Quelques années après la création de la commission régionale de Languedoc-Roussillon en 1965, démarrèrent les premières opérations d'inventaire topographiques sur les communes proches de la Méditerranée. Elles étaient destinées à seconder la mission interministérielle, dite « Racine », d’aménagement du littoral languedocien, et ont permis de constituer les premiers dossiers d'inventaire sur le département.

A partir de 1970, le canton d'Aigues-Mortes fait l'objet d'un inventaire fondamental mené par Francine Arnal et Hélène Palouzié qui aboutit à la constitution de 53 dossiers "architecture" et de près de 375 dossiers "mobilier". Les résultats de ce travail sont publiés en 1973 dans un des premiers ouvrages édités par l'Inventaire général et intitulé Aigues-Mortes. Canton, Gard.

Entre 1989 et 1995, Michel Wienin, en charge de l'étude du patrimoine industriel dans la Région Languedoc-Roussillon réalisait un repérage du patrimoine industriel conformément à la méthodologie élaborée par le ministère de la Culture. Il constitua un corpus de 546 sites dont les dossiers seront prochainement mis en ligne. Les usines de filature ont été étudiées par Gérard Mérian, Paul Smith et Michel Wienin (début de l’enquête en 1984). Cette enquête a donné lieu à la publication d'un ouvrage : Au fil de la soie, Images du Patrimoine, 1991.

En 1994, une enquête thématique sur la sculpture monumentale de la IIIe République, menée par Bernard Derrieu à l'échelle du Languedoc-Roussillon, a permis de repérer 168 monuments qui ont chacun un dossier.

Entre 1995 et 2007, Bernard Sournia et Jean-Louis Vayssettes conduisent une étude d'inventaire topographique sur la commune de Villeneuve-lès-Avignon. La plupart des dossiers documentaires ont été numérisés et leur travail a permis la publication d'un Cahier du patrimoine en 2006 intitulé : Villeneuve-lès-Avignon. Histoire artistique et monumentale d'une villégiature pontificale. La mise en ligne de ce travail est en cours.

A partir de 2008, une étude thématique sur les coopératives vinicoles et les distilleries est conduite à l'échelle de la Région Languedoc-Roussillon. Michel Wienin et Nicolas Potier, en charge de l'étude sur le département constituent 157 dossiers qui pour la plupart sont en ligne. Plusieurs figurent en bonne place dans un ouvrage de synthèse : Caves et distilleries coopératives en Languedoc Roussillon, publié en 2010.

A cette date, Lionel Rodriguez menait un diagnostic patrimonial à Bagnols-sur-Cèze sur le restaurant n°1 du commissariat à l'énergie atomique de Marcoule. L'année suivante, en 2011, Josiane Pagnon procédait à l'inventaire topo-thématique des ornements liturgiques des églises de Nîmes (voir le dossier d'opération : IA30003024) aboutissant à la constitution de 172 dossiers et à la publication en 2012 d'un ouvrage intitulé Nîmes en joie, églises en soie.

Entre 2012 et 2014, les objets mobiliers de la ville de Beaucaire firent l'objet d'un inventaire (voir dossier d'opération n° IA30003019). 175 dossiers ont ainsi été rédigés et publiés. De janvier 2013 à juillet 2015 est mené par Josiane Pagnon l’inventaire préliminaire des soieries d'église du diocèse de Nîmes. Il a permis de documenter 165 édifices et 688 objets. Un ouvrage de synthèse sur le sujet : Soieries des églises du Gard est publié en 2016 dans la collection Images du patrimoine.

Le recensement des vitraux anciens du département, mené en collaboration avec le Centre André Chastel en 2012 n'a repérait que 4 panneaux de verrières. Entre 2014 et 2018, une enquête thématique complémentaire sur les monuments aux morts remarquables du département signalait 9 édicules sur le territoire et a permis de proposer la protection au titre des monuments historiques de certains d'entre eux.

En 2019, le dépôt et les ateliers ferroviaires de Nîmes firent l'objet d'une étude ponctuelle menée par Lisa Caliste. Ce travail s'inscrit dans une étude plus large, liée aux réseaux ferrés sur l'ensemble du territoire régional.

Depuis 2019, le Pôle d'Equilibre Rural et Territorial des Garrigues et Costières de Nîmes d'est engagé dans une opération d'inventaire de son territoire. Outre la coordination d'un travail participatif, Alice Bourges, en charge de l'inventaire du patrimoine approfondit les études de certains édifices religieux du secteurs (églises paroissiales et temples principalement). En 2023, le PETR Vidourle Camargue s'engageait à son tour dans une opération d'inventaire. Le principal chantier consiste pour l'instant à mettre à niveau la documentation réunie sur le territoire par Patricia Carlier.

Le peintre Melchior Doze (1827-1913), qui a vécu toute sa vie dans le Gard s’est surtout consacré à la peinture religieuse où son travail est reconnu. Sur le portail régional, 85 dossiers permettent d’accéder à une représentation quasi exhaustive de son œuvre, dans le Gard, l’Hérault et les Hautes-Pyrénées.

 En 2023, une étude sur les « roues élévatoires, puits à roue et norias » des départements de l'Hérault et du Gard a démarré, menée par Lisa Caliste et Julia Desagher  Le recensement des œuvres du 1% artistique dans le département devrait débuter en 2024.