Dossier d’œuvre architecture IA30003423 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Nîmes
église Saint-Jean Baptiste de Courbessac
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gard
  • Commune Nîmes
  • Adresse 2767 Route de Courbessac

L’église Saint-Jean-Baptiste de Courbessac fait partie du diocèse de Nîmes. D'après les archives municipales (2 M 21), Courbessac était prieuré-cure avant la Révolution ; en 1802, elle est rattachée à St-Baudile de Nîmes. Un décret du 30 mars 1812 en fait une chapelle. La population, faite de métayers et d’ouvriers, a beaucoup augmenté depuis. Le 6 octobre 1843, Courbessac est érigée en succursale.

La bulle du pape Gélase II la mentionne en 1119 mais l’église semble remonter davantage au Xe ou XIe siècle. Ses parties les plus anciennes sont comparables à la chapelle Sainte-Eugénie qui apparaît dans le cartulaire de Notre-Dame de Nîmes au Xe siècle. L’église est remaniée à plusieurs reprises entre le XVe siècle et le XIXe siècle.

L’édifice primitif ne devait être composé que d’une nef s’achevant par un chevet plat surmonté d'une petite baie à ébrasement, d’un transept s’ouvrant sur la nef par de hautes arcades et sans doute de chapelles. Le petit appareil grisé que l’on retrouve à la naissance de la voûte en berceau, au-dessus des arcs murés et dans le mur ouest correspondent à cette fondation romane.

Au XVe siècle, l’église subit une importante phase de restauration avec l’ajout de bas-côtés communiquant avec la nef par deux arcs et de l’abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Un service paroissial plus régulier est célébré à partir de 1614 par l’un des prêtres de la cathédrale de Nîmes. Après les guerres de Rohan, la réparation de la voûte est adjugée au sieur Tinel pour 80 livres en 1636. La restauration de la toiture est confiée par le maçon Bernard Lacroix en décembre 1637. La visite de l’évêque en 1721 confirme la présence de la sacristie, mentionnée pour son humidité en raison du cimetière adjacent. L’abbé de Franquevaux Henry-Louis de Rochemore d’Aigremont est inhumé sous la nef de l’église de Courbessac en 1784.

Au milieu du 19e siècle, un projet d’ajout d’une tribune et d’un clocher est présenté par le directeur des travaux publics Chambaud. Seul le clocher et son escalier sont réalisés pour la somme de 1 327 francs car celui d’origine est insuffisant pour recevoir la nouvelle cloche acquise par la fabrique. Le 25 juin 1851 la construction est adjugé à Lafont.

L’agrandissement de l’église est réclamé maintes fois entre 1850 et 1890. À la fin du XIXe siècle, un devis pour l'agrandissement est dressé par l’architecte Félicien Allard s’élevant à 11 970 francs (dont 3 010 francs de souscription volontaire et 4 000 francs de secours). 5 juillet 1892 : projet de Félicien Allard, rue de l’Horloge, Nîmes, plan et coupe de l’église, élévation de la façade (actuelle et projetée).

Embrouille au printemps 1895 parce que la fabrique a demandé un projet à Félicien Allard, obtenu 4 000 F de l’Etat sur ce projet, puis demandé subside à la ville qui n’apprécie pas que le projet ne soit pas le fait de son architecte, Poitevin. L’Etat trouve le projet trop coûteux pour l’importance de la population, refuse les portes latérales, recommande de restaurer plus simplement le porche et les parties hautes du pignon. Malgré la validation par l’architecte diocésain Henri Révoil, le projet est modifié à la suite de l’avis du ministère afin de réduire les dépenses à 9 509 francs : la façade est ainsi simplifiée en supprimant les deux portes latérales, la rosace et le décor du tympan. Le chantier d’agrandissement et de reconstruction de la façade de l’église, payés pour un tiers par les habitants, un tiers par l’Etat et le reste par la ville est confié à l’entrepreneur Louis Auméras le 21 septembre 1895.

Un an plus tard, les administrateurs de l’orphelinat de garçon de Courbessac demandent au maire l’ajout d’une tribune destinée à 100 orphelins (séance du conseil du 24 février 1896). Les devis et plans dressés par l’architecte E. Poitevin évaluent la dépense pour une tribune de 100m² à 1 686 francs. « Elle consiste en un plancher en fers à double T, entourée d’une balustrade en fer ; on y accède au moyen d’un escalier en bois adossé contre le mur de la façade, côté droit en entrant. »

Le cul-de-four du chœur était orné d’un ciel étoilé, sous lequel on aurait déceler une fresque plus ancienne du XVe siècle lors des travaux de restauration de 1985.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Gard, G 332 : Prieuré de Saint-Jean de Courbessac 1569-1786.

    AD Gard
  • AD Gard , G 1345 : travaux à l'église de Courbessac.

    AD Gard
  • AD Gard, G 1347 : réparations à l'église de Courbessac.

    AD Gard
  • AD Gard, V 176 : église de Courbessac (1850-1918).

    AD Gard

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
    p. 108-109

Périodiques

  • Cévennes magazine n°855 30 novembre 1996 Corinne POTAY

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
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