Dossier d’œuvre architecture IA30003422 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Nîmes
église Notre-Dame du Suffrage et Saint-Dominique
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gard
  • Commune Nîmes
  • Adresse 300 Avenue de Bir Hakeim

Un nouveau quartier s'élève à partir de 1958, dont les constructions doivent s'accélérer pour accueillir les Français d'Afrique du Nord arrivant en France suite aux Accord d'Evian de mars 1962. D'un côté, le Clos d'Orville accueille les familles de militaires de la base de Garons ; de l'autre le Chemin bas d'Avignon reçoit les immeubles des rapatriés d'Algérie. Les soeurs dominicains donnent le terrain.

Pour la nouvelle paroisse à créer, Mgr Rougé confie le projet d'église à Joseph Massota, qui réfléchit et discute avec l'abbé Benoît, futur curé.

Il faut construire vite et maîtriser les coûts. La première pierre est posée le 15 septembre 1963. Les blocs de béton sont coulés sur place et assemblés avec L'inauguration est le 13 décembre 1964.

Joseph Massota était de Nîmes mais a vécu en Tunisie où sa femme est décédée en couches ; il lui dédie cette église, et rappelle sa mémoire par l'inscription : A ma femme disparue / Annick Jezequel / 1930-1960 / je dédie cet édifice / J. Massota / architecte 1964. Une plaque au sol mentionne sa propre mort, en 1989.

Le décor est signé de quatre artistes gardois : Daniel Souriou pour la ferronnerie, Jean Gineyts et Dominique Gutherz pour les vitraux, Paule Pascal pour les sculptures.

En 2013, l'église est en fort mauvais état à cause de dégradations humaines et animales (pigeons). Des bénévoles s'attaquent au grand nettoyage et remplacent certains verres par du plexiglas. Entre 2016 et 2018, l'architecte Eric Grenier a travaillé à la mise aux normes du bâtiment (désamiantage, accessibilité, isolation, ...)

Les lieux sont gérés par l'association du Rocher, qui mène des actions sociales, éducatives et culturelles.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1963, daté par source
    • 1964, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Massota Joseph
      Massota Joseph

      Joseph Massota est né en 1925 à Nîmes, dans une modeste famille gardoise. Après avoir commencé sa formation à Montpellier, il l’a poursuivie à l’école nationale des Beaux-Arts à Paris. Dans la capitale, le Méridional a fréquenté l’atelier d’Auguste Perret, spécialiste du béton armé, qui a notamment dirigé la reconstruction du Havre après la Seconde Guerre mondiale. Également diplômé de l’Institut d’urbanisme de Paris, Massota a commencé sa carrière en Tunisie avant de rentrer à Nîmes en 1960. Pétri de traditions méditerranéennes tout en étant inspiré par Le Corbusier, Frank Lloyd Wright et Oscar Niemeyer, ce forcené de travail a essentiellement signé des plans dans sa région, avec un très large champ d’intervention : immeuble de bureaux, villas, église, bâtiments agricoles, lycée, musée, ANPE.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Gineyts Jean
      Gineyts Jean

      a également réalisé les dalles de verre de l'église Saint-Dominique.

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      peintre attribution par source
    • Auteur :
      Souriou Daniel , dit(e) Daniel le Guépin
      Souriou Daniel

      Ferronnier d'art de Nîmes, compagnon du Devoir. Son atelier est rue de Varsovie.

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      ferronnier attribution par source
    • Auteur :
      Gutherz Dominique
      Gutherz Dominique

      Le peintre Dominique Gutherz, né en 1946, est mort le 25 juillet 2022. Fils d’un médecin ukrainien. Il a étudié dans l’atelier de Jean Bazaine. Séjourne à la Villa Médicis de 1975 à 1977, alors dirigée par Balthus, dont il devint ami. Comme lui, il s'intéresse au corps de la femme, la sienne notamment, Catherine, qu'il peint inlassablement dans des toiles à l'érotisme froid, nue, alanguie, les yeux dans le vide, dans des tonalités roses. Comme Balthus ou Le Greco, qu'il admirait, il étire les corps, les transformant en apparitions irréelles. Dominique Gutherz s'intéresse aussi au paysage, notamment avec des aquarelles où les villages du Gard et la lumière méridionale sont autant de voyages dans l'univers méditerranéen. Il a été directeur de l’école des Beaux-Arts de Nîmes de 2002 à 2015. Il vivait à Meynes.

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      peintre attribution par source
    • Auteur : sculpteur attribution par source

Amande, poisson (symbole chrétien) ou barque, comme le disait plutôt son architecte, l'église a une forme ovale. Deux entrées à l'opposé l'une de l'autre, permettent soit d'accéder par les salles et la petite chapelle du rez-de-chaussée, soit de pénétrer dans l'église, tout en haut de l'escalier. La chapelle des fonts baptismaux est polygonale et accolée au bâtiment côté nord-est. Elle est symétrique à l'entrée principale dans l'église. Côté nord, trois galeries couvertes abritent les bas-reliefs. Le clocher s'élève côté sud-ouest, indépendamment de l'église, tandis qu'un pylône surmonté d'une croix de Camargue est placé devant le grand escalier.

L'édifice est entièrement en béton, éclairé de verres de couleur (bleu, rouge, jaune) ; il est couvert d'une charpente en bois verni. Les bancs, disposés en hémicycle, permettent 800 places assises. A une extrémité de l'amande, une grand personnage lève les bras au ciel - saint Dominique ?

  • Murs
    • béton
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier de distribution extérieur
  • Précision dimensions

    Les deux angles se terminent à seulement 1,20 m de largeur.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine
  • Protections
    inscrit MH, 2002/02/05
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie