Dossier d’œuvre architecture IA30003407 | Réalisé par
  • inventaire topographique, PETR Garrigues et Costières de Nîmes
église Saint-André de Clarensac
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Clarensac
  • Adresse Place du Planas
  • Cadastre 2022 AA 128  ; 1837 D1 138
  • Dénominations
    église paroissiale, église
  • Vocables
    Saint-André
  • Destinations
    église paroissiale

L’église primitive de Clarensac se situait dans le cimetière. La paroisse Saint-André actuelle est érigée en 1665, elle a pour annexe l’église de Caveirac construite peu avant.

Dès l’apparition de la Réforme, la commune adhère en majorité au calvinisme et un ministre protestant la dessert en 1561. Le 4 juillet 1663, une rixe éclate entre des habitants protestants de Clarensac et le curé Benoît Gras qui s’oppose à l’ensevelissement de la fille de Barthélémy Vedel dans le cimetière catholique. Un accord entre le chapitre et les prévenus est conclu le 20 juillet 1664. Ils doivent verser 200 livres au curé pour dommages et bâtir en un an une nouvelle église à leur frais afin d’éviter la condamnation à mort. La construction, confiée à des maçons (6 300 livres), reprend comme modèle l’église de Caveirac (pierre de taille et largeur de la nef identique) et comprend des voûtes en briques en croisées d’ogives nommées « croisillons » dans les archives paroissiales.

En 1674, l’évêque Séguier trouve l’église en bon état. Une cloche avait été volée par les protestants pour le temple. Celle-ci est replacée dans le clocher de l’église en 1687. L’édifice est incendié par les camisards en 1703.

Le 11 thermidor de l’an XIII (30 juillet 1805), des réparations urgentes du couvert et des enduits sont confiées aux entrepreneurs de maçonnerie Gras et fils. Ces travaux sont réceptionnés en janvier 1810.  Le curé Richard œuvre à l’embellissement du lieu de culte en ajoutant un autel en marbre d’une valeur de 300 francs. En 1809, une pétition demande l’ajout d’une cloche.

Au milieu du XIXe siècle, l’état de l’église se détériore et des restaurations sont nécessaires. Différents devis sont établis entre 1841 pour l’ajout d’une tribune et diverses réparations (2 436,69 francs) et 1845 pour le percement d’une baie et la reprise des enduits (313,80 francs). La commune étant déjà grevée de plusieurs impositions extraordinaires, seuls les travaux les plus urgents sont réalisés correspondant au devis de mars 1845 établi par Gaston Bourdon. Un devis supplémentaire (1 803 francs) prévoit le remplacement du dallage de la nef en pierre de Souvignargues, l’ajout de fonts baptismaux en pierre de Lens et d’une chaire à prêcher en bois de noyer. Cette dépense est assurée par une imposition extraordinaire.

Un différend, opposant la commune au curé, est porté devant le préfet en 1854 en raison de travaux non validés par le conseil municipal. Un maçon employé par la mairie pour effectuer divers petits travaux d’entretien, s’élevant à 50 francs, a en effet été mobilisé par le curé pour enduire les murs intérieur et extérieur, déplacer un autel et l’embellir de sculptures accroissant significativement le montant du chantier.

Un carrelage en ciment est ajouté en 1879.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle , daté par source
    • Secondaire : 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1665, daté par source
    • 1810, daté par source
    • 1879, daté par source
  • Auteur(s)

L’église Saint-André se situe au nord-est du centre ancien de Clarensac. Elle est entourée par la rue de l’Église au nord et la place du Planas à l’ouest. Des parcelles privées l’encadrent au sud et à l’est.

L’église orientée est composée d’une nef unique de plan allongé et est divisée en trois travées égales. Un escalier droit à retour suspendu dessert une tribune dans la première travée. La nef est couverte de voûtes à croisées d’ogives renforcées par trois arcs-doubleaux cintrés reposant sur des pilastres rectangulaires. L'abside plate est plus étroite que la nef et est voûtée de croisées d'ogives. La majorité du gros œuvre est en moellon équarri de calcaire assisé, en pierre de taille de moyen appareil pour la base des murs gouttereaux, les encadrements des baies ou les organes de stabilité et en brique fine au niveau des voûtes.

Le portail rectangulaire dans l’axe de la façade présente un encadrement à bossage et deux pilastres toscans. La porte est surmontée d’une niche en plein-cintre abritant une statue de la vierge à l’enfant. Le pignon est chargé d’un clocher-mur couronné d’un fronton en plein-cintre faisant retour à ses extrémités. La nef et le chœur sont éclairés par un oculus au niveau de la tribune et des baies en arcs brisés. Au nord, le mur gouttereau est stabilisé par trois arcs boutants en plein-cintre.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Gard, G 324 : rixe à Clarensac (1663).

    AD Gard : G 324
  • AD Gard, G 1483 : Notes et quittances des réparations faites à l’église de Clarensac (1785).

    AD Gard : G 1483
  • AD Gard, V 128 : Clarensac (1809-1934).

    AD Gard : V 128
  • AD Gard, V 422 : Clarensac (1810-1877)

    AD Gard : V 422
  • AD Gard, 2 O 595 : Église et presbytère : réparations (an XIII-1819). Temple : construction (an XIII-1822).

    AD Gard : 2 O 595
  • AD Gard, G 1258 : église de Clarensac (1450-1790).

    AD Gard : G 1258

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
  • DELAGE Alain, Le canton de Saint-Mamert-du-Gard, Tours, éd. Alan Sutton, 2016.

  • VEDEL-DUBOST Éliane, La vie à Clarensac, à la fin du XVIIe siècle, Nîmes, s.éd., 1996.

    AD Gard : BH 1371.
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes