Dossier d’œuvre architecture IA30003406 | Réalisé par
  • étude d'inventaire
église Notre-Dame (anciennement Saint-Sauveur) de Caissargues
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Caissargues
  • Adresse 24 Place de l'église
  • Cadastre 2022 BD 129

L'église de Caissargues est une succursale de la paroisse de Bouillargues. La bulle du pape Calixte II qui confirme les privilèges de l’abbé de Saint-Gilles en 1119 mentionne son titre primitif : Saint-Sauveur. La dénomination Notre-Dame est ajoutée en 1546 en mémoire d’un prieuré de Caissargues (quartier Gourgonnier, chapelle Notre-Dame de Béthléem). 

La diffusion du protestantisme entraine la suspension du culte catholique dès 1562 et la destruction de l’église qui n'est rétablie que vers 1680. De l'édifice primitif ne semble subsister que la base de la tour d'escalier octogonale au sud-ouest (à rapprocher de modèles du XVe siècle). L’évêque Séguier constate l’exiguïté et l’insalubrité du lieu de culte en 1679 lors de sa visite pastorale.  

La construction d’un nouvel édifice est entamée en 1680. En 1694, lors de la visite de l’évêque Fléchier, un cimetière est présent derrière l’église nouvellement érigée. L'édifice est ensuite incendié en 1701.

Les visites pastorales suivantes témoigne de la présence d'une clôture de chœur en fer en 1722 et de l'humidité régnant dans l'édifice. L'évêque suggère pour y remédier et "parer au dépérissement de meubles et des ornements, [de pratiquer] un pavé de cailloux noyés dans de la cendrée au-dessous des bords tant de la nef de ladite église que du sanctuaire et de la sacristie".

En 1835, une sacristie est ajoutée par l’entrepreneur André Avignon. L’église est ensuite remaniée et agrandie dans la seconde moitié du XIXe siècle.  

En 1859, l’architecte Henri Révoil propose dans son devis d’ajouter un transept avec deux chapelles et de construire un nouveau chœur flanqué de deux sacristies pour la somme de 9 000 francs. Un secours de 1500 francs est accordé par le gouvernement. L’adjudication est passée en faveur des entrepreneurs Delon père et fils le 24 février 1861. Le clocher est réhaussé pendant la même campagne de travaux. La commune demande à l’architecte de retirer les décorations du projet contre l’avis de l’instruction publique et des cultes afin de réduire les dépenses. Le décompte général des travaux est établi en 1862 à 10 305,18 francs. L’évêque Plantier inaugure l’agrandissement le 2 mars 1862. 

La chapelle funéraire en mémoire d'Antoinette HUC et la chapelle dédiée aux âmes du purgatoire sont érigée en 1865. En 1875, un parquet est ajouté pour assainir l’église qui souffre de remontées par capillarité.  

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle , daté par source , (détruit)
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : 15e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1680, daté par travaux historiques
    • 1862, daté par source
    • 1875, daté par source
    • 1835, daté par source
    • 1865, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Révoil Henri Antoine
      Révoil Henri Antoine

      Henri Révoil Aix-en-Provence, 1822-Mourès, 1900.

      Cet ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris hérite des goûts de son père qui collectionne les objets du Moyen-Âge (839 pièces achetées par l’État en 1828 et remise en musée du Louvre). Il prend la suite de Charles Questel en 1854 en tant qu'architecte attaché à la commission des Monuments Historiques. À ce titre il poursuit la restauration de l'amphithéâtre de Nîmes, de la Tour Magne et du temple de Diane.

      Nommé architecte diocésain en 1852 à Montpellier, Aix et Fréjus et en 1870 à Nîmes, il réalise et restaure de nombreux édifices religieux dans les Bouches-du-Rhône, le Var, l'Hérault ainsi que dans le Gard. Il est également à l'origine de plusieurs édifices publics tels que l'Hôtel de Ville de Saint-Gilles ou les écoles de Fourques et Manduel. Il développe un instrument lui permettant de dessiner précisément des éléments d'architecture éloignés. Le téléiconographe est breveté en 1869. Henri Morel-Révoil (1855-1933) est son gendre.

      Un monument en sa mémoire est érigé en 1906 dans le jardin de la fontaine à Nîmes (IM30000416).

      Publication : L'architecture romane du midi de la France de 1863 à 1874. Recueil de 200 planches lithographiés de l'architecture romane.

      Réalisations :

      - flèche de l'église de Bernis (1855),

      - église de Garons et agrandissement de l'église de Moulézan (1856),

      - mairie de Redessan (1857),

      - église de Générac (1860),

      - église de Manduel (1862),

      - église de Milhaud (1865),

      - église de Saint-Genies-de-Malgoires (1866),

      - église de Marguerittes (1876),

      - église de Lédenon (1885) : projet abandonné.

      - sacristie de l'église de Redessan (1885).

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    • Auteur : entrepreneur attribution par source

L’église Notre-Dame se situe rue de l’Église à Caissargues. L’édifice orienté est composé d’un corps central de plan allongé en croix latine et est divisée en trois travées égales. La nef est couverte de voutes d’arêtes reposant sur des pilastres rectangulaires. Les quatre chapelles présentes dans le massif et à la croisée du transept sont de plans rectangulaire et couvertes par des voûtes en berceau. Elles s’ouvrent sur la nef par des arcs en plein-cintre. L’abside à pans coupés comprend une voûte à cantons. Une tour clocher octogonale hors-œuvre complète l’ensemble au sud-ouest.

La majorité du gros œuvre est en pierre de taille de moyen appareil et en moellon de calcaire mêlé à des galets du Rhône et à de la brique fine. La porte rectangulaire dans l’axe de la façade est sobrement surmontée d’un tympan dénué de décor et d’un oculus. Le pignon est chargé d’une croix pattée. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses. L’escalier en vis avec jour montant au clocher desservait sans doute une tribune comme en témoigne la porte aujourd’hui murée sur l’élévation intérieure sud.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon
    • brique
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
    • voûte à cantons
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis avec jour en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
  • Mesures
    • l : 25,71 m
    • la : 15,12 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • P1-1/66 : Archives diocésaines de Caissargues

    Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/66
  • AD Gard, V 119 : églises de Caissargues, Cabrières (1810-1935)

    AD Gard : V 119
  • AD Gard, G 109 : chapelles du diocèse de Nîmes à Caissargues (1783)

    AD Gard : G 109
  • AD Gard, G 1257

    AD Gard : G 1257
  • AD Gard, 2 O 410 : réparation aux églises de Bouillargues Caissargues Rodilhan Garons (an XII – 1861)

    AD Gard : 2 O 410
  • AD Gard, Série G : G 1305, visite pastorale (1722).

    AD Gard : G 1305
  • AD Gard, G 1306 : visites pastorales.

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
    p.70-71

Annexes

  • Visites pastorales de Caissargues
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes