Dossier d’œuvre architecture IA30003404 | Réalisé par
  • étude d'inventaire
église Saint-Michel
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Poulx
  • Adresse place de l'Église
  • Cadastre 2022 AK 130  ; 1809 C 215
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    saint Michel
  • Destinations
    église paroissiale

L’église de Poulx est de fondation romane (XIIe siècle). C'est un prieuré cure du titre de Saint-Michel, à la collation de l'évêque de Nîmes. Le premier prieur connu de Poulx est Robert Gichier en 1563. En 1577, le village et l’église sont dévastés par les protestants par crainte que les catholiques ne s’y fortifient. Elle est réparée au début du XVIIe siècle (1615) par le chanoine Léon de Trimond comme en témoigne la plaque commémorative dans la nef (IM30004087). Sa prise par les protestants en 1625 explique les besoins de réparation évoqués dès la visite de Mgr Cohon en 1659. Vingt ans plus tard, l’évêque Séguier constate le bon état du sanctuaire.

L’église nécessite des restaurations au cours du XIXe siècle : le portail est réparé par Pierre Signoret en 1809 (120 francs) puis des travaux sont effectués dans la sacristie par Jean Lamoureux et l’entrepreneur Jean-Baptiste Busquet en 1842 (maçonnerie) et 1856 (pente de la toiture augmentée). En 1840, la réponse à un questionnaire administratif sur l’état des édifices communaux mentionne le besoin d’ajouter une chapelle ainsi que la présence de boiserie dans le chœur.

Face à l’augmentation des fidèles, l’édifice est agrandi vers l’ouest en 1863 selon les plans de l’architecte Bègue par Aimée Henri (754,59 francs). Le mur de séparation avec la maison adjacente (parcelle 214 du cadastre de 1809 qui abritait la mairie) est remplacé par un arc doubleau cintré, le plancher est retiré au profit d’un plafond de plâtre. L’allongement de la nef entraîne une réorientation liturgique : la partie occidentale est ainsi élevée d’une marche pour accueillir le sanctuaire. Une seconde sacristie est également aménagée au nord-ouest. La tribune et son escalier, anciennement situé à l’ouest, sont déplacés à l'emplacement de l’ancien chevet à l'est. L’arc-boutant consolidant les murs du XVIIe siècle est visible sur ces plans d’agrandissement.

La foudre frappe l’église en 1885 et agrandit les lézardes existantes. Le délabrement de l’édifice au début du XXe siècle et son irrégularité esthétique, due aux multiples remaniements, expliquent la demande de reconstruction émanant du conseil de fabrique. Un projet est proposé par l’architecte Allard en 1902 pour 25 000 francs en conservant les fondations de l’ancienne église. Par manque de fonds disponibles en raison d’autres priorités (adduction d’eau et voirie) ce projet n’est pas poursuivi.  

Augustin Rebuffat effectue le dallage en ciment de la nef en 1960.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 1er quart 17e siècle , porte la date
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1615, porte la date
    • 1863, daté par source

L’église Saint-Michel se situe dans le centre de la commune de Poulx. Elle est entourée par la rue de la Paix au nord, la rue de l'Église au sud et la rue de la Ferme à l’est. Des habitations lui sont accolées à l’ouest ainsi qu'une tour-clocher et un arc-boutant sur l’élévation sud.  

L’église orientée est composée d’un corps central de plan allongé et est divisée en deux travées avant le chœur. La travée à l'est, la plus ancienne, est désaxée. La nef est couverte d’une voûte en berceau (traces d’affaissement et de lézardes) renforcée par deux arcs-doubleaux reposant sur des piliers engagés rectangulaires. La voûte de la première travée à l'ouest, résultant de l’allongement du XIXe siècle, est moins élevée. 

L’absence d’enduit à l'extérieur laisse apparaître un appareil mixte en calcaire correspondant aux différentes phases de construction de l’église. On distingue ainsi nettement à l’est jusqu’à la tour clocher un petit appareil roman aux assises régulières (murs d’1,30 mètre d’épaisseur), puis au centre des élévations en retrait en moellon datant de 1615 et à l’ouest une partie aménagée dans une ancienne habitation (traces de baies comblées et présence d'un banc en pierre encastré dans l’élévation sud). Les reprises en partie haute des élévations romanes suggèrent une fortification de l'église dès le XIIe siècle.

La partie orientale accueille un chevet plat voûté d’un berceau et surmonté à l’extérieur d’un clocher-mur. Sur les photographies prises en 1973, le chevet était situé à l'ouest et une tribune ouverte à balustrade en bois (disparue) prenait place à l'est.

La porte rectangulaire à arc segmentaire est surmontée d'un gâble surbaissé. La nef et le chœur sont éclairés par un oculus et des baies cintrées disposant de verrières contemporaines (esprit saint, saint Michel, la Vierge). Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    clocher mur
  • État de conservation
    inégal suivant les parties
  • Techniques
    • vitrail
  • Mesures
    • l : 21 m
    • la : 8 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    inscrit MH, 1972/09/27
  • Référence MH

Documents d'archives

  • P1-1/242: Archives diocésaines de Poulx

    Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/242
  • AD Gard, V 182 : église de Poulx (1809-1930)

    AD Gard : V 182

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
  • STRUBEL Armand, Poulx un village à découvrir, Poulx, s. éd., 2015.

  • SIGNOLES André, Notice de repérage, comité départemental d'inventaire du Gard, 1973.

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes