Dossier d’œuvre architecture IA30003278 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, Nîmes
Porte d'Arles, dite Porte d'Auguste
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nîmes
  • Commune Nîmes
  • Adresse Boulevard Amiral Courbet
  • Précisions

La Porte d'Auguste appartenait à l'enceinte urbaine édifiée en 16-15 avant Jésus-Christ. Elle a été implantée sur un axe routier majeur et préexistant, la Via Domitia (aujourd'hui rue Nationale).

Au Xe siècle, la porte est citée sous le nom de Porte d'Arles. Quelques textes du XIe siècle attestent sa transformation en bastion ou château Royal au XIVe siècle. A la fin du XIVe siècle, la porte est englobée dans une forteresse servant de château royal, lui-même inclus dans les fortifications dites de Rohan au début du XVIIe siècle, puis cédé en 1635 aux Dominicains qui en font un couvent. En 1792, la municipalité décide de rénover les bâtiments, entraînant la découverte de la porte et sa remise en situation. Le dégagement repris en 1849 occasionnera les premières fouilles, qui sont menées par le Nîmois A. Pelet, et permet notamment des découvertes de monnaies.

  • Période(s)
    • Principale : 1er siècle av. JC, Haut-Empire

La porte se compose de deux arches centrales réservées aux véhicules et à l'origine défendues par des portes à deux vantaux doublées de herses. De part et d'autre, des passages latéraux, moins larges de moitié, servent d'entrées aux piétons. Ces quatre accès dallés étaient encadrés par deux tours aujourd'hui disparues, mais dont le tracé est matérialisé au sol. A l'arrière, le monument ouvre sur une cour, sorte de sas de sécurité, bordée, dans le prolongement des entrées latérales, de galeries couvertes. En façade, la porte, construite en grand appareil, est décoré de pilastres corinthiens. Chaque passage piéton est surmonté par une niche qui abritait peut-être une statue. Au-dessus des grands arcs du centre, deux protomés de taureaux, pattes repliées, sont sculptés. La colonne s'élevant entre eux a longtemps été interprétée comme le point de départ de la Via Domitia entre Nîmes et Beaucaire - en fait l'origine doit en être recherchée à plus de 100 m. vers l'intérieur de la ville. Enfin, l'ouvrage est chapeauté d'une inscription dédicatoire qui précise la date de construction de l'enceinte et signale que l'empereur Auguste y a participé par un don ou une dispense temporaire d'impôts.

Une statue de Dioclétien a été élevée à cet endroit, dont reste l'inscription sur une colonne : IMP. CAESAR / C VALERIO / DIOCLETIANO / P FEL INVICTO / PONT AUG / PONT MAX.

  • Murs
    • calcaire grand appareil
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1840/01/01
  • Précisions sur la protection

    Porte d'Arles dite d'Auguste : classement par liste de 1840.

    Site archéologique : 30 189 19 AH

  • Référence MH

Bibliographie

  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie (dir.). Le guide du patrimoine Languedoc-Roussillon. Paris : Hachette, 1996 (col. Guides du patrimoine), 623 p.

    p. 394
  • PIEYRE, Adolphe. Histoire de la ville de Nîmes depuis 1830 jusqu'à nos jours. Nîmes : Catelan, 1886.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 7721
    t. 2, p. 59-60
Date(s) d'enquête : 1994; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
Monteil Martial
Monteil Martial

archéologue de l'INRAP, à Nîmes

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