Dossier d’œuvre architecture IA30003277 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Nîmes
château d'eau, dit Castellum aquae ou Castellum divisiorum
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nîmes
  • Commune Nîmes
  • Adresse rue de la Lampèze

Il s'agit d'un édifice de répartition des eaux, aboutissement à l'entrée de Nîmes de l'aqueduc qui, pendant 49 km achemine l'eau de l'Eure depuis Uzès, en passant par le pont du Gard. Il date de la première moitié du 1er siècle après Jésus et c'est l'un des rares exemples de ce type.

Le 17 novembre 1852, le conseil municipal décide d'acquérir le site, propriété d'un M. Carbonnel.

Par son aspect monumental, le castellum de Nîmes est comparable au nymphée qui constitue l'aboutissement de l'aqua Claudia, à Rome.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 1er siècle
    • Principale

Implanté dans le rocher, il se composait d'un bassin circulaire d'environ 5,90 m. de diamètre et de 1,40 m de profondeur, bordé par des dalles qui permettaient d'en faire le tour. L'ensemble, limité par un mur autrefois décoré d'enduits peints représentant une scène aquatique, était inclus dans un soubassement carré, sans doute surmonté d'une colonnade corinthienne et couvert d'un toit. L'entrée s'effectuait à l'ouest par une sorte de vestibule débouchant sur la margelle du bassin.

Les eaux se répandaient dans cette chambre de distribution par un conduit muni d'une vanne grâce à laquelle on pouvait régler le débit. Six trous carrés creusés dans la dalle surmontant le conduit servaient à l'introduction d'une grille protégeant la ville contre toute attaque par surprise. Le flot se répartissait ensuite entre dix ouvertures en éventail dans la paroi du bassin. Puis celles-ci étaient regroupées par paires dans cinq conduits à couverture dallée. Dans une pierre monolithe au fond du bassin, s'ouvraient trois bondes circulaires qui permettaient l'évacuation des eaux de vidange ou du trop plein vers un canal de dégagement, placé dans les fondations du monument et relié aux égoûts. L'effet de chasse ainsi produit pouvait être mesuré en bloquant un nombre variable de bondes en position ouverte. Pour éviter que le courant endommageât ce dispositif, celui-ci était protégé par une lame ou une grille dont on a retrouvé les trous de scellement. De toute évidence, les eaux du castellum étaient réparties par quartiers, selon un schéma déjà connu ailleurs - Volubilis, au Maroc - et non selon le système de distribution hiérarchisée (avec priorité aux fontaines, puis aux thermes, puis aux particuliers) recommandé dans l'Antiquité par Vitruve.

  • Murs
    • calcaire grand appareil enduit
  • Toits
    pierre en couverture, calcaire en couverture
  • Représentations
    • scène de pêche
  • Mesures
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1875/01/01
  • Précisions sur la protection

    Le château d'eau romain ou Castellum Divisorium : classement par liste de 1875

  • Référence MH

Bibliographie

  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie (dir.). Le guide du patrimoine Languedoc-Roussillon. Paris : Hachette, 1996 (col. Guides du patrimoine), 623 p.

    p. 403
  • PIEYRE, Adolphe. Histoire de la ville de Nîmes depuis 1830 jusqu'à nos jours. Nîmes : Catelan, 1886.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 7721
    t. 2, p. 212-213
Date(s) d'enquête : 1994; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie