Dès la fondation de Nîmes, en - 27, "l'enceinte est construite, comme celles d'Autun et de Vienne en Gaule. Elle enferme aves ses 6 km environ de murailles une surface de l'ordre de 220 ha. La courtine au mur épais de 2,10 m et d'une hauteur supérieure à 8 m, ponctuée de tours et de portes monumentales , épouse la topographie générale en tenant les crêtes et les points dominants. Au delà de cette fonction défensive, cette enceinte comme beaucoup d'autres du monde antique, a également joué un rôle de prestige à forte signification idéologique à l'époque impériale." (Massy).
La tour Magne, sur le Mont Cavalier, la plus haute des collines, visible de loin, a suscité plusieurs interprétations : trophée de Domitius Ahenobarbus ? Imitation du phare d'Alexandrie ? Léon Ménard y voit une tour d'observation et de communication, grâce à des feux allumés au sommet. Autorisé par le roi Henri IV, en 1601, François Traucat entreprend de chercher dans ses entrailles un trésor. Il vide l'intérieur de la tour, "un blocage impressionnant de matériaux que les archéologues modernes ont su réinterpréter avec sûreté comme étant la maçonnerie d'une tour préromaine antérieure au monument romain."
""La tour préromaine appartient à une longue série caractéristique de l'architecture défensive protohistorique dont on trouve encore des exemples, certes moins impressionnants, sur des grands oppidums gaulois comme celui voisin de Nages ou celui d'Ambrussum. Point fort de la fortification indigène, elle dominait et signalait en quelque sort le sanctuaire de source voué à Nemausus."
spécialiste d'architecture antique