La commune de Redessan apparaît dans le cartulaire de Notre-Dame de Nîmes vers 925 sous le nom de villa Rediciano, elle appartient à un consul exerçant à Nîmes. Elle prend ensuite le nom de Redessanum en 1384 dans le dénombrement de la sénéchaussée puis de Redessan en 1435.
Située le long du tracé de la Via Domitia elle use de sa position entre Nemausus (Nîmes) et Ugernum (Beaucaire) pour développer ses activités agricoles (céréales) et vinicoles. Redessan devient alors un relais pour les divers marchands, légions ou fonctionnaires de l’Empire qui empruntent cette voie.
Son positionnement en plaine lui vaut d’être envahi par les Wisigoths, les francs puis par les Sarrasins au VIIIe siècle entraînant un repli vers l’intérieur des terres derrière un ruisseau formant une défense naturelle.
Le territoire est offert par Philipe IV à Guillaume de Nogaret, comte de Toulouse en 1304.
À l’image de nombreuses communes du Gard, Redessan souffre des troubles religieux à partir du XVIe siècle. Les réformés s’emparent de la commune en 1621 et détruisent l’église construite par monseigneur de Valernod (1598-1625). Les armoiries (d’argent à une tour de gueule crénelée et maçonnée de sable, surmontée d’un bras armé, de même senestrée d’un ruisseau ondé de gueules mis en pal) témoignent de ces événements au cours desquels une tour de guet fût élevée à l’ouest du village.