Dossier d’œuvre architecture IA30003250 | Réalisé par
  • étude d'inventaire
église paroissiale Saint-Denis puis temple de Saint-Dionisy
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Saint-Dionizy
  • Adresse place de l'Horloge
  • Cadastre 2017 AB 102  ; 1835 B 360
  • Dénominations
    église paroissiale, temple
  • Vocables
    Saint-Denis
  • Destinations
    église paroissiale, temple

Le temple de Saint-Dionisy prend place dans l’église Saint-Denis de fondation romane. L’église primitive est recensée parmi les possessions du chapitre de Nîmes en 1156 dans la bulle du pape Adrien IV.

Vers 1560, le calvinisme se répand en Vaunage entrainant des destructions dans l’église et l’arrêt du service divin. Le culte catholique n’est rétabli qu’en 1646 dans un lieu secondaire. L’église est restaurée à la fin du XVIIe siècle, une visite pastorale confirme la présence de messes catholiques jusqu’en novembre 1722. Une enquête administrative réalisée en 1837 confirme l’absence d’église à Saint-Dionisy.

Jusqu’en 1685 où le temple est détruit suite à la révocation de l’Édit de Nantes, il y a conjointement un temple dont l’emplacement demeure inconnu et une église à Saint-Dionisy. L’église catholique est ensuite achetée par Jean Sabatier le 18 juin 1792 devant le notaire Béchard de Clarensac. À sa mort, il la lègue à 25 particuliers qui la louent pour le culte protestant en 1824. La date exacte du transfert d’usage de l’église au culte protestant demeure incertaine, il est cependant probable que l’édifice ait servi aux deux cultes entre la Révolution et 1824.

D’importantes restaurations sont nécessaires en 1817 : la toiture menace de s’effondrer et des baies sont manquantes. Le consistoire est alors autorisé le 29 juin 1820 à aliéner le terrain de l’ancien temple pour participer au financement des travaux.

La tour de l’horloge accolée au temple est érigée en juillet 1874 par l’architecte Gabriel Dort. Elle fait suite à la délibération du Conseil municipal du 5 janvier 1873. Le chantier est confié à l’entrepreneur Théodore Chapel. La réception définitive des travaux mentionne le montant s’élevant à 1 942, 41 francs, honoraires de l’architecte compris.

Les enduits intérieurs sont restaurés en 2021.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 12e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e moitié 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 1er quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1874, daté par source
    • 1817, daté par source
  • Auteur(s)

Le temple de Saint-Dionisy est situé dans le centre ancien sur l'actuelle place de l'Horloge. Il est bordé au nord par la rue Cadelle et est encerclé au sud-est par des parcelles privées rendant ses parties extérieures difficiles d'accès. L'édifice est composé d'un volume allongé orienté. Une nef unique voûtée en anse-de-panier s’achève par une abside saillante semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Deux éléments ajoutés à posteriori complètent l'ensemble : une sacristie, accolée au sud-est et un clocher carré au sud-ouest.

La façade comprend un portail d’entrée sobrement mouluré surmonté d’un entablement toscan et d'un oculus. L’appareil, réalisé en assises régulières de moellons équarris de calcaire, reposent sur un soubassement taluté au nord. Des contreforts épais s’achevant en biseau en partie supérieure contrebutent la nef et le chœur. La corniche extérieure est ornée de trois rangées de génoises et la couverture est à longs pans en tuiles creuses.

La pierre de taille calcaire est utilisée pour la chaire et l'escalier qui l’entourent. Un escalier en vis en maçonnerie avec jour permet de monter au clocher qui ne communique pas avec la nef.

Les parties intérieures sont éclairées par quatre baies en arc-brisé à double ébrasement et l'oculus de la façade. La lecture du bâti va dans le sens d’une disposition en majorité médiévale que l’on peut rapprocher des modèles romans régionaux. Excepté le tracé de la voûte, ce temple présente de grande similitudes avec celui de la commune voisine de Langlade.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau en anse-de-panier
    • cul-de-four
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Mesures
    • l : 15,3 m
    • la : 9,8 m
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • AD Gard. Série V : V 466. Temple de Saint-Dionisy.

    AD Gard : V 466
  • AD Gard, Série G : G 1305, visite pastorale (1722).

    AD Gard : G 1305
  • AD Gard. Série V : V 344. Demandes en concession d'anciennes églises pour servir de temples. Pétitions. Réclamations (an X-1818).

    AD Gard : V 344
  • AD Gard. Série 2 O : 2 O 1566. Temple : réparations (1817-1822).

    AD Gard : 2 O 1566
  • AD Gard. Série 2 O : 2 O 1567. Horloge : acquisition d'une horloge et construction d'une tour (1873-1875).

    AD Gard : 2 O 1567

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes