Le premier temple érigé à La Calmette dans la première moitié du XVIIe siècle est démantelé sur ordonnance royale en 1662.
La construction d'un nouveau temple est envisagée dès 1844 afin d’accueillir les fidèles de La Calmette, Dions et La Rouvière par l'architecte Gaston Bourdon. Le chantier, confié à l'entrepreneur Eugène Sylvestre, est retardé en raison d’une incertitude concernant les droits de propriété du terrain offert par la commune. Les travaux sont financés par un secours du gouvernement de 4 300 francs et des souscriptions volontaires. La date portée sur le portail (1846) semble correspondre à l'acquisition communale (29 janvier 1846). L’édification est cependant toujours en cours d’exécution un an plus tard.
La réception définitive des travaux effectuée par l’architecte en 1848 met en avant des malfaçons. Les matériaux du gros-œuvre utilisés ne correspondent pas au devis initial : pierre de taille et brique en façade et pierre de Barutel au lieu de pierre de Souvignargues pour l’escalier montant à la tribune. L’entrepreneur Sylvestre demande alors une contre-expertise. Le clocher est érigé en 1866 et des restaurations sont nécessaires dès 1869.
La toiture s'effondre au milieu du XXe siècle, l'édifice est ensuite envahi par la végétation avant d'être restauré et protégé en 1991.
Gaston Bourdon est architecte départemental en Lozère jusqu'en 1828 puis est nommé en 1832 dans le Gard. Neveu de Simon Durant, il prend la suite de Charles-Etienne Durand dans la construction de temples néo-classiques dans le Gard.