Dossier d’œuvre architecture IA30003206 | Réalisé par
  • étude d'inventaire, PETR Garrigues et Costières de Nîmes
Ancienne église paroissiale Saint-Pierre ; chapelle du château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Marguerittes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Marguerittes
  • Adresse 4 bis rue du Gévaudan
  • Cadastre 2017 AH 621  ; 1809 F 164
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Pierre
  • Appellations
    Chapelle du château
  • Destinations
    église paroissiale

L’ancienne église paroissiale, inscrite par arrêté le 29 décembre 2015, a fait l’objet de nombreuses études notamment par le Club d’Histoire et d’Archéologie de Marguerittes. La plus récente effectuée en mai 2018 par Sophie Aspord-Mercier, André Nicolas, le B.E.T. Fünfrock et l’EURL Laurent Toussaint à l’occasion de la restauration de l’édifice est l’une des sources principales de documentation de cette synthèse.

L’existence de la paroisse saint Pierre est attestée dans la bulle papale d’Adrien IV en 1156 ; cependant la date de fondation de l’édifice reste inconnue tout comme l’emplacement exact de l’église attachée au castrum en 1121. Le seigneur de Marguerittes, Charles de Gévaudan, affecte cette chapelle seigneuriale au culte paroissial en 1620.

L’édifice est au centre des oppositions religieuses, notamment entre les sièges de 1570 et 1588, mais aucune source ne fait mention d’une affectation au culte réformé. En partie détruite au début du XVIIe siècle, l’église aurait été reconstruite malgré l’instabilité religieuse comme en témoigne la datation 1606 inscrite selon des témoignages du 19e siècle sur l’une des colonnes du portail occidental. Une autre datation 1668 inscrite sur une pièce de la charpente laisse supposer de nombreuses reprises probablement suite à des incendies.

L’aménagement de la tribune à la même période, pourrait correspondre à un besoin d’accueillir plus de fidèles suite à la destruction de l’église Notre-Dame de l’Agarne en 1691.

Dès le début du 19e siècle, des nécessités de restauration sont mises en avant par le curé et le conseil municipal. La construction d’une tribune approuvée par le préfet en 1811 correspond sans doute à un agrandissement de celle déjà présente. En 1851, le maire Jean-Louis Conte se rapproche de l’architecte départemental Léon Feuchère et obtient quatre devis de restauration. Parmi ces derniers, un projet, présenté au conseil en 1852, consiste en un changement d’orientation de l’édifice vers la place actuelle du calvaire. Cet agrandissement engendre des discussions controversées en raison de l’emprise qu’aurait l’église sur la place publique. Le conseil municipal s’oriente finalement vers une construction ex-nihilo correspondant au devis d’août 1866 dressé par l’architecte diocésain Henri Révoil.

L’ancienne église qui devait être vendue pour contribuer au financement de la nouvelle ne le sera qu’en 1884, date à laquelle elle est cédée à Jules Privat pour 3200 francs.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle , (incertitude), , (détruit)
    • Secondaire : 14e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1606, porte la date
    • 1668, porte la date

L’église primitive de Marguerittes se situe au sud-est du centre ancien et est construite sur une ancienne aire marécageuse. L’ilôt rectangulaire est délimité par la place du Pilori au nord, la Grand Rue au sud, la place du calvaire à l’est et la rue Gévaudan à l’ouest.

Le plan d’agrandissement dressé en 1852 par Léon Feuchère permet de lire un bâti primitif formé d’une nef s’ouvrant sur un chevet semi-circulaire et des collatéraux au nord et au sud. Le plan actuel ne correspond plus à un édifice du 12e siècle, seules des fouilles au niveau du chevet détruit en 1884 pourraient attester cette datation. L’appareillage des façades ouest et sud conserve des moellons soigneusement taillés pouvant être originaires du bâti primitif ou d’un remploi.

A l’angle sud-est, la permanence d’une tour surmontée de corbeaux devant initialement soutenir un dispositif de défense laissent supposer une phase de fortification de l’édifice au 14e siècle.

Avant les réaménagements de 1694, le chœur était séparé de la nef par une balustrade en pierre de taille fermée par un portillon de bois. Le devis réalisé par le maître maçon Pascal Cadet en 1804 met en avant la réparation de l’oculus occidental, le remplacement de la balustrade de l’escalier menant à la tribune par le garde-corps en fer actuel et la restauration du pavement avec des bards de Beaucaire.

Quatre chapelles voûtées d’ogives à liernes et tiercerons sont accolées à la nef, celles de saint Joseph au nord-est, sainte Marguerittes au sud-est et Notre-Dame du Rosaire au sud-ouest. La chapelle nord-ouest, sans patronyme, comprend l'escalier en vis montant à la tribune ouverte. Un décor de litre funéraire subsiste de part et d'autre du portail occidental.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse, calcaire en couverture
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • dôme carré
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
    • vitrail
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Selon le diagnostic effectué lors des restaurations, la porte d'entrée occidentale est encadrée d'un décor de litre funéraire. Au sud-ouest, ce dernier semble occulter un décor peint antérieur composé de deux médaillons avec armes surmontées d'une couronne. Un encadrement à la grisaille comportant de fines volutes et feuilles d’acanthe semble avoir été réalisé postérieurement afin de mettre en valeur une seule armoirie.

    Les verrières proviennent de l'atelier Bulard à Saint-Alexandre.

  • Mesures
    • l : 17,4 m
    • la : 16,4 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune, Acquisition en 2012.
  • Protections
    inscrit MH, 2015/12/29
  • Référence MH

Bibliographie

  • GOIFFON Abbé, Notes d'histoire et de statistique sur les paroisses du diocèse de Nîmes. Paroisse Saint-Paul de Nîmes, Nîmes, éd. Soustelle, 1871.

  • ANDRÉ René abbé, Histoire de Marguerittes, Nîmes, éd. L’idéale, 1983.

  • CHAPUS, André. Le clergé du Gard de 1789 à 1821. Editions de la fenestrelle, 2015.

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
  • MARTIN Raymond, Marguerittes au fil des ans : de la préhistoire à nos jours, s.l., s.éd., 1997.

  • PICARD Louis, Marguerittes, Marguerittes, éd. Équinoxe, 1989 (1ère éd. 1984).

  • ANDRÉ Nicolas EIRL, ASPORD-MERCIER Sophie, B.E.T. Fünfrock, EURL TOUSSAINT Laurent, Diagnostic église Saint-Pierre Marguerittes, mai 2018.

Périodiques

  • MARTIN Raymond, "Huit siècles de la chapelle du château.", Bull. Club histoire et archéologie de Marguerittes, n°8, Marguerittes, printemps 1996.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes
Articulation des dossiers