L’église de Saint-Mamert est édifiée au XIIe siècle sur l’emplacement d’un ancien prieuré. La première travée est détruite pendant les Guerres de Religion. Elle est ensuite incendiée en 1703 par les Camisards puis remaniée au cours du XIXe siècle lui donnant son aspect actuel.
En 1818, une adjudication confie des restaurations à l’entrepreneur Reboul. Le conducteur des ponts et chaussées Méjean déplore le choix des matériaux lors de la réception des travaux deux ans plus tard. Une seconde vérification est alors effectuée par l’ingénieur Durand qui confirme cependant que “l’église de Saint-Mamert est dans son état une des plus jolies églises de village”.
Une nouvelle sacristie est construite au sud par l’ingénieur Méjean en 1850 en raison de l'humidité régnant dans la première au nord. Ce dernier restaure également la façade en 1866. Un an plus tard, l'entrepreneur André Masson intervient sur les murs gouttereaux pour les consolider sous les ordres de l'architecte Laurent. Un secours de 800 francs est accordée à cette occasion par le ministère des cultes.
Les clochers de l'église de Saint-Mamert engendrent fréquemment des désaccords entre le conseil de Fabrique et la municipalité dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le clocher-mur est ajouté en 1867 à l’initiative du conseil de Fabrique. La flèche présente sur la tour-clocher, démantelée en 1794, est remplacée par une croix. Celle-ci est retirée sur demande de la mairie pour placer un campanile en fer forgé en 1893 en vue de recevoir une seconde cloche reliée à l'horloge publique et non plus dédiée au culte. L’horloge, installée depuis 1766, est remplacée pour dysfonctionnement en 1890 par un nouvel ouvrage provenant de la maison Fourmaud.
Les décors peints par Louis Zacarès en 1925 (peintre originaire de Beaucaire) disparaissent suite à la restauration de 1991.
Entrepreneur dans le Gard au début du XIXe siècle.