Dossier d’œuvre architecture IA30003194 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale
  • étude d'inventaire
église Saint-Martin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune La Rouvière
  • Adresse 19 rue Grand rue
  • Cadastre 2022 AD 269  ; 1810 D 447
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    saint Martin
  • Destinations
    église paroissiale

L’église primitive de La Rouvière apparaît dans la bulle du pape Adrien IV en 1156. Le service divin est interrompu au cours des affrontements religieux du 16e siècle. En 1598, les cérémonies ont lieu dans une maison appartenant à un habitant de La Rouvière.

Selon la monographie communale, une nouvelle chapelle est bénie par l’évêque d’Uzès Nicolas de Grillié le 18 décembre 1657. Celle-ci est construite sur une parcelle offerte par le seigneur de La Rouvière. Monseigneur Poncet de la Rivière, l'évêque d’Uzès, observe lors de sa visite en 1712 qu’une maison est accolée au sanctuaire et demande à la paroisse d’acquérir cette demeure. Le bail est signé en 1714 dans la perspective d’en faire une sacristie.

L’édifice est agrandi au cours du XIXe siècle d’une tribune et d’une chapelle. Son chœur ainsi que sa façade sont remaniés à la même période.

En 1819, le maçon Victor Vaquier intervient pour consolider la voûte de la nef qui menace de s’effondrer. Face à l’augmentation de la population, le conseil de fabrique et la commune approuvent la construction d’une tribune en 1832. Des demandes successives d’agrandissements émergent entre 1847 et 1853.

Le 30 juin 1853, le géomètre Mallet propose l’ajout d’une chapelle à l’est en réaménageant le presbytère adjacent. Ainsi, le salon d’origine du presbytère est réhabilité en chapelle, la cloison est supprimée et le plafond est remplacé par une voûte cintrée.

En 1857, l’entrepreneur Doustaly reconstruit le sanctuaire selon les plans de l’architecte Bègue.

La façade de l’église est reprise entre 1862 et 1865 par le géomètre Mallet et l’entrepreneur Michel. Le clocher est également réalisé pendant la même campagne de travaux. Une nouvelle horloge prend place sur le clocher en 1888.

L’église Saint-Martin de La Rouvière se situe face à la mairie. Elle est bordée au sud par la Grand-Rue et à l’est par la place de l’Église.

L’église est composée d’un corps central de plan allongé en croix latine et est divisée en deux travées égales. Une tribune semi-ouverte à balustres est supportée par trois voûtes en berceau dans la première travée. La réalisation de la tribune et de son escalier en vis en maçonnerie entraîne l’allongement de la nef vers le sud. La nef est couverte d’une voûte en berceau plein cintre renforcée par deux arcs-doubleaux reposant sur des pilastres rectangulaires. Les chapelles sont de plans carré et couvertes par des voûtes en berceau. Elles s’ouvrent sur la travée de chœur par des arcs en plein-cintre. L’abside semi-circulaire est voûtée d’un cul-de-four.

Au-dessus du portail en plein cintre se trouve une baie jumelée surmontée d’un ancien emplacement d’horloge ou d'un oculus muré. Le pignon est chargé d’un clocher carré à quatre baies cintrées abritant les cloches.

La nef et le chœur sont éclairés par des baies cintrées ; seules celles du cœur comprennent des verrières à motifs décoratifs. La chapelle à l'est conserve des traces de son ancien usage domestique : une porte de communication et une large baie ont été respectivement murées et remplacées par une étroite fenêtre en arc brisé.

La majorité du gros œuvre est en pierre de taille de moyen appareil et en moellon de calcaire ; l’ensemble des voûtes sont couvertes d’un enduit blanc. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses à l’exception de celle du clocher en dalle de pierre.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille enduit partiel
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse, pierre en couverture
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • cul-de-four
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Mesures
    • l : 21 m
    • la : 14 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Gard, G 380 : procès verbal de visite de l’église de La Rouvière par l’évêque d’Uzès 1712-1714.

    AD Gard : G 380
  • AD Gard, V 189 : église de La Rouvière

    AD Gard : V 189
  • Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/263 La Rouvière

    Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/263

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
  • PHILIP Claude, PIETERS Jean-Gabriel, ROSENSTEIN Jean-Marie, La Rouvière. Un village du Gard. Gens et paysages, s.l., s.éd., 2010.

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2017, 2022
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes