Dossier d’aire d’étude IA30003020 | Réalisé par
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Beaucaire
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    Beaucaire
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    • Commune : Beaucaire

La cité de Beaucaire s'est développée sur les bords du Rhône, au sud d'Avignon, au nord d'Arles et face à la ville de Tarascon. Dans le même voisinage, Nîmes est à 30 km à l'ouest et Saint-Gilles à peu près à la même distance au sud-ouest. Dès l'âge du fer, un beau calcaire blanc doré est extrait du sol et justifiera au XIIIe siècle le changement de nom de la bourgade d'Ugernum en celui de Beaucaire, ou « Belle Pierre ». La première agglomération bénéficie du passage d'une grande voie romaine, la voie Domitia, qui reliait la péninsule italienne à la péninsule ibérique. Le castrum romain devient ensuite une forteresse médiévale dont le rôle est stratégique puisqu'elle est située sur les marches orientales du comté de Toulouse. Au cours du XIIIe siècle, Beaucaire change de mains et la forteresse abrite désormais une garnison royale. Sur le plan religieux, du temps de sa christianisation jusqu'en 1821 Beaucaire dépend du diocèse d'Arles; elle est ensuite rattachée à Nîmes. Enfin, Beaucaire est célèbre pour sa foire, la plus grande de France à l'époque moderne. Bien des chercheurs ont travaillé et travailleront sur l'histoire de cette ville ; le propos de cette étude est de s'attacher exclusivement aux objets mobiliers des deux principaux édifices religieux encore en place.

Pendant des siècles, le nombre d'édifices religieux dans la cité et ses proches alentours a approché de la vingtaine, avec une apogée à la fin du XVIIIe siècle (cf. Goiffon, 1901, réédité en 1992). La visite complète d'inspection des lieux de culte de 1688 dure 25 jours : Jean-Baptiste Adheymar de Monteil de Grignan, coadjuteur de Mgr François de Monteil de Grignan, archevêque d’Arles, arrive à Beaucaire le 20 février 1688 (AD13,3 G 301) avec cinq accompagnateurs ; le groupe ne quitte les lieux que le 15 mars, jour de ses conclusions et conseils sur les améliorations à apporter. Les ecclésiastiques rencontrent les clercs en particulier et prennent le temps de se faire une opinion sur les conduites. Le cas est un peu exceptionnel et les autres inspections seront plus brèves, mais le long compte rendu de la visite permet d’évaluer l'importance de la présence cléricale et catholique dans la cité, dont il sera fait plus loin un bref panorama. Aujourd'hui à Beaucaire, il ne reste plus que deux églises : Notre-Dame-des-Pommiers et Saint-Paul. Cette dernière fut d'abord l'église du couvent des Franciscains, appelés également Cordeliers ; ce n'est qu'après la Révolution que lui a été attribué le vocable de Saint-Paul.

Dans leur majorité, les objets de ces églises – surtout les tableaux - n'ont jamais été photographiés par un professionnel. Peu de communes de taille moyenne peuvent s'enorgueillir de posséder à la fois des œuvres de Guillaume Grève, de Pierre Parrocel, de Philippe Sauvan, de Jean Vignaud, de Jean Réattu et de Melchior Doze, pour ne citer que les principaux artistes. L'opportunité sera offerte ici, à multiples reprises, de rapprocher visuellement les œuvres d'un même peintre.

La documentation concernant Beaucaire est abondante et variée. Du fait de l'appartenance de ses paroisses à l'archevêché d'Arles jusqu'en 1821, des sources archivistiques sont conservées aux archives départementales des Bouches-du-Rhône (site de Marseille) et d'autres aux archives départementales du Gard. Les archives de l'évêché de Nîmes détiennent également des éléments intéressants. Les archives communales de Beaucaire sont conséquentes, bien classées et accessibles au chercheur ; elles renferment notamment des documents essentiels sur la reconstruction de Notre-Dame-des-Pommiers au XVIIIe siècle. Les archives communales d'Arles conservent, quant à elles, des Visites pastorales complémentaires de celles qui sont déposées à Marseille. A la fin du XIXe siècle, des prêtres historiens, les abbés Boudin, Bouzigue, Carrière et, bien sûr, Etienne Goiffon, ont publié sur les édifices religieux. En 1976, plusieurs contributions du Congrès archéologique du Pays d'Arles sont consacrées au patrimoine bâti de Beaucaire. Enfin, des chercheurs locaux, membres de la Société Historique et Archéologique, parmi lesquels figurent Olivier Lombard (1897-1988), Jean Roche, Maurice Contestin et Michel Reboul continuent à maintenir vivante l'histoire de la ville, à travers le Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Beaucaire et d'autres publications. Aujourd'hui Beaucaire, Ville d'Art et d'Histoire, offre au curieux des visites guidées des deux églises.

Des disparitions d'archives sont cependant à déplorer. Le registre sur lequel se fonde l'abbé Bouzigue dans son article sur les Cordeliers est actuellement introuvable aux archives de l'évêché de Nîmes. Il renfermait des informations sur tout ce qui s'est passé d'important au monastère des Cordeliers entre 1685 et 1789. Si le livre des recettes et dépenses de la paroisse Saint-Paul de 1804 à 1823 a été retrouvé, il apparaît, à la lecture des textes d'Olivier Lombard, qu'il a eu accès à des sources paroissiales qui font aujourd'hui défaut. Comme ailleurs, pléthore de documentation sur une pièce côtoie la plus entière ignorance sur une autre, notamment lorsque cette dernière a été acquise suite à la Révolution. Les archives apportent cependant des éléments essentiels, de ceux qui permettent de recréer l'atmosphère des usages beaucairois.

LES MÉTIERS ET LEURS SAINTS PROTECTEURS

Maçons et traceurs de pierre

Les maçons et « trasseurs » (ouvrier qui s'occupe du tracé de coupe de la pierre mais aussi de son enlèvement après taille) de pierre se sont assemblés en confrérie sous l'égide d'un évangéliste, saint Marc, à partir de 1486. Dans les premiers temps, les membres accueillaient des personnes exerçant tous les métiers autour de l'exploitation de la pierre de Beaucaire (fustiers, charpentiers, peirriers), activité existant depuis l'âge du fer. Ensuite, et avec la montée de l'exploitation des carrières, la confrérie ne concerne plus que les maîtres de la pierre, seuls cités dans le grand livre de la confrérie de Saint Marc, commencé le 25 avril 1729, jour de la Saint Marc et aujourd'hui conservé au Musée Auguste Jacquet. Le culte est très régulier, avec la tenue de « la première messe les dimanches et festes ». L'existence d'un autel (AD13, 3 G 301. Visite de 1688), et non pas d'une chapelle dans l'ancienne église Notre-Dame est avéré, et l'état de cet autel laisse à désirer. En 1715, il est ordonné d'achepté un tapis et des rideaux pour couvrir l'autel de la chapelle Saint-Marc après les messes et le tableau dans le temps de la Passion. Avec la reconstruction de Notre-Dame, la confrérie obtient une grande chapelle dans la nef, côté ouest, active jusqu'au XXe siècle, avec autel de marbre et clôture. Au début du XIXe siècle, le règlement de l'évêque d'Avignon retient encore le jour de la saint Marc comme celui d'une des quatre processions générales annuelles de Beaucaire. La détérioration de l'ensemble a conduit récemment à déposer les éléments mobiliers de la chapelle. Le tableau restauré et la statue du saint en bois polychromé et doré, et autrefois portée en procession, sont actuellement visibles dans les salles du musée.

Tailleurs de pierre

Les tailleurs de pierre ont comme patronne sainte Luce ou Lucie de Syracuse, qui fut martyrisée de plusieurs façons mais notamment en lui arrachant les yeux ; peut-être comptaient-ils sur elle pour protéger leurs yeux soumis à la poussière des carrières et à l'éclat de la lumière. Ils sont installés au couvent des Cordeliers et, à la fin du XVIIe siècle, font faire le service d'une messe tous les dimanches, exposer le saint sacrement, dire grande messe et faire procession le jour de sainte Luce ayant des indulgences pleines et perpétuelles pour les confrères (AD13, 3 G 301. Malgré un devant d'autel en cuir doré, l'état de la chapelle est jugé peu propre. Au cours du XVIIIe siècle, l'entretien de la chapelle passe à la Confrérie du Tiers-Ordre en soutien à celle des tailleurs de pierre toujours impliqués. Aujourd'hui, la seule trace du culte est une châsse du XIXe siècle, dite de sainte Luce et placée dans la chapelle Saint-Théophile, diacre déchu (Dans le Miracle de Théophile, la Vierge alla reprendre le pacte qu'un diacre, en colère contre son évêque, avait imprudemment signé avec le diable). Olivier Lombard place l'ancienne chapelle Sainte-Lucie (Lombard, 1980, p. 7), avec arguments, dans l'actuelle chapelle Saint-Jean-Baptiste. Dans la chapelle Saint-Théophile, les tableaux de la Charité de saint Martin et de la Mort de saint François-Régis dateraient de 1851 et seraient attribués à François Chaffin.

Vignerons

Saint Antoine le Grand a toujours bénéficié d'une grande chapelle à Notre-Dame, aux bons soins de la confrérie des vignerons dont les statuts datent de 1609. A Notre-Dame, les différentes visites décrivent une chapelle bien entretenue, avec des éléments mobiliers de valeur. En 1688 (AD 13, 3 G 301), on apprend que la confrérie a vendu un vieux calice d'argent et employé ce qu’ils en ont retiré à l’achept de deux pièces de tapisseries bergame pour orner ladite chapelle et fait faire une image de bois surdoré de st Antoine pour porter aux processions et un dais de brocart pour icelle. Par la suite, la présence d'un tableau, de chandeliers et d'un devant d'autel en cuir doré est confirmée. La reconstruction de l'église au XVIIIe siècle donne une place d'honneur à saint Antoine, dans un bras du transept, avec autel de marbre et clôture de chapelle en fer forgé ornée des symboles du travail de la vigne ; un grand tableau est acheté en 1810. La statue du saint qui servait aux processions date de 1849. Des tableaux représentant deux autres ermites, saint Jérôme et saint Benoît de Nursie complètent le décor. Le franciscain Antoine de Padoue avait naturellement sa chapelle chez les Cordeliers ; la confrérie de Saint Antoine prenait soin de cette chapelle dédiée aux agonisants et officialisée par le pape Clément VII. Elle était bien entretenue et possédait une lampe d'argent. Après la Révolution, dans l'église Saint-Paul, saint Antoine de Padoue n'a plus de chapelle mais un tableau le représente dans la chapelle Saint-François, restaurée en 1807 grâce aux libéralités d'un certain François Barnavon. Le tableau le représentant est considéré comme une œuvre de l'Avignonais Raspail (AD30, V 529. Réserves faites à l'inventaire du 13 février 1906).

Ouvriers agricoles

Associés dans la protection contre la peste, saint Roch et saint Sébastien protègent à Beaucaire les laboureurs et ménagers (ouvriers à la

journée). La confrérie de saint Roch et saint Sébastien entretient très tôt une chapelle dans l'ancienne église Notre-Dame et paie les frais d'une messe tous les dimanches et fêtes. A la fin du XVIIe siècle, la confrérie détient une châsse en argent de saint Roch conservée dans une armoire contre le pilier, grillée de fer et fermée d'une porte de bois. La pièce, citée plusieurs fois, sortait à l'occasion des processions (AD13, 3 G 301). Les lieux sont en bon état, avec un tableau, une statue de saint Roch en marbre blanc, des ornements liturgiques. Suite à un vœu, une chapelle Saint-Roch a également été construite en 1629, en dehors de la ville. La reconstruction de Notre-Dame donne à la confrérie une chapelle juste à droite du sanctuaire. La statue de saint Roch, en bois doré, actuellement visible à Notre-Dame-des-Pommiers, est l'exacte copie d’une autre statue, très fragile, conservée au presbytère. Tout le décor actuel de la chapelle Saint-Roch et Saint-Sébastien, derrière une grille en fer forgé de 1808, sauf peut-être les toiles marouflées, date du XIXe siècle : les statues de saint Roch et de saint Sébastien, le tableau rassemblant les deux saints, les deux autres peintures représentant saint Isidore et saint Vincent. Par ailleurs, cette confrérie d'agriculteurs était chargée de la plantation du Mai, arbre orné de drapeaux, de rubans et de fleurs que l'on portait en procession sur un char dans la ville(dossiers de la SHAB).

Le dernier Mai date de 1881, la municipalité ayant ensuite interdit les processions. Dans le couvent des Cordeliers, une statue de saint Roch était abritée par une galerie du cloître.

Une confrérie majeure, celle du Très-Saint-Sacrement

Dans le courant du XVIIe siècle, des vols ont lieu au maître-autel, décidant le clergé de Notre-Dame à conserver exceptionnellement le Saint-Sacrement dans la chapelle du Corpus Domini qui possède une grande grille. Le Visiteur de février 1688, Mgr de Monteil de Grignan accepte cette pratique et en fait une règle que ses successeurs confirment. La confrérie du Saint- Sacrement devient ainsi détentrice d'importantes charges et droits : du côté des charges tous les frais de luminaires et le devoir de porter le Saint-Sacrement partout où il est utile, l'entretien d'une chapelle au contenu précieux – il s'y trouve même, dans une armoire, deux châsses d'argent, l'une de Notre-Dame et l'autre de sainte Anne, un reliquaire d'argent où il y a une relique des souliers que la tradition attribue à la Vierge (AD13, 3 G 301. Visite de 1715). Du côté des droits, la confrérie du Saint-Sacrement reçoit de la part des autres confréries de l'argent pour les luminaires et elle a toujours le premier rang dans les grandes processions. Tous les biens matériels de la confrérie disparaissent avec la Révolution. Lors du récolement d'avril 1795, apparaît encore l’ornement complet appartenant à la confrairie du saint sacrement servant pour la procession de la Fête-Dieu en damas blanc galonné en grands et petits galons, composé de deux chapes, la chasuble, deux [d]a[l]matiques, le voile du calice, les étoles et manipules nécessaires audit ornement et la bourse. Lorsque l'église Notre-Dame est rendue au culte, en 1802, la chapelle du Saint-Sacrement est aussi dépouillée que le reste mais attire rapidement à elle des dons. Monsieur Gilles Lambert offre alors tout le fer nécessaire pour le grillage. Au cours du XIXe siècle, un autel en marbre, des lambris de bois polychromé et doré, un décor peint du Christ de l'Eucharistie sur les voûtes, les tableaux de la confrérie des Trinitaires au pied de la Trinité et de la confrérie du scapulaire créent un écrin à l'œuvre la plus intéressante, qui est le tableau des Pélerins d'Emmaüs, copie de la peinture du Nîmois Reynaud Levieux (1625-1690) pour la chapelle du Saint-Sacrement de la cathédrale de Nîmes. Il forme une paire avec le tableau de la Résurrection du Christ accroché dans le déambulatoire de la nef ; la parenté de la manière de peindre est confirmée par le commanditaire mentionné dans un angle de chaque œuvre, qui est Philippe Rostan. La confrérie peine sans doute à rétablir ses revenus du XVIIIe siècle. Surtout, en 1821, Beaucaire change de diocèse avec le rétablissement de l'évêché de Nîmes. Mgr de Chaffoy ordonne que le Saint-Sacrement soit désormais conservé dans le tabernacle du maître-autel. Les privilèges de la confrérie sont d'abord maintenus mais les membres de la fabrique prennent peu à peu les responsabilités, et donc la place honorable, des membres de la confrérie qui perdent aussi progressivement leurs moyens de financement. Le prétexte à rupture définitive est atteint en 1835 (dossier aux Archives de l'évêché ; la confrérie y présente son point de vue). quand le curé demande à la confrérie 600 francs de participation à l'achat d'un grand ostensoir en argent, pour la paroisse, et qui coûte 2 800 francs. L'association ne peut offrir que deux cents francs, ce qui fragilise encore sa position. Dans une lettre à la fabrique, la confrérie du Saint-Sacrement renonce à tous ses anciens privilèges, redevient une confrérie comme les autres, se limitant désormais à l'entretien de sa chapelle et à une place ordinaire dans les processions.

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LE BALDAQUIN DISPARU

Une affaire préoccupe pendant des années les membres de la fabrique de Notre-Dame-des-Pommiers, c'est le baldaquin placé au-dessus de l'autel, et dont il ne subsiste aujourd'hui qu'une photographie de 1950. Le 19 septembre 1822, Monsieur d'Anglas, maire, annonce au conseil de fabrique un don anonyme de deux mille quatre cents francs pour être employé à la construction d'un baldaquin. Plusieurs plans dessinés par l'architecte Laurent sont examinés ; le devis de deux mille neuf cents francs établi par Jean Faucon, serrurier, est déjà prêt. Le conseil approuve l'opération. L'ouvrage de fer et de tôle, qu'il faudra dorer et peindre avant suspension, doit être monté sur une charpente de fer exécutée par un certain Chambon. La suite n'est pas des plus claires mais il est certain que le baldaquin a plané au-dessus du maître-autel pendant plus d'un siècle. Une délibération du 17 octobre 1827 fait état d'un devis supplémentaire de 3 500 francs de Jean Faucon, artiste cizeleur de cette ville afin de confectionner en son entier le baldaquin que la fabrique de la dite paroisse avait commencé depuis quatre ans et n'avait pu terminer faute de fonds. Il est question de nuages qui se détacheront de la voûte, de rayons qui seront placés au centre et perceront à travers les nuages conformément au plan, de deux panaches identiques à celui qui se trouve déjà au sommet et qui seront placés aux angles du devant. Les années suivantes, même si aucun accident n'arrive, on s'inquiète à propos de la solidité d'une structure pendue à une tige de fer. Une expertise est demandée, qui donne lieu à un rapport en octobre 1827. On y apprend que l'ensemble pèse plus d'une tonne (1043,573 kg), tenue par une seule barre de fer verticale de 29,30 centimètres carré.

Suit un long développement expliquant que la force de cette barre est suffisante pour ce poids, comme l'ont prouvé des savants de l'époque. Voulant néanmoins se couvrir, l'expert ajoute : « le contact de l'air combiné avec ce principe acidifiant ne parviendra-t-il pas, avec le temps, à corroder le fer, à l'amincir ou à faire manifester quelque vice de sa composition qui échappe à la vue ? Et alors la masse entière du baldaquin venant à se détacher causerait par sa chute l'accident le plus épouvantable ». Il conseille de doubler l'anneau de préhension situé sur la voûte ; il propose encore une autre sécurisation, au-dessus de la voûte et avec des poutres, un système qui répartirait sur trois points au lieu d'un seul le poids du baldaquin. Rien ne dit que les conseils furent suivis d'effet ; en revanche, il semble que l'on ait régulièrement repeint les fers afin d'éviter les risques de corrosion. La date de dépose du baldaquin est ignorée mais Olivier Lombard a pris l'œuvre en photo en 1950 (Bulletin de la SHAB, n° 121, 1994) : un ciel de dais rectangulaire, à toiture en pavillon, orné de lambrequins sur les côtés et d'un panache à chaque angle est dominé par une masse nuageuse qui semble épouser les courbes de la voûte ; deux anges animent une structure plutôt pompeuse.

Bibliographie

  • La pierre de Beaucaire. Beaucaire : musée municipal Auguste Jacquet, 1996, 46 p.

  • GOIFFON, abbé Etienne. Paroisses de l'archiprêtré de Beaucaire. Nîmes : Lacour, 1901, rééd., 1992, 345 p.

  • Les Cordeliers de Beaucaire. Beaucaire, 1887, Imprimerie Elisée Aubanel.

  • THIRION, Jacques. “La frise de Notre-Dame-des-Pommiers, à Beaucaire”. Congrès archéologique du Pays d'Arles, 1976, Paris, 1979, p. 522-534.

  • CONARD, Serge. Beaucaire, Notre-Dame-des-Pommiers. Congrès archéologique du Pays d'Arles, 1976, Paris, 1979, p. 99-113.

    p. 99-113
  • ROCHE, Daniel (préfacier). Beaucaire, carrefour de l'histoire. Privat, 2011.

  • LOMBARD, Olivier †. La Collégiale Notre-Dame des Pommiers à Beaucaire. Editions de la SHAB, Beaucaire, 1994, 32 p.

Périodiques

  • "Résurrection d'un sanctuaire : l'austère, l'admirable église des Cordeliers à Beaucaire". Bulletin de la Société historique et archéologique de Beaucaire, n° 66-68, 1980-1981.

  • "Les orgues de Beaucaire", Bulletin du Comité de l'art chrétien, 1929, 81, t. 11, p. 387-398.

  • Résurrection d'un sanctuaire : L'austère, l'admirable église des Cordeliers à Beaucaire. Bulletin de la Société historique et archéologique de Beaucaire, n° 66-68, 1980-1981.

  • BOUZIGUE, Abbé T. (curé de Tresques), Bulletin du Comité de l'art chrétien, « Les Cordeliers de Beaucaire 1685-1789 », 1884, 15, tome 2, p. 382-389.

  • LOMBARD, Olivier. Le cloître des Cordeliers. Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Beaucaire, 1972, n° 32.

  • Roche, Jean. La fin de la foire. Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Beaucaire, 1989, n° 101.

  • Histoire d'un baldaquin. Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Beaucaire, 1994, n° 121.

    p. 14-15

Annexes

  • AD 30 Réparations, achats, donations
  • AD 13 Visites pastorales
  • AD 13 Visites pastorales 1774
  • Archives municipales récolement révolutionnaire
  • Archives diocésaines
  • Société historique et archéologique de Beaucaire
  • Archives communales d'Arles
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014
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