Dossier d’œuvre architecture IA30003018 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
Pont du Gard
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton département du Gard
  • Commune Vers-Pont-du-Gard
  • Lieu-dit pont du gard

La construction du pont remonte au Ier siècle apr. J.-C. Il fait partie d’un aqueduc reliant les sources d’Eure, près d’Uzès à la ville de Nîmes et son Castellum, château d’eau,. D’après l’archéologie, cet aqueduc est construit entre 40 et 80 apr. J.-C., sans doute sous le règne de l’empereur Claude. Il est clairement destiné à magnifier la ville de Nîmes, et non à répondre à des besoins en eau car Nîmes est déjà très bien pourvue nappes phréatiques. En revanche, l’eau amenée par l’aqueduc lui permet de réaliser un programme urbain prestigieux avec notamment des thermes, des fontaines et des réseaux d’égouts. Long de 50 km, l’aqueduc débite à l’origine jusqu’à 40 000 m3 d’eau par jour. Pour acheminer l’eau, on creuse un canal rectangulaire d’environ 1, 30 m de large construit en maçonnerie et voûté. Pour freiner le débit, évacuer le trop-plein et franchir les obstacles naturels, des bassins sont aménagés et on élève dix-sept ponts.

Depuis le Moyen Âge jusqu’au XVIIIe siècle, le Pont du Gard est utilisé pour franchir le Gardon. Les piles des arches du deuxième étage sont évidées pour permettre la circulation des voitures et des charrettes, mettant en danger l’équilibre du monument. Dès le début du XVIIIe siècle, on commence à

colmater les échancrures et à aménager des passages face à chaque pile. Enfin, l’ingénieur Henri Pitot construit un pont routier accolé aux arches, achevé en 1747.

En 1985, le Pont est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. En 2000, a lieu l’opération «Grand Site» qui comprend l’aménagement de ses abords, et notamment la création d’un Centre d’interprétation où sont programmées de nombreuses expositions.

  • Période(s)
    • Principale : 1er siècle

Lancé au-dessus du Gardon, le Pont du Gard surprend par sa taille colossale. Utilisé jusqu’au VIe siècle, c’est le pont le plus spectaculaire jamais construit par la civilisation romaine.

Dominant la rivière de 48 mètres, il mesure 275 m de long. Environ 21 000 m3 de pierres ont été nécessaires, pour un poids de 50 400 tonnes. Ces pierres – du calcaire coquillier facile à tailler – proviennent des carrières locales. La triple rangée d’arches est intacte : six arches de 21, 80 m de haut

et allant jusqu’à 24, 50 m d’ouverture au premier niveau, onze arches de 19, 50 m de haut au deuxième étage, 47 petites arches – dont douze détruites – de 7, 40 m au dernier. Les ingénieurs

romains ont fixé l’édifice dans le lit du Gardon de manière à ce qu’il résiste aux caprices des flots. Et l’histoire a montré qu’ils ont réussi une prouesse technique : lors des violentes crues de 2002, douze hectares de terre ont été emportés, mais le pont, lui, n’a pas bougé.

Sur les piles du Pont, on peut lire de nombreuses inscriptions, traces laissées par les compagnons tailleurs de pierre pour qui le lieu était et est encore une étape imposée de leur tour de France.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
    propriété de la commune
    propriété du département
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    site archéologique
  • Protections
    classé MH, 1840
    inscrit MH, 1987/02/05
    inscrit MH, 1997/12/31
  • Précisions sur la protection

    Pont du Gard : classement par liste de 1840 - Tronçon de l'aqueduc romain de Nîmes, lieuxdits Pont-Rou et Font Menestière (cad. C1 ; B3 ; non cadastré) : inscription par arrêté du 5 février 1987 - Vestiges archéologiques de l'aqueduc et les parcelles traversées ou bordées par son tracé (cad. A 113, 116, 117, 136, 139 à 142, 158, 354, 363 à 365, 584, 586, 592, 597, 603, 616, 618 à 621, 647 à

    650, 652 à 654, 658 à 662, 1002, 1004, 1005, 1009, 1018, 1019, 1021, 1028 à 1031, 1041 à 1046, 1048 à 1051, 1053, 1054, 1056, 1059, 1062, 1110, 1114, 1115, 1117, 1118, 1142, 1169, 1172, 1199, 1242, 1257, 1261, 1262, 1317, 1328, 1329, 1339, 1356, 1371, 1375, 1379, 1418 à 1426, 1428, 1430, 1452, 1503, 1504, 1562,

    1608, 1610, 1616, 1709, 1710, 1712, 1716, 1756, 1757, 1766, 1821, 1861, 1874, 1875 ; B 351, 354, 1008, 1022, 1023, 1062, 1063, 1170, 1171, 1179, 1180, 1204 à 1207, 1209, 1210, 1213, 1214, 1216, 1239, 1257, 1505 à 1507, 1511, 1512, 1764, 1765, 1833, 2040, 2041, 2046, 2047, 2263, 2334, 2378, 2384, 2388, 2390, 2416,

    2429, 2430, 2439, 2448 à 2450 ; C 94 à 99, 100, 101, 107 à 110, 115, 165, 166, 170 à 172, 270, 271, 273, 274, 284 à 287, 903, 1207, 1302, 1307 à 1310, 1324 ; D 62, 64 à 66) : inscription par arrêté du 31 décembre 1997

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie