Dossier d’œuvre architecture IA30001080 | Réalisé par
  • inventaire topographique
hôtel de Calvet
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Villeneuve-lès-Avignon
  • Commune Villeneuve-lès-Avignon
  • Adresse 45 rue de la République
  • Cadastre 1837 F 1211 à 1212 ; 1995 AN 506, 507, 508, 801, 802, 828, 861, 887, 888, 889, 890, 891, 892, 893, 907
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel de Calvet

La famille Calvet est présente sur les lieux dès le 16e siècle. Elle acquiert des parcelles pour parvenir à établir un premier hôtel au milieu du 17e siècle. Puis étant parvenu à posséder une plus large emprise sur la rue, Antoine Calvet se fait construire un hôtel dont les plans peuvent être attribués à Louis-François de Royers de La Valfenière. La date de cette construction est à situer après 1664. A la Révolution les cariatides de la porte sont mutilées. Au cours du 19e siècle, l'hôtel subit diverses mésaventures : incendie, morcellement, démolition de l'escalier, constructions parasites.

Remanié en profondeur, le premier hôtel Calvet ne laisse plus voir grand chose de ses dispositions originelles. Il formait un corps double en profondeur, massé sur rue. Une courette assurait l'éclairage de l'escalier. Le deuxième hôtel est constitué de quatre corps en quadrilatère sur cour centrale. L'escalier placé entre cour et jardin, à l'impériale constituant le grand morceau d'apparat, ne distribuait que l'étage noble. Les appartements occupaient les corps latéraux. L'ensemble, à cinq travées de façade est axé. La porte cochère marque l'un des sommets de l'axe que poursuivait, de l'autre côté de la cour, la composition symétrique du grand escalier. L'axe se poursuivait ensuite dans le jardin, moyennant un décalage d'une travée. Très dépouillé, le dessin de la façade n'use que d'un tout petit nombre de motifs mais dont le surdimensionnement et le relief plastique assurent à la composition une éloquence qui la détache puissamment dans l'environnement bâti. Un couple de chaînes à gros bossages l'accoste, qui viennent recevoir la proéminente corniche couronnant le tout. Celle-ci se retournait aux extrémités de la façade (avant la ruine partielle de l'extrémité sud), l'ensemble du corps s'élevant plus haut que les maisons mitoyennes. L'hôtel se donne ainsi à voir comme un volume, en contraste absolu avec l'alignement à touche-touche des rebords de toits du reste de la perspective. La porte est également surdimensionnée : son fronton pénètre par en haut dans l'allège de la fenêtre axiale du premier étage et possède un surplomb de près de 1,30 mètre formant le volume le plus saillant de tout l'alignement. Deux atlantes supportaient ce fronton. Il faut sans doute y reconnaître la postérité directe de ceux récemment sculptés par Pierre Puget à l'hôtel de ville de Toulon, en 1653, première apparition spectaculaire de ce motif italien dans l'architecture de la France méridionale. Les fenêtres et la corniche de la façade d'entrée se reproduisent à l'identique sur les quatre côtés de la cour. Ces fenêtres sont presque le motif-signature de La Valfenière : elles ont un chambranle à crossettes avec, sous le débord de chaque crossette, une petite garniture caractéristique en forme de console.

  • Murs
    • calcaire
    • moyen appareil
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier symétrique
  • Techniques
    • décor stuqué
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    classé MH, 1981/10/26
    inscrit MH, 2002/03/27
  • Précisions sur la protection

    Les façades et les toitures ; la pièce et la cheminée avec leur décor de gypseries au premier étage (cad. AN 508) : classement par arrêté du 26 octobre 1981 - L' hôtel en totalité, à l' exclusion des parties classées (cad. CH 46 à 49) : inscription par arrêté du 27 mars 2002

  • Référence MH

Bibliographie

  • Languedoc-Roussillon. Inventaire général du patrimoine culturel. Villeneuve-lès-Avignon. histoire artistique et monumentale d'une villégiature pontificale / ouvrage réalisé dans le cadre de la mission du Service régional de l'Inventaire général [et de la] Direction régionale des affaires culturelles de Languedoc-Roussillon ; [rédigé par] Bernard Sournia et Jean-Louis Vayssettes. Paris, Monum, éditions du patrimoine, 2006, (collection Cahiers du patrimoine, 72), 430 p.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier
    p. 45 et 47
Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Inventaire général Région Occitanie