Dossier d’œuvre architecture IA30001038 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Palais du cardinal Bertrand du Pouget, puis d'Audouin Aubert enfin de Léonard de Giffon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Villeneuve-lès-Avignon
  • Commune Villeneuve-lès-Avignon
  • Adresse 3, 5, 7, 9, 11 rue Montée-du-Fort
  • Cadastre 1995 AN 214, 216, 217, 218, 219, 220, 221, 904
  • Dénominations
    palais
  • Genre
    de cardinal
  • Précision dénomination
    palais cardinalice
  • Appellations
    Palais de Bertrand du Pouget

Bertrand du Pouget, cardinal prêtre de Saint-Marcel, fit partie des membres du Sacré Collège résidents de Villeneuve. La présence de ses armes, sculptées sur la maîtresse porte du palais, ne laisse aucun doute sur l'identité du constructeur, signalé d'autre part dans la bourgade royale en 1343. On peut présumer que l'installation de Pouget, non loin de Via et de quelques autres fidèles de la clientèle de Jean XXII, a dû se faire dans la même foulée qu'eux, dès les années 1320 ou 1330 au plus tard. Le 3 février 1352, Bertrand du Pouget meurt. Audouin Aubert, évêque de Maguelone puis cardinal au titre de la basilique de Saint-Jean-et-Saint-Paul, saisit immédiatement l'opportunité de ce clos aussi proche voisin de celui de son oncle et désormais disponible : il est mentionné, comme confront, dès le mois de mars 1353. Audouin, le 19 novembre 1359, fait donation à la chartreuse créée par son oncle Innocent VI, de son propre palais et de ses dépendances. Un amortissement de 1362 cite, parmi les biens fonciers légués aux chartreux, outre le manoir, nommé en ces propres termes, la vigne et le jardin attenants. Le cardinal meurt un an après son oncle, recevant sa sépulture à proximité de celui-ci, dans l'église de la chartreuse, en 1363. L'occupant suivant de la résidence, en tant que locataire, fut le Sicilien Leonardo Rossi da Giffona, général de l'ordre des franciscains, cardinal-prêtre au titre de la basilique de Saint-Sixte en 1378. Puis, la chartreuse se met à aliéner diverses parcelles du palais et, en 1592, le corps oriental du palais est acquis par les consuls de Villeneuve pour y fixer une nouvelle maison commune, avant de redevenir immeuble d'habitation en 1770.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 14e siècle

En son état actuel, le palais n'a que deux corps, l'un en rive de rue et l'autre faisant retour côté est, de deux niveaux chacun. Cependant, divers indices donnent à penser que l'ensemble, sans doute inachevé, prévoyait une extension en quadrilatère. Il ne reste aucun vestige de l'escalier d'origine qui montait à l'étage. Il était extérieur et les traces de la galerie de bois qui distribuait les deux corps du bâtiment, côté cour, sont parfaitement identifiables. Malgré l'étroitesse de la rue, le corps d'entrée s'impose à la vue par la rupture d'échelle que ses hauts niveaux et ses immenses percements produisent dans ce quartier aux maisons de gabarit plutôt modeste, ainsi que par la puissante masse de la tour carrée qui le surmonte, coiffée de son comble en pavillon. Son bel appareil régulier ajoute encore au relief exceptionnel de l'ouvrage. L'entrée du palais, timbrée aux armes de Pouget, se trouvait exactement à la base de la tour. A l'origine, le corps d'entrée comportait deux à l'origine deux niveaux, exceptionnellement hauts. Au niveau de la rue se trouvait une vaste salle basse qu'éclairaient des fenêtres en abat-jour. Le second niveau englobait en élévation la totalité de l'espace sous comble. Le toit était à pentes douces, en bonne tradition latine. Une salle de 26 mètres de long en occupait tout l'espace, se poursuivant dans la tour, créant ainsi un espace donnée pour la chapelle du palais. Le pavillon couvrant la tour, est revêtu de lauzes. La charpente est à trois fermes parallèles portant le faîte et deux croupes. En sous-sol, sommairement excavée à même le socle rocheux, une cave s'étend sous celui-ci qu'un puits vertical, ayant eu fonction probable de monte charge, reliait au niveau immédiatement supérieur.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, pierre en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Techniques
    • céramique
    • peinture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    maison d'homme célèbre
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    inscrit MH, 1925/12/04
  • Précisions sur la protection

    Aile gauche et tour : inscription par arrêté du 4 décembre 1925

  • Référence MH
  • dessin

  • croquis

  • Potographie Daspet.

  • Musée Calvet, Avignon

  • plan

Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Inventaire général Région Occitanie