Dossier d’œuvre architecture IA30001026 | Réalisé par
  • inventaire topographique
hôtel de Montanègues
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Villeneuve-lès-Avignon
  • Commune Villeneuve-lès-Avignon
  • Adresse 14 rue de l'Hôpital
  • Cadastre 1995 AO 40, 59, 60, 61, 62, 63
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel de Montanègues

Le domaine de Clément VI est morcelé entre la fin 15e et le milieu du 16e siècle. Deux siècles après le morcellement, Abel-Antoine de Calvière, qui possède déjà l'un des corps du palais de Canilhac, remembre la presque totalité du clos médiéval. Son gendre, Jean-Baptiste d'Urre de Brutin, de Paris, marquis de Montanègues, lieutenant général de la province, construit sur les lieux, vers 1660, une résidence dont le projet est attribué à Louis-François de Royers de la Valfenière. Après la mort du marquis, l'ensemble passe ensuite, en 1694, à une communauté de franciscaines qui entreprend quelques aménagements dont la création d'une chapelle. Confisqué à la Révolution, l'hôpital de Villeneuve est installé dans le couvent en 1792, entraînant de nouvelles adaptations des locaux ; l'affectation hospitalière se prolonge jusqu'à nos jours sous forme de maison de retraite. En 1868, le musée d'art ancien est installé dans les murs de l'Hôpital. Une partie du domaine sera attribué à l'école communale construite au cours des années 1930

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

Du projet initial n'ont été réalisés que deux bâtiments : le corps d'entrée, à peu près intact, et celui du nord, en retour d'équerre. C'est dans le corps de façade, qu'étaient prévus les beaux appartements, et non vers le jardin. Ce parti est peut-être tributaire d'un modèle à l'italienne dont procèdent d'autres ouvrages, comme le palais épiscopal de Carpentras, œoeuvre de François de Royers père. Une clôture de balustres et un léger dénivelé formaient séparation entre la cour et le jardin. La perspective aboutissait, au fond du jardin, sur un nymphée. L'escalier, à mur noyau et lourds balustres de pierre, ne dessert que l'étage noble. Le vestibule qui y introduit constitue un remarquable morceau de stéréotomie avec voûte en arc de cloître appareillée, lunettes pénétrantes en berceau, arrière-voussure de Saint-Antoine. Le marquis de Montanègues avait sa grande chambre à l'étage du grand corps sur rue, qu'éclairaient trois fenêtres qui existent toujours. Mais ces fenêtres sont totalement hors composition : elles sont bien de même style que les sept fenêtres de la façade du corps d'entrée, mais elles n'ont ni la même taille, ni les mêmes intervalles, ni la même modénature et ne sont pas situées au même niveau. De surcroît l'on a négligé, sur cette partie de la façade, de ravaler le parement et d'en ôter les marques de tâcherons, pourtant systématiquement arasées dans l'espace du corps d'entrée. Ces trois travées n'ont pas été intégrées dans la composition de la façade parce que l'axe de la composition sur cour se trouvait imposé par la présence des bâtiments préexistants. Elles devaient par conséquent rester hors composition, sous peine de provoquer une dissymétrie inacceptable.

  • Murs
    • calcaire
    • moyen appareil
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en arc-de-cloître
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier tournant à retours sans jour
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public communal
    propriété de la commune
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    classé MH partiellement, 1947/07/21
    inscrit MH partiellement, 2005/10/04
  • Précisions sur la protection

    Niche adossée au mur de soutènement du préau : classement par arrêté du 21 juillet 1947 ; Inscription 10 janvier 1964 des façades et couvertures de l'hospice ; escalier avec sa cage (arrêté) annulée ; inscription en totalité de l'ancienne livrée comprenant l'hôpital (ancien hospice et musée) dit aussi hôtel de Montanègues, ainsi que le sol de l'ancien enclos de la livrée avec son mur de clôture (cad. CB 45, 47 à 51, 53 à 58, 157 à 159 : bâtiments ; 42 : école ; 43 : résidence ; 44 : maison ; CI 78 à 82 (Montagne des Mourgues)) : enclos : inscription par arrêté du 4 octobre 2005

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Inventaire général Région Occitanie