Dès 1841, la fabrique de la paroisse d’Abbas, inquiète du délabrement avancé du mur de clôture du cimetière de l’église, avait sollicité l’aide de la commune pour que l’on ne voit plus « à Abbas les animaux immondes bondir dans la demeure des morts et se repaître de leurs précieux restes. »
Les archives renseignent très peu sur les travaux réalisés pour maintenir le cimetière à son emplacement d’origine encore près d’un siècle.
Considéré comme insalubre et d’une étendue « trop restreinte pour assurer convenablement le service des inhumations », le conseil municipal décide en 1936 suite à une pétition des habitants de transférer le cimetière au nord du village. L’architecte départemental André Boyer est chargé de concevoir le plan de ce nouveau lieu d’inhumation, dont l’ouverture est effective en 1939.
Implanté en bordure de la route départementale sur une parcelle en pente, la surface prévue (1 800 m²) s’est avérée plus que suffisante pour répondre aux besoins de la population.
Comme au hameau du Pas, le cimetière demeure aujourd’hui très végétalisé, particulièrement dans sa partie basse. Elle ne comporte que quelques sépultures individuelles ou doubles signalées par des monuments très modestes (croix ou stèles) à l’emplacement initial des fosses communes.
Un muret longitudinal, au centre duquel a été érigée la croix monumentale en pierre, sépare ce secteur de la partie haute du cimetière, où les grands caveaux familiaux sont distribués par une allée gravillonnée et des escaliers.
Directeur de la société Drone Aveyron services.