Dossier d’œuvre architecture IA12113553 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église paroissiale de l'Assomption de Marie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération - Marcillac-Vallon
  • Commune Druelle Balsac
  • Lieu-dit Balsac
  • Cadastre 1812 G 284  ; 2022 G 191
  • Précisions anciennement commune de Balsac
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    de l'Assomption de Marie

L’église paroissiale de Balsac a été reconstruite au tout début du 16e siècle, par les maçons B. Ricard et Guillaume et Guilhem Bouscayrol, comme l’atteste le bail à prix-fait datant du 3 mai 1505. Elle est dédiée à Notre-Dame (d’après une enquête de 1771) ou à l’Assomption de la Vierge. Ce bail ne mentionne pas le porche, qui pourrait avoir été réalisé peu de temps après.

Comme de nombreuses églises autour de Rodez, telles que La Capelle Saint-Martin, Inières ou Sainte-Radegonde, l’église de Balsac servait de refuge. D’après un inventaire datant du 12 décembre 1522, les époux Peire de Banas et Astruga Ychieyra y possédait deux coffres (Al Canton 2005 p. 65).

De grands travaux de rénovation sont conduits au cours du 19e siècle. Dès 1827, le conseil de fabrique indique qu’il y a urgence à réaliser des réparations. Les deux battants de la porte, à décor néoclassique (losanges) paraissent dater de cette époque. En 1873 est approuvé le projet de reconstruction de la flèche du clocher, de la sacristie et du porche « qui menace ruine ». Toutefois, faute de ressources suffisantes, seules la flèche et la sacristie sud sont reconstruites. Les travaux sont ralentis en 1875 suite à des problèmes de financement. Ils sont achevés en 1876 (la réception des travaux a lieu le 24 novembre). Les nouveaux vitraux du chœur sont installés en 1881.

En 1885, le porche menace de s’écrouler. Il est alors de nouveau décidé de le reconstruire. Le projet semble avoir été mis à exécution comme le suggère la forme du pignon percé de baies en grès.

En 1935-1936, de nouvelles réparations sont réalisées sous la direction de l’architecte départemental André Boyer. Elles concernent la charpente et la couverture.

Au cours des années 1960 ou 1970, le chœur est transformé. L’autel en bois est déposé et remplacé par un autel en pierre. La clôture est supprimée.

Vers 1990-1992, de nouveaux travaux ont lieu. La sacristie sud est démolie et une nouvelle baie est créée afin d’éclairer le chœur. Les enduits intérieurs sont refaits, le chemin de croix est déposé, de même que la plaque commémorative dédiée aux bienfaiteurs. Des consoles et plusieurs statues datant du 19e siècle sont aussi retirées.

L’église est implantée au centre du village. Elle est bâtie en calcaire du Causse. À l’exception du porche, son plan actuel est sensiblement le même que celui du début du 16e siècle. L’église présente une nef à trois travées, quatre chapelles latérales et un chœur pentagonal. L’ensemble est couvert de voûtes sur croisées d’ogives.

Abrité sous le porche sud, le portail d’entrée très ouvragé donne accès à la première travée de la nef, où se trouve la tribune dotée d’une balustrade en pierre. Cette tribune est accessible par un escalier en vis hors-œuvre, situé sur le mur pignon ouest de l’église. Elle ouvre sur une pièce carrée à usage de stockage située au-dessus du porche. Cette pièce est éclairée au sud par une baie jumelée couverte d’arcs brisés. Le mur pignon du porche est percé de trois oculi et d’une niche qui recevait initialement une statue.

Les quatre chapelles de plan carré sont réparties symétriquement autour de la nef. Elles sont éclairées par des baies en arc brisé munies de vitraux.

Le chœur est éclairé de trois étroites baies à arc brisé et au sud d’une baie plus large, à remplage, récemment créée. Les ogives supportant la voûte reposent sur de fines colonnettes torsadées. Deux portes sont percées dans le mur nord. La première qui ouvre sur un placard desservait autrefois la tour d’escalier ; elle est couverte d’un linteau en accolade dont l’intrados est chanfreiné, comme les angles des piédroits. La seconde porte ouvre sur la sacristie, laquelle donne à accès à l’escalier en vis ; plus large, cette porte est couverte d’un arc en plein cintre reposant sur des piédroits arrondis.

La tour d’escalier hors-œuvre est aussi accessible par une porte percée dans l’élévation nord. Elle est éclairée par des jours chanfreinés et couverte d’un toit en appentis.

De plan carré, le clocher comporte deux niveaux au-dessus de la deuxième travée de la nef. Il est sommé d’une flèche octogonale à égout retroussé. Au premier étage, la grande salle qui devait servir de refuge est couverte d’une voûte sur croisées d’ogives. Dans cette salle est installé le mécanisme de l’horloge situé au niveau de la fenêtre sud. Deux portes permettent d’accéder aux charpentes de la nef et du chœur. Les cloches sont situées au deuxième étage du clocher.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans noue
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • pinacle, crochet, accolade, tête humaine, armoiries, saint, torsade
  • Précision représentations

    De style gothique flamboyant comme la plupart des décors sculptés de l’église, le portail d’entrée se compose d’un encadrement mouluré de deux tores croisés et flanqué de pinacles à 45° sommés de crochets végétaux et d’un ornement en forme de balustre. L’encadrement est surmonté d’un gable en accolade, à crossettes et orné de crochets végétaux. Le gable délimite un tympan sculpté de formes flamboyantes. Au-dessus, deux niches couvertes d’arcs en accolade devaient accueillir des statuettes. Elles sont encadrées d’un réglet à crossettes.

    À l’entrée de la nef, l’ancien évier est couronné d’une accolade. Celui de la chapelle du sud-est présente un encadrement orné de bases prismatiques et également d’une accolade. Dans la chapelle Saint-Joseph, l’ancien évier comporte un appui mouluré, des piédroits à chanfreins et congés, un linteau sculpté d’une double accolade. Dans le chœur, l’encadrement de l’armoire eucharistique comporte un décor similaire au portail d’entrée : pinacles et gable à crochets, tympan à réseau aveugle composé de formes flamboyantes.

    Seuls les culots situés à la retombée de l’arc délimitant la première et la deuxième travée de la nef sont figurés (visages humains).

    Les clés de voûte, qui paraissent avoir été resculptées au 19e siècle, sont ornées d’armoiries qui restent à identifier.

    Le groupe sculpté remployé dans le mur nord de la nef, dont la partie haute est incomplète, figure probablement deux saints encadrant un personnage non identifié (voir Lançon Pierre, "Les communes et leur patrimoine : bas-relief dans l’église de Balsac", Revue du Rouergue, n° 54, été 1998, p. 265-266.).

Présentation succincte

  • NOTSUC
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

04072023_R_01

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Rodez agglomération
(c) Inventaire général Région Occitanie