Dossier d’œuvre architecture IA12113525 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, les cimetières de Rodez agglomération
cimetière d'Inières
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération
  • Commune Sainte-Radegonde
  • Cadastre 2022 AW 41
  • Dénominations
    cimetière
  • Appellations
    d'Inières
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    tombeau

Le 29 janvier 1859, le maire écrit au préfet pour l’informer que le conseil de fabrique a reconnu la nécessité de transférer le cimetière qui « se trouve très mal exposé à cause de la proximité de l’église, et situé et au milieu du village ». Deux semaines plus tard, le conseil municipal approuve ce transfert dont il a reconnu l’urgence, notamment en raison des risques que pourraient courir les habitants du village en cas d’épidémie (délibération du 13 février 1859). Des raisons économiques expliquent l’exécution rapide du projet approuvé par le préfet le 7 mars 1859 : le terrain de 800 m² est offert par M. Cabrières, habitant du village, et la construction de la clôture est financée par le conseil de fabrique.

Le cimetière d’Inières est donc le premier cimetière transféré de la commune de Sainte-Radegonde.

Le 30 juin 1888, afin de répondre aux demandes d’achat pour fondations de sépultures privées et conformément à l’ordonnance royale du 6 décembre 1843, le conseil municipal délibère sur le projet de règlement sur les concessions des deux cimetières communaux. Un plan est donc dressé pour répartir les concessions perpétuelles, trentenaires et temporaires sur les différents côtés de l’enclos. Le projet est approuvé par le préfet le 15 janvier 1889.

La même année, l’évêque Mgr Bourret effectue sa visite pastorale et constate l’étendue suffisante du cimetière. La clôture et la fermeture sont passables et la croix principale en fer se situe au milieu du cimetière. Il ordonne l’aménagement de deux allées transversales et le déplacement de la croix, mais ce projet ne semble pas mis à exécution.

La première concession est prise en 1893 par Jean Baptiste Regis (carré 1, n° 14) et la seconde seulement en 1930. Durant cette période, les inhumations s’opèrent donc essentiellement au centre du cimetière, en « tranchées gratuites » (appelées dans le langage courant « fosses communes »), comme en témoigne encore une vue aérienne de 1961. Dans cet espace subsiste la stèle funéraire du curé Pierre Marican, décédé en 1872. La stèle funéraire offerte par les paroissiens est donc le plus ancien tombeau du cimetière.

Le 1er janvier 1926, les habitants de la paroisse d’Inières écrivent au préfet pour lui faire part « de l’insuffisance du cimetière d’Inières démontrée par la mise au jour lors de plusieurs sépultures d’ossements récents » et le prient « de bien vouloir intervenir auprès du conseil municipal pour lui faire prendre les mesures nécessaires à l’agrandissement du dit cimetière qui serait très possible sur place ».

En l’absence de souscription des habitants, le conseil municipal n’est cependant pas en mesure de réaliser ce projet. Il faut donc attendre le 6 août 1944 pour qu’il délibère sur l’extension du cimetière dont la réalisation est en partie financée par le produit de la vente de 20 concessions. Les travaux permettent de doubler la surface du cimetière ; confiés à Augustin Ferrié, entrepreneur de Travaux publics à Istournet, ils sont achevés un an plus tard.

Le cimetière d’Inières occupe un terrain présentant un léger dénivelé et situé à l’ouest du village, dans un secteur peu bâti. Il est desservi par un chemin rural. D’une surface de 1624 m², sa forme s’apparente à un rectangle irrégulier. Le mur de clôture est percé de deux portails métalliques à deux battants, desservant les secteurs ancien (carré 1) et récent (carré 2). Le cimetière se caractérise, comme celui du Pas à Druelle Balsac, par une forte présence végétale et une faible densité.

La distribution du cimetière est héritée de celle adoptée en 1888 : les concessions funéraires anciennes sont situées le long du mur d’enceinte et desservies par une allée gravillonnée, tandis que la zone centrale est dédiée aux inhumations ordinaires. D’après un relevé effectué en mai 2003, des tombes subsistent dans cette zone mais elles ne sont plus signalées par un monument (seules quelques stèles funéraires sont conservées, n° 29 à 34).

Les tombeaux :

L’enquête effectuée en juillet 2022 a permis de recenser 20 tombeaux, datant du 3e quart du 19e siècle au 3e quart du 20e siècle. Ils présentent les formes suivantes :

- La stèle funéraire (11) : les plus anciennes sont en grès, les plus récentes en béton ou en granito. Elles se situent principalement dans la zone d’inhumations ordinaires du carré 1 et sont élevées au-dessus de tombes sans caveau. Le tombeau n° 23 (carré 2) comprend une stèle funéraire à croix et une dalle funéraire à deux pans sur soubassement, surélevé au-dessus du caveau.

- La croix funéraire : un seul exemple (carré 1, n° 1), en fonte, a été recensé.

- Le cippe : l’exemple unique se situe dans le carré n° 1 et pourrait dater des années 1930.

- Le tombeau à caveau monumental (8) : dans l’aire d’étude, les exemples les plus anciens datent des années 1920 ou 1930. Construits par des maçons, ils apparaissent parallèlement à la diffusion du style Art déco et à la généralisation de l’emploi du béton, du granito et du granit. Le caveau s’élève partiellement au-dessus du sol et participe alors du monument funéraire. Il est sommé d’une croix ou d’une stèle. On distingue deux variantes :

Le caveau monumental étroit est la forme la plus ancienne ; sa composition géométrique le rattache au style Art déco.

Le caveau monumental large et massif : il se diffuse après la Seconde Guerre mondiale ; plus massif, le tombeau occupe souvent toute la largeur de l’emplacement. Dans le carré 2, le tombeau n° 4 comporte en façade deux croix encadrant la porte et soutenant la dalle de recouvrement. Ce modèle a été observé à plusieurs reprises sur l'aide d'étude et peut-être attribué à André Spinelli, cimentier à Firmy.

  • Murs
    • grès moellon
    • ciment
  • Statut de la propriété
    propriété publique

04072023_R_01

Documents d'archives

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Rodez agglomération
Articulation des dossiers
Parties constituantes