• inventaire topographique
maison dite "Portier"
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération - Rodez
  • Commune Rodez
  • Lieu-dit îlot 01
  • Adresse 21 rue de l' Embergue
  • Cadastre 2018 AB 245  ; 1810 E 217
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Portier

Avec ses ouvroirs en rez-de-chaussée et son escalier accessible depuis la cour arrière, cet édifice est caractéristique des maisons polyvalentes de la fin du Moyen Âge. La présence des armoiries de François d’Estaing, évêque de Rodez de 1505 à 1526, et le style des croisées et de l’escalier, permet de dater la construction du premier quart du 16e siècle. La façade sur rue, en encorbellement aux étages, est particulièrement bien conservée. La sculpture caractéristique du gothique flamboyant est remarquable, de même que la porte d’entrée de l’escalier en vis, qui comporte quelques motifs Renaissance en vogue au début du 16e siècle.

La présence en façade principale du blason de François d’Estaing, évêque de Rodez entre 1505 et 1526, permet de situer la construction de la maison dite « Portier » durant son épiscopat. Cette datation du premier quart du 16e siècle correspond à celle de la porte d’entrée de l’escalier en vis, dont le style gothique flamboyant est associé à des motifs Renaissance (cuirs découpés).

D’après Jacques Bousquet, la maison aurait appartenu à la famille Moly des Ondes, avant d’être habitée par la famille Portier au 18e siècle et au début du 19e siècle. Vers 1840, elle fut achetée par l’imprimeur Ratery, à qui ont succédé les imprimeurs Virenque puis Subervie.

La partie sud de la maison actuelle correspond à un édifice construit au 19e siècle (voir dossier n° IA12113127). Ce dernier a été réuni à la maison Portier avant 1944 (d’après le plan topographique de Rodez établi par le cabinet de géomètres Danger).

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 16e siècle
    • Secondaire : 19e siècle

La maison est construite en moellons de grès rose et en pan de bois. Le rez-de-chaussée a conservé sa structure d’origine, quatre piliers délimitant trois ouvertures. Des ouvroirs existaient probablement, mais ils ont été remplacés par de nouvelles menuiseries, celle de droite, une porte à deux battants vitrés en partie haute, datant de la seconde moitié du 19e siècle.

Les piliers possèdent des corbeaux moulurés en grès rose, sur lesquels reposent les quatre aisseliers courbes soutenant l’encorbellement. Les aisseliers sont assemblés aux solives à l’aide de tenons et de mortaises, et chevillés. Les solives largement débordantes reposent sur la sablière de plancher chanfreinée. Les abouts sont particulièrement soignés et sculptés de gorges, de tores et d’un tore à listel.

Les étages sont éclairés par des croisées en grès rose, à tores croisés et archivoltes carrées. Seules les croisées du deuxième étage ont conservé leurs meneaux et traverses. Les deux étages sont séparés par un cordon en grès mouluré. Les appuis des croisées sont reliés par un cordon similaire.

Le rez-de-chaussée est occupé par la boutique. L'accès aux étages se fait par l'escalier en vis placé dans une tour hors-œuvre, de plan hexagonal, située dans la cour à laquelle on accède depuis la rue par un couloir traversant longeant le mur nord.

Visibles sur deux niveaux, les demi-croisées de la tour d'escalier sont très abîmées et ont perdu leurs archivoltes. Les faces méridionales de la tour d'escalier présentent des irrégularités et des surépaisseurs visibles sous l'enduit qui sont le résultat de la destruction de bâtiments qui y étaient accolés, le reste des ouvertures de la façade arrière sont récentes ou ont été remaniées.

La structure du pan de bois non porteur de la façade sur rue est en grande partie visible à l’intérieur de l’édifice. Au premier comme au second étage sont répartis de façon symétrique quatre poteaux de fenêtres, , larges d’environ 20 cm et à chanfreins de 4 cm (ils délimitent des espaces de remplissages de 63 cm, 178 cm, 40 cm, 177 cm, 62 cm). Les chambranles en grès des fenêtres sont fixés aux poteaux par des agrafes métalliques, positionnées au niveau des joints et cloutées aux poteaux. Le hourdis n’est pas visible. En retrait de la façade, une poutre de grande section reposant probablement sur les murs pignon, supporte les solives de plancher.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire
    • bois pan de bois enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • chapeau de triomphe
    • fleur de lys
    • cuir découpé
    • crochet
  • Précision représentations

    Les armoiries de François d'Estaing sont sculptées sur un bloc de calcaire et insérées dans la façade au-dessus de l'encorbellement : [d'azur] aux trois fleur-de-lys [d'or], au chef [du même]. Le blason est entouré d'un chapeau de triomphe (les boules attachées à la couronne, abîmées, peuvent être des baies de lauriers, des glands, ou encore des grelots) agrémenté de rubans.

    La porte d'entrée de l’escalier en vis est très ouvragée. Elle est couronnée d’un gâble à accolade. L’accolade extérieure est ornée de crochets. La partie centrale est timbrée d’un écu lisse (armoiries peintes ?). Des cuirs découpés soulignent les impostes. Les piédroits possèdent des bases prismatiques.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    maison
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
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Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020, 2023