• inventaire topographique
hôtel des Postes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération - Rodez
  • Commune Rodez
  • Lieu-dit îlot 14
  • Adresse 2 rue Louis-Blanc
  • Cadastre 2015 AC 20

Afin de répondre aux exigences de modernisation du service postal, l’Administration des Postes et Télégraphes décide la construction d’un nouvel hôtel des postes à Rodez. Le projet est confié au montpelliérain Edmond Leenhardt, architecte régional des Postes et Télégraphes depuis 1923 et déjà auteur de plusieurs bureaux (Montpellier, Castelnaudary, Perpignan, Nîmes). Ce dernier dessine un premier projet daté 27 avril 1935 mais la version définitive n’est approuvée que le 7 août 1936.

Les travaux, réalisés par l’entrepreneur de travaux publics Maurice Bardet, débutent en décembre 1936 suite à la démolition de tout un îlot rue Louis-Blanc (immeubles privés et école Gally). Le bâtiment est achevé en avril 1939 et la réception définitive intervient en août 1940.

Dès les premières esquisses, Leenhardt avait prévu de décorer la façade d’une enseigne de marbre blanc portant l’inscription « Télégraphe - Poste - Téléphone ». Le panneau fut modelé par le sculpteur Marc Robert en 1938 puis exécuté en 1943 par le sculpteur montpelliérain Grand prix de Rome, Paul Guéry.

Le bâtiment est agrandi en 1961 avec la construction d’une aile en retour abritant la salle de tri et couverte d’une toiture terrasse, en harmonie avec le parti architectural d’origine. Un projet de surélévation est étudié au début des années 1970, mais il est finalement abandonné au profit d’une nouvelle construction avenue de l’Europe. L’Architecte des Bâtiments de France Pinard avait alors refusé l’avant-projet d’extension et formulé le 23 février 1972 le vœu suivant : « Pour faire pardonner la surélévation envisagée, il faudrait que ce rajout constitue une amélioration sensible du point de vue de l’esthétique de l’architecture existante, ce qui est loin d’être le cas ».

L’édifice est implanté sur une parcelle d’angle trapézoïdale. L’ossature en en béton armé est masquée en façades par un revêtement en dalles de grès rose, scellées par des agrafes de cuivre. L’emploi du grès avait été demandé par la municipalité afin d’harmoniser l’édifice avec l’ancienne chapelle des Jésuites, située à proximité immédiate.

L’édifice présente une composition monumentale et classique et rappelle les projets de centraux téléphoniques, notamment celui d’Enghien conçu par François Le Cœur, architecte des PTT à partir de 1906. Sur un soubassement de pierre bouchardée ou à bossage rustique s’élève trois niveaux rythmés par l’alternance de fenêtres et de larges trumeaux. Afin d’imiter le parement de grès, les allèges sont en béton moulé, bouchardé, layé et teint en rouge clair. Elles sont décorées de panneaux à dents d’engrenage figurant des grilles d’aération, cette dernière étant effectivement assurée par de petits trous percés dans les panneaux. La façade est couronnée d’un étage d’attique sommé d’une corniche largement débordante. Ce dernier niveau est séparé par un bandeau non saillant de ciment de couleur et comporte un cordon courant le long des façades et une frise décorative en damier à bossage rustique.

Sur les façades latérales se distinguent les cages d’escalier éclairées par des fenêtres trapézoïdales et munies de verre mat et de ferronneries Art déco, portant le monogramme des PTT, sigle officialisé en 1925. Ce monogramme se retrouve sur les autres fenêtres du rez-de-chaussée et sur la porte du tambour précédant le hall public. Au-dessus est installé le bas-relief portant l’inscription des PTT.

Outre les espaces d’accueil du public et de traitement du courrier, télégrammes et télégraphes, le bâtiment abritait initialement des appartements pour le directeur départemental, le receveur et le caissier, les deux premiers disposants d’un balcon au-dessus de la porte d’entrée. Certains aménagements initiaux (cuisine, cheminées) y sont encore conservés malgré la transformation de ces appartements en bureaux.

  • Murs
    • grès pierre de taille
    • béton grand appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    Art déco
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

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  • Plan, tirage, 20 juin 1936.

    La Poste, Rodez : non coté
  • Plan, tirage, 27 avril 1935.

    Archives municipales, Rodez : non coté
  • Carte postale, milieu du 20e siècle.

    Cartoclub de l'Aveyron, Rodez
  • Plan, tirage, 29 juillet 1938.

    La Poste, Rodez : non coté
  • Plan, 20 août 1936.

    La Poste, Rodez : non coté
  • Plan imprimé et aquarelllé, 20 novembre 1932.

    La Poste, Rodez : non coté
  • Plan, 20 novembre 1932.

    Ville de Rodez.
  • Plan, tirage, 4 août 1938.

    La Poste, Rodez : non coté
  • Plan, tirage, 20 juin 1936

    Archives municipales, Rodez : non coté
  • Plan, tirage, 9 mai 1936.

    Archives municipales, Rodez : non coté
  • Plan imprimé, 1er septembre 1936.

    Archives municipales, Rodez : non coté
  • Carte postale, 3e quart 20e siècle.

    Collection du cartoclub de l'Aveyron
  • Plan, 20 décembre 1935.

    Archives municipales, Rodez : non coté
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017