Le lotissement fut bâti par l’entrepreneur de travaux publics Charles Loretz. Un premier projet fut examiné le 22 mars 1950 par le conseil municipal puis modifié par l’entrepreneur afin d’amorcer le boulevard de 12 m de largeur prévu au plan d’aménagement de la ville. Le lotissement fut approuvé par le préfet le 2 février 1951.
D’après le cahier des charges du 8 décembre 1950, les clôtures devaient être constituées par des haies vives de 1,70 m de hauteur maximum, ou par des claires voies de 1,50 m de hauteur maximum, y compris le mur bahut, dont la hauteur était limitée à 0,80 m. Ces clôtures ne devaient pas avoir une superficie de plein supérieur à 50 % (y compris le mur bahut). Les panneaux ajourés dits décoratifs étaient interdits et il était recommandé de planter des haies vertes le long des clôtures à l’intérieur des parcelles.
Les constructions devaient être implantées conformément au plan de masse, à 2 m minimum en retrait de la voie. Pour les limites latérales, le retrait était fixé à 3 m pour un bâtiment à un étage (7,50 m de hauteur totale), et à 4 m pour un bâtiment de deux étages (9,50 m de hauteur totale).
Le lotissement était destiné à la construction d’immeubles avec jardin, type « villa ». Le délai de construction était de trois suivant l’achat du terrain. Les habitations devaient « présenter une certaine uniformité de ton dans la coloration des enduits » et ces revêtements extérieurs devaient être de teintes claires, ton blanc ou ton pierre. Les toitures devaient en principe être quatre eaux et les pignons nus étaient interdits, sauf s’ils présentaient un caractère esthétique. Les couvertures devaient être en ardoises et la tuile comme la tôle ondulée étaient interdites.
Comme pour le lotissement Sainte-Catherine approuvé 15 ans plus tôt, les habitations devaient être construites par l’entrepreneur Loretz. Ce dernier édifia sa propre maison en haut du lotissement (n° 2 Cité de la Boule d’Or). L’architecte Cadars dessina, entre autres, sa propre villa au n° 3 et une autre au n° 9 Cité de la Boule d’Or. Jean Vigouroux a conçu les villas situées aux n° 1 et 7 Cité de la Boule d’Or.