Dossier d’œuvre architecture IA12112864 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, urbanisme et architecture de Rodez agglomération au 20e siècle
ancienne impasse Béteille, aujourd'hui rue du 11-Novembre
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération - Rodez
  • Commune Rodez
  • Adresse rue du 11-Novembre
  • Dénominations
    rue
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, cour, maison, immeuble

L’ancienne impasse Béteille correspond à la partie occidentale de la rue du 11-Novembre. Elle conserve de nombreuses maisons édifiées entre les deux guerres, dont des habitations à bon marché (HBM) bâties à l’alignement ou en retrait de la voie, ayant souvent conservé leur modeste décor. D’autres habitations présentent les traits de petites villas ou de pavillons. La présence de ces constructions hétérogènes et l’importance de la végétation, en particulier celle des jardins d’agrément, confèrent à cette partie de la rue un caractère pittoresque. Cette section est protégée dans le site patrimonial remarquable depuis fin 2017.

Le « Plan de Rodez et ses environs » datant de la fin du 19e siècle figure des jardins à l’emplacement de l’ancienne impasse Béteille, aujourd’hui rue du 11-Novembre. Son tracé est esquissé sur le plan de de la ville de Rodez dressé en 1899 par Fabre, surveillant des travaux de la ville. L’impasse semble donc avoir été ouverte à la toute fin du 19e siècle ou au tout début du 20e siècle ; au moins une maison (n° 16) est antérieure à la Première Guerre mondiale. Toutefois, comme la rue de Montcalm qui est parallèle, cette voie s’est principalement construite au cours de l’entre-deux-guerres. Le plan topographique de la commune de 1943 montre de nombreuses constructions et l’interruption de la voie à la moitié de sa longueur actuelle, au niveau du n° 44. Le parcellaire est d’une grande régularité, en particulier sa profondeur, ce qui laisse supposer la réalisation d’une ou plusieurs opérations de lotissement. De nombreuses habitations à bon marché ont été édifiées suite au vote de la loi Loucheur de 1928.

Au début des années 1950, la construction du lotissement du Pré de la Marque permet l’aménagement du boulevard du 122e RI et le percement d’un tronçon de rue en direction de l’impasse Béteille. Il faut attendre la fin des années 1960 pour que les deux tronçons soient réunis et que l’impasse soit transformée en rue. De nombreuses maisons individuelles sont édifiées au cours des années 1950 et 1960. Plusieurs copropriétés de trois à quatre étages, avec balcons, ont enfin été bâties durant le 3e quart du 20e siècle.

D’après la tradition orale, trois officiers habitaient dans l’impasse avant la Seconde Guerre mondiale, dont M. Maruejouls, au n° 38, qui appartenait au 122e régiment d’infanterie.

  • Période(s)
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

L’ancienne impasse Béteille est une voie relativement rectiligne, en pente assez douce, qui relie la rue Béteille, son point de départ, au boulevard du 122e Régiment-d'Infanterie. La déclivité est toutefois assez importante à partir de la rue Béteille, de même que celle de la section ouest de la voie. La limite entre la partie supérieure, bâtie avant 1945, et la partie inférieure de la rue, est toujours perceptible dans le paysage urbain. Certaines constructions proches de la rue Béteille témoignent des activités artisanales exercées dans ce secteur avant la Seconde Guerre mondiale ; c’est le cas la menuiserie (aujourd’hui lieu d’exposition) située au n° 14. Les habitations antérieures à 1945 sont des maisons relativement modestes, sans décrochement de plan, en simple rez-de-chaussée, éventuellement surmontées d’un étage de comble, ou à un ou deux étages carrés, avec garage au rez-de-chaussée. Elles sont souvent édifiées à l’alignement de la voie mais plusieurs d’entre elles sont bâties en retrait derrière un petit jardin d’agrément. Plusieurs maisons ont l’allure de petites villas ou de pavillons et l’importance de la végétation et des jardins d’agrément confèrent à cette rue un caractère pittoresque, qui rappelle certains lotissements parisiens, comme le quartier de la Mouzaïa. Nombreuses sont aussi les maisons à avoir conservé leur décor, surtout présent dans les ferronneries. Les clôtures sur rue, composées de murs d’appui et de grilles en fer forgé, ont aussi été préservées dans l’ensemble.

La partie ouest de la rue témoigne du resserrement parcellaire intervenu à Rodez à partir des années 1950, en raison de la forte demande en logements et du manque de terrains. Elle se compose de maisons jumelées ou d’ensembles de maisons mitoyennes bâtis en retrait (mais avec garage à l’alignement) qui présentent une élévation à deux étages rappelant les HBM de l’entre-deux-guerres. On observe aussi une villa bâtie à l’angle du boulevard, destinée à une clientèle plus aisée, qui illustre la persistance du style des années 1930.

  • Statut de la propriété
    propriété publique

04072023_R_01

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Rodez agglomération
(c) Inventaire général Région Occitanie