Les « fenestras » désignent des plateformes ou terrasses d’abord aménagées sur le pourtour du boulevard ceinturant la ville de Rodez et offrant des vues lointaines sur le paysage. Cette situation les différencie des autres « squares » ou « promenades » ayant existé dans la ville, telles les places d’Armes ou de la Cité.£La première fenestra, aménagée au Foirail à la fin du 17e siècle (Benoit, p. 216), était constituée d’allées et plantée d’arbres. À la suite de la destruction de la porte de la Viarrague en 1697, une plateforme fut construite et plantée de vingt arbres (square de la Boule d’Or). La plateforme Sainte-Catherine fut aménagée peu de temps après, à partir de 1700-1701, et celle de l’Embergue fut construite en 1713.£Deux fenestras ou « promenades » sont figurées sur le plan cadastral napoléonien : la « promenade de Lambergue » et la « promenade de Sainte-Catherine ». Deux autres fenestras s’ajoutent aux quatre premières au cours du 19e siècle : le square Bonnaterre sous le palais de justice et le square Monteil (dit « Fenestra ») boulevard Belle-Isle (fin 19e siècle). L’ensemble de ces squares sont alors agrémentés de statues. Enfin, le 7 mars 1921 est décidé l’aménagement (avec sièges) du square Buanton avenue Durand-de-Gros (la terrasse est semble-t-il déjà construite), proposant une vue sur le Sacré-Cœur.£Six fenestras sont aujourd’hui conservées : les squares Bonnaterre (avenue Louis-Lacombe), de la Boule d’or (boulevard Flaugergues), Bonnefé (anciennement de l’Embergue, boulevard de la République), Monteil (boulevard d’Estourmel) et Buanton. La fenestra du Foirail a disparu au cours du 19e siècle lors de l’aménagement du jardin public. Le square Sainte-Catherine a quant à lui été réduit suite à la construction du musée Denys-Puech au début du 20e siècle.