L'immeuble occupe l'ensemble d'un îlot délimité par l'avenue Victor-Hugo, la rue de l'Abbé-Bessou et la rue Croizat. La grande terrasse sur l'avenue est abritée par une imposante marquise et bordée de jardinières en béton ornées dune frise en mosaïque. À la façade étaient initialement accrochées deux enseignes rappelées sur le sol en mosaïque. Plusieurs plafonniers en fer et verre blanc, dont la forme en pointe de diamant est caractéristique de l'art déco, étaient également suspendus.
La façade de l'établissement est rythmée par de larges ouvertures à pans coupés, munies de garde-corps à motif de flots-grecs et de spirales.
Le Grand café Riche occupe l'angle du bâtiment et se compose d'une grande salle, à l'origine prolongée par un petit salon communiquant avec la salle à manger de l'hôtel. Le sol de la grande salle est en mosaïque. Des fauteuils, des tables et des banquettes en velours compartimentent la grande salle tout en rendant cet espace chaleureux et confortable. Des espaces de rangements sont aménagés au-dessus des banquettes entre deux grilles en fer forgé. Les candélabres en fer forgé avec abat-jour en albâtre permettent aux clients de déposer parapluies et manteaux. Les appliques murales en forme de cornet ont disparu, de même que l'ancien bar. Une porte à double battant ornée de ferronneries Art déco conduit aux toilettes, à l'origine accessibles également depuis le hall de l'hôtel. Les toilettes ont conservé leur sol en mosaïque et leur faïence murale.
Une porte-tambour régule les entrées dans le hall de l'hôtel où un escalier conduit aux étages. Il ouvre sur le grand salon où lion servait les petits déjeuners, et sur la salle à manger, située à l'arrière dans un autre corps de bâtiment. Le même soin que dans le café a ici été apporté à l'exécution du second-oeuvre. Le sol est recouvert dune mosaïque très colorée. Les porte-manteaux et porte-parapluies sont en fer forgé de même que la rampe de l'escalier, dont le départ est sommé d'un globe lumineux.
Le grand salon présente une composition symétrique s'appliquant aux panneaux muraux à pans coupés faisant face aux fenêtres comme à la disposition des plafonniers de fer et de verre, aujourd'hui disparus. Des pilastres simplifiés rythment les murs ornés d'une corniche à cannelures, motif classique d'une grande sobriété caractéristique de l'Art déco ruthénois. La rigueur géométrique est compensée par les volutes et flots-grecs agrémentant les guéridons ou les cache-radiateurs en fer forgé, auxquels s'ajoutaient auparavant les motifs de fleurs stylisées des dessus-de-porte et des écoinçons.£Contrairement au grand salon, la salle à manger a conservé son décor éclectique de la fin du 19e siècle.