Gérard Sacquin est né à Paris le 16 juillet 1924 et mort dans cette même ville en 1982. Après un baccalauréat de philosophie en 1942, il est admis la même année à l’École nationale des beaux-arts de Paris. Il intègre l’atelier Madeline et Zavaroni puis, le 8 janvier 1943, l’atelier Hilt. Il est admis en seconde classe le 18 avril 1944. Diplômé le 26 juin 1951 (sujet : « Une bibliothèque municipale », mention bien), il créé son agence à Paris en 1954 (22, rue Descartes, Paris Ve) avant de s’installer à Sceaux en 1961 (12, boulevard Desgranges). Il obtient plusieurs médailles au cours de ses études et au début de sa carrière : pour un dessin d’ornement (19 janvier 1948) et un modelage (21 juin 1951) en enseignement simultané des trois arts, un 3e prix au concours des anciens élèves américains (atelier Laloux, 11 mai 1948), un prix au concours Bourgeois et Godeboeuf (12 décembre 1950), enfin un prix au concours Rougevin et Eustache (31 janvier 1956).
Il est membre de l’Association internationale des urbanistes (AIU) et architecte-conseil du ministère de la Construction. Son activité libérale ne semble pas se prolonger au-delà du milieu des années 1960. Ses œuvres actuellement connues, peu nombreuses, sont situées dans les départements de l’Aveyron et du Tarn.
À la fin des années cinquante, il est chargé d’étudier un plan de masse pour le quartier En Gourgan à Rodez (1957) et il établit les plans de plusieurs quartiers d’habitations, dans le sud-ouest de la France (Tarn et en Aveyron), région qu’il rejoint peut-être suite à sa rencontre avec le député de l’Aveyron Roland Boscary-Monsservin, également maire d’Onet-le-Château (commune limitrophe de Rodez). Les plans de masse des quartiers de Lardeillé-Roulandou (Castres) et des Quatre Saisons (Onet-le-Château) présentent tous deux des caractéristiques similaires, avec des maisons individuelles en bande implantées en retrait d’alignement le long de voies courbes qui rappellent certaines réalisations modernes de l’entre-deux-guerres, notamment la Cité Case de l’Oncle Tom (cité de Berlin-Zehlendorf, Bruno Taut, architecte, 1928) ou le projet d’André Lurçat pour le Werkbund autrichien à Vienne (1930-1932).
Gérard Sacquin conçoit également plusieurs édifices cultuels dans les quartiers qu’il construit : l’église Saint-Joseph l’Artisan à Onet-le-Château (1961-1964, en collaboration avec l’entreprise Frères Charles pour la charpente) et l’église Notre-Dame d’Espérance à Castres (1960-1963). Il réalise à la même période, en association avec l’architecte Georges Mas, l’église Notre-Dame du Breuil à Albi (1959-1962).
D’après le témoignage de son fils, Gérard Sacquin semble s’être toutefois principalement consacré à l’enseignement. Il rejoint ainsi l’école d’architecture du Strasbourg dès 1958. Chargé des corrections à l’atelier le 1er mars 1959, il devient par la suite professeur de théorie de l’architecture, avant d’être nommé chef d’atelier en 1967. Il démissionne de l’école en mai 1969 et rejoint Paul La marche à l’Unité pédagogique d’architecture n° 2 à Paris (rue Visconti) comme directeur des études.