Le 15 mars 1869, le curé de la paroisse Notre-Dame du Pas alerte le maire sur l’état du cimetière situé autour de l’église : il est « situé sur un versant couvert d’une si mince couche de terre qu’il n’est plus possible, aujourd’hui, de donner aux fosses la profondeur prescrite sur les règlements ». La demande de translation est rejetée par le maire et la situation est alors réglée par les habitants eux-mêmes, qui apportent des tombereaux de terre. En mars 1874, le préfet demande à ce que la municipalité délibère, mais cette demande reste sans suite. Au mois de mai, à l’occasion de sa visite pastorale, l’évêque Mgr Bourret préconise d’élever « au milieu du cimetière une croix en pierre, au lieu de la croix en bois qui existe actuellement [et de réparer] au moyen d’un petit mur ou d’une haie vive l’espace de terrain destiné à la sépulture des enfants morts sans baptême. »
L’emplacement du cimetière est maintenu jusqu’en 1931, année d’ouverture du nouveau cimetière dont la création est décidée par le conseil municipal le 22 février 1925 : le maire expose alors au conseil « que le cimetière du Pas ne remplit pas les conditions d’hygiène prescrites ; il est situé au-dessus des maisons du village et sur un terrain en pente qui favorise les infiltrations ; son étendue est d’ailleurs trop restreinte pour assurer convenablement le service des inhumations. »
Un terrain est choisi deux ans plus tard et le projet d’aménagement est conçu par l’architecte départemental André Boyer en août 1927. D’une surface totale de 2 500 m², dont 850 m² sont réservés aux fosses communes, il doit être clos de murs en pierre avec couronnement à hérisson. Conformément à la réglementation de l’ordonnance de 1843, il est prévu des concessions temporaires de 15 ans non renouvelables, des concessions trentenaires renouvelables et des concessions perpétuelles ; elles doivent occuper le pourtour du cimetière.
Les travaux, débutés après l’approbation du projet par le préfet le 9 mars 1928, sont réalisés par Baptiste Fabre, entrepreneur à Baraqueville. Ils sont achevés à l’automne 1931.
Le cimetière du Pas présente encore aujourd’hui une faible densité qui peut s’expliquer, comme à Abbas, par une surestimation de la surface nécessaire par rapport aux besoins réels de la paroisse.
Directeur de la société Drone Aveyron services.