• inventaire préliminaire
  • enquête thématique départementale, les cimetières de Rodez agglomération
cimetière de Saint-Martin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération
  • Commune Onet-le-Château
  • Lieu-dit Saint-Martin-de-Limouze
  • Cadastre 1811 I1 119  ; 2015 AH 24, 75

Créé au Moyen Âge, le cimetière de Saint-Martin est le plus ancien des trois cimetières existants sur la commune d’Onet-le-Château.

En 1884, le conseil de fabrique de Saint-Martin de Limouze saisit la municipalité pour lui demander le déplacement du cimetière. S’opposant à son agrandissement, il invoque plusieurs raisons. Le cimetière n’est pas à distance légale du presbytère et il est trop petit, « surtout depuis qu’on a commencé d’obtenir des concessions pour tombeaux de famille et qu’on se propose d’en demander d’autres. Ce qui oblige à rouvrir les fosses avant que les cadavres ne soient entièrement consumés, travail qui répand des odeurs insupportables, fait qui s’est produit dernièrement et dont le convoi funèbre a été témoin douloureusement impressionné et indigné ». Par ailleurs, « la masse de terre du cimetière formant ceinture ensevelit en partie l’église et la sacristie et moisit les linges et les ornements du culte par l’humidité qu’elle entretient ». Enfin, la quantité de terre nécessaire aux inhumations est insuffisante.

En février 1885, la commission chargée de faire une enquête sur l’état des cimetières de la commune émet un avis défavorable au déplacement du cimetière de Saint-Martin. Certes, l’ordonnance royale du 6 décembre 1843 exige que le cimetière soit éloigné de 35-40 mètres des habitations, mais seul le presbytère, une maison « admirablement aérée et ventilée », est situé à proximité. De plus, bien que le cimetière domine le niveau de l’église de 1,25 m, un fossé les sépare (il est toujours visible aujourd’hui). Par ailleurs, compte tenu du faible nombre de décès, environ 8 par an, la surface libre restante est jugée suffisante : 12 m² sont occupés par les concessions perpétuelles en bordure du fossé (sur les 50 m² qui pourraient être réservés à cet effet) et il reste environ 400 m² disponibles sur les 480 m² que compte le cimetière. Seule l’insuffisance de terre est finalement reconnue, ce qui peut être aisément résolu par un apport extérieur.

En 1891-1892, le clocher de l’église est reconstruit. L’ancien portail du 15e siècle est déposé puis remonté pour servir d’entrée au cimetière.

Il faut attendre l’entre-deux-guerres pour que le conseil municipal décide l’extension du cimetière, côté nord. Le projet est confié en septembre 1927 à Garric, ingénieur T.P.E. à Rodez et agent-voyer cantonal. La surface est agrandie de 293 m². La partie centrale est réservée aux fosses communes, tandis que les bords du quadrilatère sont répartis entre les concessions de 15 ans non renouvelables, trentenaires renouvelables et perpétuelles. Le projet est approuvé en mars 1929 et les travaux sont ensuite exécutés par l’entrepreneur Limouzy.

Le cimetière est agrandi une seconde fois à la fin des années 1950 ou au début des années 1960, puis une troisième fois durant le dernier quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle
    • Secondaire : Moyen Age
    • Secondaire : Temps modernes
  • Dates
    • 1927, datation par source
  • Auteur(s)

Le cimetière est implanté autour de l'église Saint-Martin, à l'est et au nord. Il présente une forme en L et possède une surface d’environ 2 300 m². Il est clôturé par un mur en moellons de calcaire. Son portail principal, sur le parvis de l’église, est constitué d'un remploi de baie en arc brisé, à doucines et moulures.

Le cimetière est entièrement gazonné. La partie la plus ancienne, qui correspond aux secteurs 1 et 2, surplombe à la fois le sol de l’église et les secteurs 3 et 4.

Les tombeaux sont alignés régulièrement le long des allées périmétriques. En revanche, dans les parties centrales des secteurs 1 et 2, les tombeaux, pour la plupart des stèles funéraires, sont disposés de façon irrégulière et s’organisent en trois groupes. Ces zones correspondaient à l’emplacement initial des fosses communes. Dans le secteur 1, on note aussi la présence d'un sarcophage en calcaire proche du chevet de l’église ainsi que la croix du cimetière.

Les secteurs 3 et 4 sont constitués d’allées régulières, le long desquelles sont alignés les tombeaux. Le cimetière comporte en outre un columbarium situé dans le secteur 3, contre le mur nord de l’église.

Les tombeaux :

Sur les 154 concessions que comportent le cimetière, 45 ont été recensées. Les tombeaux datent pour l’essentiel du second quart du 20e siècle (après 1929) et sont situés dans les secteurs 1 et 2. On note toutefois la présence de quatre tombeaux plus anciens.

Les tombeaux sont de plusieurs types :

Tombeaux à caveau monumental : la plupart sont en béton, en granito. Celui de la famille Galut, situé dans le secteur 2, se distingue par l’emploi de la pierre calcaire. Ils sont généralement surmontés d’une croix et l’accès au caveau se fait en façade : la porte est munie d’une poignée en métal moulé, dans le style Art déco. On distingue deux sous-types, également visibles au cimetière d’Onet-village :

     -    à façade architecturée : la face antérieure évoque celle d’un autel, avec éventuellement deux piliers qui semblent supporter la pierre de recouvrement.

Secteur 3 : tombeau n° 191.Secteur 3 : tombeau n° 191.

     -    à Caveau taluté, dalle de recouvrement en bâtière (?)

Secteur 3 : tombeau n° 198.Secteur 3 : tombeau n° 198.

Les stèles funéraires : en pierre et parfois en béton, elles sont généralement sommées d’une croix et peuvent être associées à une simple dalle funéraire ou à un couvercle de sarcophage (en bâtière ou cintrée). Les concessions sont parfois clôturées, à l’aide de piliers et de chaînes. Les stèles les plus modestes s’élèvent au-dessus de tombes en pleine-terre, situées dans les secteurs des anciennes fosses communes.

Les pierres tombales

Secteur 1 : tombeau n° 160. Tombe inconnue.Secteur 1 : tombeau n° 160. Tombe inconnue.

Les croix funéraires

En forme de Chapelle : l’une date des années 1930 (famille Tixier Bignon, étudiée), l’autre de 2004.

Secteur 4 : tombeau en forme de chapelle n° 316.Secteur 4 : tombeau en forme de chapelle n° 316.

Certaines tombes ne sont signalées que par un entourage. C’est le cas d’une tombe d’enfants située dans le secteur 1, au sud. Une plaque émaillée porte l’inscription «  Ici reposent deux anges ».

 Secteur 1 : tombe d'enfant, avec plaque émaillée portant l'inscription "Ici reposent deux anges".Secteur 1 : tombe d'enfant, avec plaque émaillée portant l'inscription "Ici reposent deux anges".

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
    • pierre de taille
  • Typologies
    cimetière d'église
  • Statut de la propriété
    propriété publique

04072023_R_01

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015, 2022
Articulation des dossiers