• inventaire préliminaire
  • enquête thématique départementale, les cimetières de Rodez agglomération
cimetière d'Onet-l’Église
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération
  • Commune Sébazac-Concourès
  • Lieu-dit Onet-l’Église
  • Cadastre 2021 C 112

Le 9 février 1851, le conseil municipal de Sébazac décide le transfert hors du village du cimetière d’église devenu trop étroit et mal exposé. Le conseil municipal souhaite alors se mettre en conformité avec les normes imposées par le décret impérial de 1804.

L’emplacement retenu, situé à 49 mètres des habitations et au nord du village, est peu commun puisqu’il s’agit d’une pâture communale, dite le couderc de Grandels, située dans une dépression. L’enquête publique est l’occasion pour les cultivateurs locaux qui utilisent cet espace comme aire de battage de manifester leur opposition. Deux autres habitants citent le décret du 7 mars 1808, qui interdit toute construction à moins de 100 mètres d’un cimetière, mais cette règle ne concerne que les cimetières déjà transférés. Les protestations n’aboutissent pas et le transfert est donc confirmé par le préfet le 10 juin 1851.

La taille de ce premier enclos est un modeste carré de 148 m², ce qui l’apparente à celle du cimetière de Saint-Clément à Druelle. Cette surface répond aux besoins du peu d’habitants de la paroisse située à cheval sur la commune de Sébazac et celle de Salles-la-Source. Près de la porte piétone, l’emplacement n° 1 se signale par une croix en fer forgé qui est l’élément le plus ancien du cimetière : Elle est gravée d’une croix élevée sur un socle et porte la date 14 janvier 1858.

En 1889, la commune décide d’agrandir une première fois le cimetière pour répondre aux besoins de la population de la paroisse (194 habitants). Le projet tarde toutefois à être exécuté car la commune de Salles-la-Source, contestant la nécessité et le coût de cette extension, refuse au départ de contribuer financièrement aux travaux.

En juin 1893, monsieur Blanc, voyer cantonal, dresse le plan qui prévoit un agrandissement de 50 % de la surface existante. Le portail sud est conservé, le mur nord est démoli et un important remblai permet d’obtenir une couche de terre suffisante pour les sépultures. Dans ce secteur se trouve la modeste croix qui signale le caractère sacré du lieu.

Le 12 février 1933, le conseil approuve une nouvelle extension de 400 m² dont le projet est confié à l’architecte départemental André Boyer. Un second portail est créé et le cimetière retrouve une forme carrée. Celle-ci est conservée à l’occasion de la dernière extension (en L) de 600 m² intervenue vers 1975.

Le cimetière est implanté au nord du village d’Onet-l’Église, dans une dépression et entouré d’une prairie. La clôture est en moellons de calcaire construite en pierres sèches ou hourdées et à couronnement dit « en hérisson ». Ce mur le rapproche des enclos à brebis caractéristiques du Causse Comtal et permet au cimetière de s’insérer parfaitement dans le paysage environnant. Deux portails situés dans le mur ouest, dont l’un est piéton, permettent d’accéder à l’enclos.

Sa distribution témoigne des agrandissements successifs. Les deux premiers secteurs (2e moitié du 19e siècle et début du 20e siècle) forment un ensemble relativement homogène, malgré la présence de tombeaux plus récents. Certaines sépultures y sont implantées de façon irrégulière (n° 5, 15), dans une zone de passage qui devait être dédiée aux inhumations ordinaires. Face à l’entrée se trouve la croix du cimetière, très remaniée et abritée par un grand if.

Les deux secteurs plus récents du cimetière présentent une distribution beaucoup plus régulière. Quelques emplacements restent libres.

Les tombeaux :

Dix-huit tombeaux ont été recensés sur les 67 que compte le cimetière. Deux autres emplacements ne comportent pas de tombeaux proprement dit mais un porte-couronnes en fer forgé (n° 15 et 20). Signalons par ailleurs la présence d'une tombe d'enfants (n° 17).

Les tombeaux présentent les formes suivantes :

La croix funéraire, en bois ou en fer forgé

La stèle funéraire : en calcaire, béton ou granito

- La stèle funéraire architecturée (n° 9) est une variante monumentale, plus courante dans les cimetières urbains.

Le tombeau à caveau monumental : les exemples observés datent du 3e quart du 20e siècle. Surmontés d’une croix funéraire ou d’une stèle funéraire à croix, certains d’entre eux présentent en façade deux piliers encadrant l’accès au caveau et supportant la dalle de recouvrement. Ce modèle a été plusieurs fois rencontré dans l’agglomération. D'après un témoignage, le tombeau n° 7 et a été réalisé en 1964 par le maçon Marcenac à Souyri (commune de Salles-la-Source). Le béton a été coulé sur place, à partir d'un coffrage. Le caveau peut accueillir 9 cercueils.

La colonne brisée ou tronquée (n° 30) : elle symbolise la vie trop tôt interrompue.

Le tombeau en forme de baldaquin (n° 38) est un unicum. Abritant un vase, il est sommé d’une croix.

 

  • Murs
    • calcaire pierre sèche
    • calcaire moellon

Présentation succincte

  • NOTSUC Le cimetière d’Onet-l’Église est un modeste enclos de plan carré aménagé à partir de 1851 au nord du village. Ses murs en moellons de calcaire l’apparentent aux enclos à brebis caractéristiques du Causse Comtal. Installé dans une dépression, anciennement à usage de couderc, ce cimetière se signale à son if de grande hauteur. Les secteurs les plus anciens contiennent quelques tombeaux singuliers : une croix funéraire datant de 1858, une stèle architecturée, une colonne tronquée et un baldaquin.
  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015, 2025