Dossier d’œuvre architecture IA12110234 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire
immeuble à boutique
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Rodez agglomération
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération - Rodez
  • Commune Rodez
  • Lieu-dit îlot 08
  • Adresse 17 rue Neuve
  • Cadastre 1810 E 547, 549, 556, 557  ; 2012 AC 243
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique

La façade sur la rue Neuve pourrait dater du 18e siècle, cependant la cave de cette partie de l'immeuble (dont les étages n'ont pas été visités) montre des élévations plus anciennes, de la fin du Moyen Age ou de l'Epoque moderne. L'élévation sur cour (mur ouest) du corps de bâtiment sur la rue est percé de portes et fenêtres couvertes de linteaux délardés en arcs segmentaires qui évoquent une campagne de travaux au 18e siècle. Le corps de bâtiment sud, dont la façade nord donne sur l'ancienne cour, possède des fenêtres à croisée ou demi-croisée aux appuis ornés d'oves et rais de coeur, proches de celles de la demeure de Souyri, commune de Salles-la-Source, vers 1560 (date portée sur la cheminée). Le corps de bâtiment ouest, dont la façade orientale donne sur l'ancienne cour, remonte au 17e siècle comme l'indiquent les chambranles sobrement moulurés des fenêtres, une porte surmontée d'une corniche au rez-de-chaussée et la charpente à la Philibert Delorme. L'immeuble, qui peut sans doute être qualifié d'hôtel, appartient alors à Antoine Delauro, lieutenant principal au présidial de Rodez. Au 19e siècle, une dépendance est ajoutée à l'ouest ; sa façade occidentale donne sur une autre cour, desservie par un passage depuis la rue du Touat. Le rez-de-chaussée du bâtiment du 17e siècle est également modifié à la même époque par le percement de grandes arcades. Au 20e siècle, des ouvertures vers la cour sont percées dans la cage maçonnée de l'escalier, puis la cour est couverte pour recevoir l'espace de stockage de la boutique.

L'édifice est formé de plusieurs corps de bâtiments articulés autour d'une cour. Du corps de bâtiment sur rue, seule la cave a été visitée. Elle est plancheiée et ne montre pas d'élément suffisamment significatif pour dater cet état. Les encadrements et appuis en bois des fenêtres de la façade sur rue invitent à penser qu'elle est construite en pan-de-bois. La façade sur la cour est percée de grandes ouvertures couvertes par des linteaux délardés en arc segmentaire. Ce corps de bâtiment sur rue est articulé, au moyen d'une cage d'escalier, avec l'aile qui borde la cour au sud. Le couloir du premier étage du corps de bâtiment sur rue dessert bien le premier palier de cette cage d'escalier, au moyen d'une porte semblable aux autres portes de l'escalier : un quart de rond adoucit les angles des piédroit et le linteau est chanfreiné. Au milieu du 16e siècle, les deux corps de bâtiments appartiennent donc au même édifice. L'escalier, à rampe-sur-rampe autour d'un mur noyau, est construit demi-hors-oeuvre ; la cage maçonnée fait en effet une légère saillie sur la cour à l'angle des deux corps de bâtiments. Il dessert deux étages pour chaque corps de bâtiment, et un niveau intermédiaire dans le corps de bâtiment sur rue. Le corps de bâtiment au sud de la cour conserve des élévations contemporaines de l'escalier. Il s'élève sur une cave couverte d'une voûte en berceau segmentaire dont l'accès, par un escalier droit, se faisait depuis la cour, et donc indépendamment de l'escalier des étages. La façade sur la cour de ce corps de bâtiment est percée de trois travées de fenêtres : trois croisées au premier étage et une demi-croisée et deux croisées au deuxième étage. Les traverses et meneaux des croisées ont disparu, mais leurs emplacements sont bien visibles sur les encadrements moulurés des fenêtres. Les appuis en calcaire sont sculptés d'oves et rais de coeur. En fond de cour, vers l'ouest, le corps de bâtiment ajouté au 17e siècle est également éclairé par trois travées de fenêtres sur la cour. Au premier étage, les chambranles faiblement saillants des fenêtres sont sobrement encadrés par un étroit bandeau lisse ; l'étage de comble est éclairé par des lucarnes à fronton triangulaire. Le bâtiment est couvert par une charpente à la Philibert de Lorme : les arbalétriers courbes sont formés de planches courtes assemblées entre elles par des chevilles. Ce qui fait sans conteste l'originalité de l'édifice est une inscription gravée sur une dalle encastrée dans la façade orientale de ce corps de bâtiment. Elle fut publiée en 1973 par Jean Delmas, dont nous reprenons ici la transcription et la traduction : ""MANUS ZOROBABEL FUNDAVERUNT DOMUN ISTAM ET MANUS EIUS CUSTIODENT ILLAM"" ; ""Les mains de Zorobabel ont fondé cette maison et ses mains la garderont"" (Zacharie 4, 9).

  • Murs
    • grès
    • pan de bois enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en carène
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Typologies
    hôtel

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Delmas (Jean), L'ancien quartier de la rue Neuve et la rue du Touat. Premier inventaire des richesses archéologiques, Syndicat d'initiative de Rodez, commission du Vieux Rodez, Rodez, 1973.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC12202_SPGRDRODEZ
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 04072023_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Un siècle d'images ruthénoises, Commission culturelle ruthénoise, 1974, fig. 142.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Rodez agglomération
(c) Inventaire général Région Occitanie