• étude d'inventaire
château d'Onet
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Rodez agglomération
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération - Rodez nord
  • Commune Onet-le-Château
  • Lieu-dit Onet-le-Château
  • Cadastre 1811 E 120 à 123 et 177 ; 2011 AO 01 10, 13 à 15
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    château d'Onet
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Une maçonnerie de blocs de calcaire ocre dans la partie basse de la tour carrée, à l'angle nord-est du château pourrait dater de l'état le plus ancien du château, soit du 13e siècle, alors que l'édifice et les terres d'Onet étaient en la possession de l'abbaye de Bonnecombe. Par échange, les biens de l'abbaye à Onet sont passés aux mains du chapitre cathédral de Rodez. Au 16e siècle, le château d'Onet apparaît dans le pouillé du diocèse de Rodez, le seigneur évêque de Rodez reçoit pour l'édifice une collation de cinquante livres tournois, tandis qu'à la même période, les habitants du lieu et mandement d'Onet en font reconnaissance au ""vénérable chapitre de Rodez"". Le château témoigne d'un programme d'édification cohérent durant le premier quart du 16e siècle, dont le commanditaire serait donc le chapitre. L'historiographie locale, à partir des bénéfices du diocèse de Rodez ou de la vente des biens nationaux, confirme l'appartenance du château au chapitre cathédral, mais nous n'avons pu vérifier la présence de six chanoines dans le château pendant les guerres de Religion, que rapporte l'auteur de la notice des monuments historiques. Les parties hautes du logis et de ses tours ont été détruites, probablement pendant la Révolution. Au début du 19e siècle, le château devient la propriété de la commune d'Onet. La chapelle va connaître deux remaniements importants au cours de ce siècle : l'ajout de deux chapelles latérales et la réorganisation de son aménagement intérieur lors de la restauration menée par Henri Pons, en 1894. Dans la seconde moitié du 20e siècle, c'est l'intérieur du logis qui est à son tour remanié, la construction du large escalier tournant, à l'angle nord-est de l'aile dut engendrer la disparition des cheminées dans les deux grandes salles.

Le château d'Onet se situe en avant du village. A 540 m d'altitude, il offre une vue dégagée vers la ville de Rodez au sud. L'édifice est composé de trois ailes : le logis au sud, la chapelle à l'est et une aile ruinée au nord, fermées par une courtine à l'ouest vers le village. Mise à part la tour carrée dominante, à l'angle nord-ouest du quadrilatère, l'édifice fut construit de manière homogène, d'une maçonnerie de calcaire brun roux sur laquelle court un larmier mouluré et dans laquelle, surtout sur l'aile sud, quelques assises de calcaire blond, en partie basse des murs, signalent un changement d'approvisionnement lors du chantier. Cette maçonnerie vient s'adosser contre celle de la tour, plus ancienne donc et dont les larges blocs de calcaire blond, employés en partie basse et qui forment un léger fruit, témoignent d'un état ancien, peut-être même du premier château d'Onet, construit avant 1200. Le plan d'ensemble de l'édifice, flanqué de trois tours d'angle en plus de la tour carrée, évoque plus le ""château-fort"" que les demeures aux champs contemporaines. Le portail, au centre de la courtine, semble même la citation exacte d'un ouvrage défensif du Moyen Age. A double rouleau, couvert d'un arc brisé, il est surmonté d'une bretèche et flanqué de tourelles percées de canonnières. Ces canonnières justement, situent bien le portail, comme l'ensemble de l'édifice aux alentours de 1500, et les longues archères percées sur ses tourelles ne sont qu'ostentatoires. Les formes architecturales et ornementales de la chapelle et du logis puisent tantôt dans un registre décoratif flamboyant, tantôt dans les innovations architecturales du début du 16e siècle. Le logis en effet, est flanqué d'un pavillon à demi hors-oeuvre, qui abrite l'escalier, comme la tour auparavant. La porte se trouve au pied du pavillon. Elle se compose de piédroits en quart de rond couverts d'un fin linteau orné de baguettes, et est couronnée par un dessus de porte formé d'un arc en berceau plein-cintre, surmonté d'un arc en accolade flanqué de pilastres. Ceux-ci se substituent à des pinacles, sinon qu'ils soutiennent une corniche, dans laquelle viennent se nicher des motifs décoratifs du dernier style gothique. On compte deux pièces au rez-de-chaussée et au premier étage, auxquelles il faut ajouter la travée méridionale de l'église. Celle-ci, ouverte par une fenêtre à croisée et vraisemblablement séparée à l'origine des deux autres travées de la chapelle, semble en effet partie intégrante de la distribution du logis. Au rez-de-chaussée, comme à l'étage se trouvaient une chambre et une salle. Au second étage, la salle a été détruite. La chambre du rez-de-chaussée était couverte d'une voûte d'ogives ou d'arêtes dont il ne reste que les culots. Deux sont sculptés et représentent un buste féminin et un ange. Les cheminées dans le mur pignon ouest et dans le mur de refend oriental de la salle, étaient identiques, composées d'un manteau aux piédroits ornés de colonnettes sur des bases prismatiques. La chambre du premier étage est couverte d'un plafond aux poutres moulurées. Au second étage, la partie centrale du logis a été détruite et dans le niveau de comble, les élévations ont été arasées, certains murs ont été remontés. Les charpentes ont été posées à la toute fin du 18e siècle ou au siècle suivant. Aux étages, une courtine reliait le pavillon de l'escalier aux différentes parties du logis, tandis qu'une galerie, aujourd'hui disparue, bordait le logis entre le pavillon et la chapelle et permettait d'accéder directement au rez-de-chaussée de celle-ci et de manière indirecte son ancienne tribune haute, la voûte d'ogives ne permettant pas à cet endroit un accès. Les sommiers conservés et les culots sculptés, portant des personnages en haut-relief, montrent qu'il s'agissait en tout cas d'un élément d'apparat. La chapelle compte trois travées. La travée méridionale, dans l'alignement de la salle du logis, était entièrement occupée par une tribune haute vraisemblablement en maçonnerie et éclairée par une fenêtre à croisée, semblable à celles conservées des chambres du logis. Reliés par une distribution commune, le logis et la chapelle présentent des élévations au traitement semblable et un décor sculpté très proche. Il s'agissait des espaces les plus soignés de l'édifice, ceux réservée à l'exercice du culte et ceux ostentatoires des appartements d'un ou de deux chanoines. Il faut certainement restituer dans l'aile nord, en ruine, les espaces d'emmagasinement et de cuisine au rez-de-chaussée, et d'autres espaces d'habitation et de restauration à l'étage.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en arc-de-cloître
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ange
    • personnage profane

Présentation succincte

  • NOTSUC Le statut particulier et somme toute original de ce château, a engendré un programme singulier dans le premier quart du 16e siècle. Dans le plan d'ensemble qui se veut une référence au château fort, le logis et la chapelle jouent autant des formes du registre flamboyant que de motifs antiquisants. L'édifice manifeste un intérêt pour les dernières recherches architecturales, notamment par la mise en oeuvre, dans le pavillon, d'un escalier droit à volées tournantes.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Grimaldi (abbé de), J. Touzery (publié et annoté par), Les Bénéfices du diocèse de Rodez avant la Révolution de 1789, Rodez, Imprimerie Catholique, 1906, p. 264-266.£Verlaguet, (P.-A.), Vente des biens nationaux du département de l'Aveyron, Millau, Artères et Maury, 1931, t. I, p. 70 ; t. III, p. 106.£R. Noël, Dictionnaire des châteaux de l'Aveyron, Rodez, Subervie, 1972, t. 317-319.
  • NOTB_S Archives départementales de l'Aveyron, 2 O 186-2.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC12202_SPGRDRODEZ
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 04072023_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1977/09/12
  • Précisions sur la protection

    Château et sa chapelle : inscription par arrêté du 12 septembre 1977.

  • Référence MH

04072023_R_01

Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011, 2021