Dossier d’œuvre architecture IA12110037 | Réalisé par
  • étude d'inventaire
demeure de Layoule, actuellement ferme et maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Rodez agglomération
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération - Rodez
  • Commune Rodez
  • Lieu-dit Layoule
  • Cadastre 2010 AS 01 746
  • Dénominations
    demeure
  • Destinations
    ferme et maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, grange

Le château de Layoule témoigne d'un état principal datant de la première moitié du 16e siècle. Alors propriété de la famille des Ondes, il fut peut-être rebâti par Guy des Ondes, fils de Jean II des Ondes et de Jeanne de Saint-Maurice, marié à Catherine de Tauriac, et seigneur des lieux entre 1522 et 1540. Mais le pavillon carré logeant un escalier rampe-sur-rampe, et les textes faisant part d'un chantier inachevé en 1565 nous poussent à envisager d'autres commanditaires pour la réédification du repaire : Jean III des Ondes et son épouse Sibylle de Landun, ou leur fils Guyon. Le logis s'agrandira encore, du côté sud cette fois, vers la fin du 18e siècle, avant de connaître l'intervention plus importante qui, à la fin du 19e siècle, lui donna son aspect actuel, engendrant la destruction du pavillon pour la construction d'une grange.

Etabli au sommet d'une colline, le repaire de Layoule domine du couchant le hameau auquel il emprunte son nom, situé juste en contrebas. Le lieu-dit se trouve au pied de la butte ruthénoise, vers le nord-est. L'ancien logis se reconnaît en fond de parcelle, précédé d'une petite cour. De plan allongé, l'ancien logis (15 X 7 m), comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée très surélevé et un étage carré. Il est couvert par un toit à longs pans, revêtu de lauzes, mais cette couverture devait être plus haute à l'origine, telle qu'elle apparaît en 1836 sur un dessin de François-Alexandre Pernot ; le toit actuel interrompt en effet les larmiers des fenêtres de l'étage. Le même dessin nous montre surtout l'édifice avant l'ajout de la grange, de plan allongé, qui flanque aujourd'hui le logis au nord. La date 1878, portée sur son mur nord, paraît s'accorder à l'ensemble de son architecture, mise à part sa porte d'entrée, qui, ici en remploi, pourrait provenir du corps de logis ou d'un ancien pavillon. Différents vestiges témoignent en effet, dans le mur ouest, en façade comme à l'intérieur, d'une telle structure à l'extrémité nord du logis. La façade orientale du logis, côté cour, a été largement remaniée. Seul un jour à l'encadrement chanfreiné, au niveau du sous-sol et deux fenêtres à demi-croisées, au niveau des étages, ont été conservés du premier état de l'édifice. Obstruant le jour du sous-sol, et venant donc forcément après le premier état du logis aux alentours de 1500, la volée droite d'un escalier en maçonnerie (avec, au début du 20e siècle une seconde volée en pendant) mène à la porte actuelle du logis. Les moulures plates du chambranle et la sphère superposée à leurs retours, dans la partie inférieure, invitent à dater la porte et avec elle l'escalier de la seconde moitié du 16e, voire du début du 17e siècle. Néanmoins, ces deux structures ont été remontées ici : les moulures de la porte ont été sectionnées dans leurs parties supérieures pour permettre d'insérer le blason qui surmonte la porte et autour duquel on peut d'ailleurs observer des fissures. Quant à l'escalier, il provient du remontage de dalles (ou marches ?), posées sur du ciment pour créer un accès à cette porte déplacée. La façade ouest est ouverte par deux jours au niveau du sous-sol qui, selon le fort dénivelé, émerge complètement de la surface du sol de ce côté. Grillés, ils correspondent certainement à ceux mentionnées dans la description de l'édifice en 1577. Le rez-de-chaussée et l'étage du logis sont ouverts par des fenêtres à croisées au sud, et des fenêtres à demi-croisées au nord. Les fenêtres du rez-de-chaussée ont perdu meneaux et croisillons, celles de l'étage les ont partiellement conservés. Dans la partie nord, deux chaînes d'angles délimitent un ancien pan de mur (aujourd'hui intégré au mur plus long de la grange), dans lequel deux travées de fenêtres ont été conservées. On est alors tenté de situer ici l'emplacement du ""degré à repous"" mentionné dans le texte de 1577, qui aurait profité de chacune de ces fenêtres pour éclairer ses repos et ses volées, de chaque côté d'un mur noyau. Abrité dans un pavillon, cet escalier à retour aurait assuré la distribution du corps de logis qu'il flanquait au nord. L'observation des intérieurs ajoute plusieurs éléments à cette interprétation : deux portes bouchées, à l'encadrement chanfreiné, situées dans le mur sud, les traces d'arrachement et d'enduits contre les murs nord et ouest, trois claveaux chanfreinés dans le trumeau entre les fenêtres du mur ouest ; enfin, les traces de deux marches dans le mur nord du logis. La présence d'une porte à l'encadrement chanfreiné, aujourd'hui condamnée, dans le mur nord du sous-sol, et celle du claveau inférieur, dans le trumeau du pavillon, laisse penser que le grand escalier desservait également le sous-sol. Ce dernier forme un seul espace aujourd'hui. Les claveaux contenant une feuillure, vestiges d'une ancienne porte piétonne, les traces d'un ancien support, de type dosseret, en pendant, contre le mur est, laissent penser qu'une petite pièce rectangulaire était ménagée à l'extrémité sud du sous-sol qui était plus court à l'origine. Le rez-de-chaussée surélevé correspond à l'ancienne cuisine, équipée d'une cheminée qui remplace probablement une cheminée plus ancienne, engagée dans le mur sud. Il faut certainement restituer à la cuisine la partie orientale du rez-de-chaussée, aujourd'hui aménagée par des cloisons pour loger des pièces de commodité, d'autant que dans la description de l'édifice en 1577, seule la cuisine est mentionnée au rez-de-chaussée alors que deux pièces sont mentionnées pour l'étage. On reconnaît à ce niveau la salle et la chambre qui apparaissent dans le texte de 1577. De manière générale, il reste peu d'éléments de l'aménagement intérieur et du mobilier d'origine. Le plafond à la française semble avoir été conservé comme couvrement du rez-de-chaussée, mais peut-être abaissé, tant le niveau du sol et celui du couvrement ne semblent pas cohérents. Le dallage de la cuisine a été conservé sous le revêtement contemporain du sol. La seule partie de l'édifice bénéficiant d'un décor est la porte du logis, porte qu'il faut situer ailleurs dans l'édifice du 16e siècle, certainement à l'entrée du pavillon. Son décor, d'architecture, tient aux corps de moulures appliqué à son chambranle, composé de baguettes et canaux encadrant un bandeau central. Les armoiries de la famille des Ondes, gravées dans un motif de cuir découpé, déplacées probablement avec la porte, permettent d'identifier Guy des Ondes, alors propriétaire des lieux, comme commanditaire de cette nouvelle entrée et du grand escalier.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie

Présentation succincte

  • NOTSUC Très remanié notamment par l'ajout d'une grange au 19e siècle, le repaire de Layoule a perdu de sa superbe et nous apparaît aujourd'hui comme une imposante bâtisse. Pourtant, rattaché à la famille des Ondes à la fin du 15e siècle, le repaire de Layoule allait adopter les caractéristiques architecturales de l'élite locale de son temps. C'est d'abord Jean II des Ondes, seigneur des lieux jusqu'en 1507, qui dota la demeure des fenêtres à croisées si courantes aux alentours, ornées de tores croisés et couvertes d'un larmier. C'est véritablement son fils et successeur à Layoule, Guy, qui, avec Catherine de Tauriac, allait donner au repaire de Layoule un caractère original, et peut-être précurseur, le dotant d'un escalier rampe-sur-rampe logé dans un grand pavillon, au nord du logis.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Noël (Raymond), Dictionnaire des châteaux de l'Aveyron, Rodez, Subervie, 1972, t. 2, p. 126 ; Navel (A.), Famille nobles et notables du midi toulousain aux XVe et XVIIIe siècles, Toulouse, R.H.M., 1992, tome VIII, p. 114-115.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
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  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC12202_SPGRDRODEZ
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 04072023_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée

04072023_R_01

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Rodez agglomération
(c) Inventaire général Région Occitanie