• inventaire topographique
hôtel dit maison de Benoît, actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Rodez agglomération
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération - Rodez
  • Commune Rodez
  • Lieu-dit îlot 09
  • Adresse 2 place d' Estaing
  • Cadastre 2021 AC 48  ; 1810 E 746, 747, 748, 749
  • Dénominations
    hôtel, immeuble
  • Genre
    de chanoines
  • Appellations
    maison de Benoît
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Louée en 1448 par l'évêque à Guinot de Bourran, la maison abrite une auberge (hostellerie de la « Stella ») entre 1450 et 1500. Le chanoine Jean Pouget, proche de l’Evêque François d’Estaing, loue la maison en 1500 et achète une boutique près du portail Saint-Christophe en 1509. Il loue encore une partie de l’îlot en 1532. Les travaux du début du 16e siècle, faisant de la maison un hôtel, lui sont attribués. Ainsi les fenêtres à croisée, la tour d’escalier en vis et sa porte couronnée d’un tympan sculpté ou encore le porche - qui caractérisent l’hôtel - sont associés à cette importante campagne de construction. Cependant, les arcades de la cave de l'aile nord ainsi que des éléments de maçonnerie en partie basse de la tour sont les vestiges d’une construction antérieure au 15e siècle, appartenant peut-être au même programme que la maison dite Guitard (classée MH PA00094117) et liée à l’ancien portail Saint-Christophe.£En 1618 et 1619, la famille de Tullier achète plusieurs bâtiments, dont la maison. La famille Girou devient propriétaire de l’hôtel dans la première moitié du 18e siècle. Sur le cadastre napoléonien, la parcelle s'étend jusqu'à la rue du Touat (1810 E 746 à 749). Elle appartient toujours à la famille Girou, jusqu’au décès de la dernière fille – Étiennette Girou - en 1861. L’hôtel devient ensuite propriété de la famille de Benoît, donnant ainsi son nom à la maison. Depuis le 16e siècle, l’hôtel a été de nombreuses fois remanié. Ces remaniements pourraient donc correspondre aux changements successifs de propriétaires, notamment la modification des ouvertures de l’aile ouest au cours du 18e siècle. De nombreux travaux de restaurations ont également été menés au 20e siècle, permettant de restituer les fenêtres à croisées d’origine. L’hôtel est aujourd’hui occupé par une copropriété, divisée en appartements.

L’hôtel occupe l’angle de la place d’Estaing et de la rue Bosc, au sud-est du chevet de la cathédrale Notre-Dame de Rodez. Il est composé de deux corps de bâtiments autour d’une cour, accessible depuis la place par un passage couvert. Les bâtiments sont reliés à l’angle nord-ouest par une tour comprenant un escalier en vis qui distribue les étages de part et d’autre.£La façade sur la place d’Estaing compte quatre niveaux au-dessus du sol. Le rez-de-chaussée est pourvu d’une boutique et de la porte du passage couvert. Les deux premiers étages sont percés de fenêtres à croisée aux piédroits moulurés à bases prismatiques et de fenêtres rectangulaires. Le dernier étage est un étage de combles.£Sur la rue Bosc, deux façades se distinguent : à droite l’élévation latérale du bâtiment ouest et à gauche la façade principale de l’aile nord. Le rez-de-chaussée de ces deux façades est occupé par des boutiques. L’élévation latérale à l’ouest est percée de petites fenêtres. Les étages de la façade de l’aile nord sont percés de fenêtres à croisée et d’une demi-croisée, à la modénature très semblables à celles sur la place.£Le porche à l’angle nord-est de la cour abrite les vestiges d’un accès aux caves indiquant que la parcelle s’étendait vers l’est vers la rue du Touat. Ce porche supporte une galerie qui se poursuit au premier étage de l’aile nord, et qui devait comporter un second niveau en bois.£La cave de l'aile nord de l'hôtel est divisée en deux parties : une vers l'ouest qui semble pouvoir remonter au 15e siècle ; une vers l'est, plus ancienne. La partie est de la cave est elle-même divisée par deux arcades couvertes d'arcs en plein-cintre aux larges claveaux soignés sur des piliers de facture grossière en moellon. Ces arcades paraissent être à l'aplomb de la façade de l'édifice sur la rue Bosc, au nord. Elles ouvrent sur une extension de la cave sous la rue, qui prend la forme d'un étroit vaisseau couvert par une voûte en demi-berceau appuyée sur un cordon régnant en quart de rond. Le mur qui sépare les deux caves est percé par une large porte couverte d'un arc surbaissé. La partie ouest de la cave s'étend sous la place vers l'ouest au moyen de deux niches couvertes de petits berceaux plein-cintre ; elle est elle-même couverte d'un berceau plein-cintre. Un vaste coffre maçonné a été construit dans un second temps dans cette partie de la cave, peut-être pour recevoir des latrines ou abriter un puits.£Les étages des bâtiments ouest et nord sont occupés par des appartements aménagés à la fin du 20e siècle. Seule la distribution intérieure ainsi que les portes d’accès et les fenêtres éclairant ces appartements témoignent des dispositions antérieures autour de l’escalier en vis.

  • Murs
    • grès
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • oiseau
    • figure fantastique
    • animal fantastique
  • Précision représentations

    Un « faux tympan » en calcaire couronne l’encadrement de la porte de la tour d’escalier. Placé entre deux pilastres, ce tympan en arc-de-cercle présente encore les traces de deux figures humaines entourant un écusson martelé et surmontant un cartouche abritant les vestiges d’une inscription.£En façade place d’Estaing, entre les deux fenêtres à croisée du premier étage une plaque en grès rose porte les vestiges d’un décor sculpté (blason sur cuir découpé).£Le porche, à l’est de la cour reçoit un riche décor sculpté. D’imposants fleurons ornent le garde-corps de la coursière. Sous le porche, des animaux fantastiques prennent place à la retombée des arcs.£La coursière du premier étage du bâtiment nord est portée par un encorbellement à plusieurs ressauts interrompu par trois gargouilles saillantes en formes de figures fantastiques et humaines.£Un cul-de-lampe sculpté d’un personnage très érodé marque l’extrémité de la corniche à l’angle de la façade, sur la place.£Dans la cour, à l’angle sud de la façade du bâtiment ouest, une figure sculptée surmonte un cul-de-lampe orné d’un oiseau.£La superposition de supports quadrangulaire, en saillie à l’angle sud-est de la tour, est couronnée par une figure humaine sous un dé, résultat d’une restauration récente. Il peut s’agir d’un vendangeur car la figure porte sur sa tête un carredjadou, panier traditionnel de vendanges dans le vallon de Marcillac.

Présentation succincte

  • NOTSUC

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Desachy (Matthieu), Cité des hommes, le chapitre cathédral de Rodez (1215-1562), Rodez, 2005.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC12202_SPGRDRODEZ
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 04072023_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    classé MH partiellement, 1944/01/21
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures : classement par arrêté du 21 janvier 1944

  • Référence MH

04072023_R_01

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Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014, 2021