Dossier collectif IA12101463 | Réalisé par
  • inventaire topographique
usines de peausserie

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    usine de peausserie
  • Aires d'études
    Millau faubourg
  • Adresse
    • Commune : Millau

L’activité peaussière, mégisserie et ganterie, sont connue à Millau depuis le Moyen Age, où un impôt sur les cuirs existe dès le XIIIe siècle. Activités principales sous l’Ancien Régime, elles s’intensifient à partir du XVIIIe siècle. Une vingtaine de tanneurs, mégissiers, corroyeurs, est recensée en 1744, et une dizaine d’années plus tard, les grenoblois, principaux acteurs de l’économie peaussière française, s’inquiètent déjà de voir la mégisserie millavoise exporter une partie de sa production hors du royaume. À la fin du XVIIIe siècle, la France est gagnée à l’esprit des Lumières, aux idées de liberté et de progrès. L’édit de Tolérance de 1778 accorde liberté de culte et reconnaissance à la religion réformée qui permet le retour des protestants. Ils rapportent un savoir-faire à l’origine de l’industrie mégissière et gantière qui ravive l’économie locale. Liées à l’élevage ovin, la ganterie et la mégisserie se pratiquent ensuite à l’échelle industrielle à partir du milieu du XIXe siècle. Ils portent Millau au rang de capitale de la ganterie dans les années 1900-1914. Au début du XXe siècle, plus de 1 500 000 paires de gants par an sont réalisées par 1 200 gantiers et 1 500 gantières. Nombre d’entre eux travaillent à domicile, à Millau ou dans les bourgs alentours, pour de grands industriels comme Buscarlet, Guibert, Jonquet ou Lauret, qui se distinguent au milieu d’une foule d’artisans, mégissiers, teinturiers ou gantiers. Ils créent une véritable industrie peaussière qui favorise le mouvement mutualiste en même temps qu’elle porte l’économie locale à son apogée. Avant la guerre de 1939-1945, la ganterie millavoise approvisionne toute l’Europe, mais aussi les États-Unis, l’Argentine et l’Australie.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Activités majeures, les mégisseries et ganteries marquent le paysage urbain. Les cheminées de briques hérissées aux abords de la rivière désignent les mégisseries, grandes consommatrices d’eau, où les dépouilles ovines se muent en peaux, tandis que les ganteries se disséminent partout où la lumière afflue. Dans l’habitat urbain, les gantières travaillant également à domicile, elles sont repérables parfois seulement aux alignements de baies des étages. Souvent séparées, les mégisseries, teintureries et ganteries sont parfois regroupées en de grands ensembles industriels permettant de contrôler la chaîne opératoire, de la réception des peaux brutes à la commercialisation des gants. Les usines occupent alors de vastes ensembles aux formes dictées par la nécessité. Les « sèches », grands espaces ménagés sous les toits et destinés au séchage des peaux remplacent petit à petit les « graves » en bordure de la rivière où l’on étendait encore les peaux au début du XXe siècle. Règlements d’urbanisme et exigences esthétiques rejettent aujourd’hui ces usines hors de la ville qui conserve son activité gantière de luxe.

  • Toits
    ciment en couverture, brique en couverture, fer en couverture
  • Murs
    • pierre
    • ciment
    • verre

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G oeuvre repérée
  • NOTB_S IVC12145_SPMILLAU
  • APPA accessible au grand public
  • APRO Millau
  • ARCHEO 20220316_R_01
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Ville de Millau
(c) Inventaire général Région Occitanie