Dossier d’aire d’étude IA12101307 | Réalisé par
  • inventaire topographique
présentation de la commune de Millau
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  • (c) Ville de Millau
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Millau centre, Millau faubourg, Millau périphérie
  • Adresse
    • Commune : Millau
      Lieu-dit : Millau

La ville de Millau apparaît aux 10e-11e siècles, ignorant tout de l'occupation antique de la Graufesenque. Dès le 10e siècle, la ville est sous l'autorité des vicomtes de Millau. Par leur politique, ils étendent leurs possession et leur influence. En 1112, la fille héritière du dernier vicomte de Millau, Douce 1ere, épouse le comte de Barcelone, Béranger III, futur roi d'Aragon. Sous la domination aragonaise, la ville prospère et, dès 1187, obtient du roi Alphonse II d'Aragon, l'octroi de ses libertés communales et la création du Consulat. Elle peut désormais s'administrer, lever l'impôt et appliquer la justice. Le roi fait aussi ériger la tour (dite le beffroi) à la fin du 12e siècle, pour marquer se domination sur son territoire, face aux possessions de son rival le comte de Toulouse. Les remparts sont alors élevés. En 1204, la ville passe aux mains du comte de Toulouse Raymond VI, qui l'achète au roi Pierre d'Aragon. En 1258, Raymond VII fait entrer Millau, comme les possessions de la famille de Toulouse, dans le domaine des rois de France qui deviennent les seigneurs de Millau jusqu'à la Révolution. Après une période de famines et d'épidémies, la cité, une ville marchande, connaît une embellie au XIVe siècle. Son économie est florissante, des foires supplémentaires sont créées et sa population augmente. Le calvinisme apparaît en Rouergue vers 1558 et très vite, la ville devient un bastion calviniste et une place forte protestante. Dès 1562, la ville est en état de guerre quasi-permanent. Sans cesse mobilisée, elle s'appauvrit et décline. Puis en 1629, suite à l'édit d'Alès, les protestants renoncent à leur place sûreté, abjurent ou s'exilent. Le renouveau du 18e siècle voit à Millau, gagnée à l'esprit des Lumières, le retour des protestants. Ils apportent de leur exil un savoir-faire à l'origine de l'industrie mégissière qui ravive l'économie locale. Au début du 20e siècle, de grands industriels comme Buscarlet, Guibert, Jonquet ou Lauret, qui se distinguent au milieu d'une foule d'artisans, mégissiers, teinturiers ou gantiers. Ils créent une véritable industrie peaussière qui favorise le mouvement mutualiste en même temps qu'elle porte l'économie locale à son apogée. La mégisserie et surtout la ganterie se concentrent aujourd'hui sur l'industrie du luxe, la plus grande partie des l'industrie de la peau et du gant ayant décliné à partir des années 1970.

  • Sites de protection
    parc naturel régional

Créée au Moyen Age en bordure du Tarn, dans une plaine alluviale, la ville se développe au pied de trois plateaux calcaires, les causses Noir, Rouge et du Larzac. La ville se structure sur la rive droite du Tarn, dans une de ses sinuosités, autour de la fondation du monastère et de l'église Notre-Dame de l'Espinasse, consacrée en 1095. Au sud-ouest de la ville se développe un pont qui enjambe le Tarn depuis le milieu du 12e siècle, et qui en est un des rares points de franchissement. Trois faubourgs se créent dès le milieu du 13e siècle, au-delà des fortifications (fossé et enceinte) qui ceinturent la ville : celui des ""Ouliers"", au nord, au-delà de la rue de la Capelle, une des artères commerçantes majeures de la ville ; celui du Barry, à l'ouest, au débouché de la porte de l'Ayrolle, en direction de Rodez ; et au sud-ouest, le faubourg du pont, où s'élève le couvent des Carmes, et qui conduit au pont. Après les guerres de Religion, particulièrement destructrices (la majorité des couvents sont détruits), le 3e quart du 17e siècle voit la première tentative d'ouverture de la ville extra-muros. Les consuls aménagent une esplanade au débouché de la rue de la Capelle : la future place de la Capelle, à l'emplacement de l'ancien couvent des Clarisses. Il faut ensuite attendre le 18e siècle et l'intendant Lescalopier pour que la ville se transforme avec la destruction des fortifications qui laissent place à des cours plantés d'arbres (les actuels boulevards), et l'achèvement de la place de la Capelle, agrandie et aplanie. Le réseau routier se perfectionne ensuite et désenclave la ville, ce qu'illustre l'Atlas de Trudaine. Puis la Révolution achève la destruction des monastères et de leurs églises, endommagés puis reconstruits suite aux guerres de Religion, modifiant définitivement la perspective urbaine. Des cheminées de briques des mégisseries, grandes consommatrices d'eau, forment le paysage urbain des 19e et 20e siècles, dans les quartiers périphériques, en bordure de la rivière, du sud à l'est de la ville. Règlements d'urbanisme et déclin de l'activité les font disparaître des faubourgs où se développe désormais un nouvel habitat. Aujourd'hui, le viaduc élevé dans les années 2004 permet de franchir, la vallée du Tarn entre le causse Rouge et le causse du Larzac, avec l'autoroute A 75, dont le tracé longe sur quelques kilomètres la voie romaine qui permettait de diffuser les poteries antiques de sigillées fabriquées à la Graufesenque.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G oeuvre sélectionnée
  • NOTB_S IVC12145_SPMILLAU
  • APPA accessible au grand public
  • APRO Millau
  • ARCHEO 20220316_R_01
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2009
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