Dossier d’œuvre architecture IA12100870 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Pont Vieux
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Millau
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Millau faubourg
  • Commune Millau
  • Cadastre non cadastré
  • Dénominations
    pont
  • Précision dénomination
    pont de Millau
  • Appellations
    Pont Vieux

Le plus ancien document que l'on connaisse au sujet du pont Vieux est une charte de 1156 par laquelle le comte de Barcelone Raymond IV et son neveu le comte de Millau, Raymond-Béranger, accordent au troisième abbé de Sylvanès, Guiraud (1144-1161), l'exemption de tous droits de péage "" tant à Millau que sur le pont"". Il forme alors un des rares points de franchissement du Tarn. Il favorise les échanges et fait de Millau une plaque tournante dans le système routier méridional, et un point de péage, entre le Languedoc et le Massif Central. Le pont est ensuite mentionné en 1262 dans une enquête dressée sur ordre du roi d'Aragon et concernant ses droits. Le pont est alors probablement fortifié et équipé de tours défensives aujourd'hui disparues. En 1351, une crue du Tarn, l'endommage et quelques années plus tard, en 1393, le moulin bâti sur la deuxième arche, s'écroule. Le pont est ensuite réparé en 1412 et le moulin deux ans plus tard. Il faut ensuite attendre 1437 pour que la chaussée soit réparée et 1476 pour qu'un maçon vienne réparer une des tours (""en grand péril"") et la couronner de mâchicoulis. Dans une enquête de 1532 commandée par François Ier, le pont vieux est décrit comme endommagé par les crues successives. En effet, deux de ses trois tours sont inhabitables, et ""une tour qu'est en mitant dudit pont que s'en va tomber si n'est la reparation que l'on y fait"". De même, deux arches ont disparu sur les dix-sept qu'elle comptait à l'origine qui nécessitent de grosses réparations ""car s'en vont tomber que n'y aist remède ."" A cette enquête fait suite, le 2 septembre 1539, une visite d'experts. Elle est mandatée par la Sénéchaussée du Rouergue et accomplie en particulier devant le Juge Mage, Antoine Ferrandier, et le juge royal de Millau, Jean Cavalier. Il n'est plus fait mention alors que de deux tours crénelées défendues par des canonnières, d'une maison bâtie en son milieu et d'un moulin à farine. Le pont est détruit par une crue du Tarn le 8 janvier 1758 et il n'en reste aujourd'hui que deux arches et le moulin. Le pont vieux est remplacé par le pont Lerouge qui le borde. En 2012, une crue ayant fortement endommagé l'avant bec-triangulaire de la deuxième pile, une campagne de restauration a été entreprise. Elle a vu la restauration de la totalité du pont ainsi que son pavement. Les investigation archéologiques menées sur le tablier ont montré que seuls ses derniers aménagements du 19e-20e siècles, ont été conservés.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : 16e siècle

Le pont qui, dès le milieu du 12e siècle enjambe le Tarn, est rejeté au sud-ouest de la ville fortifiée. Il comportait vraisemblablement à l'origine dix-sept arches dont deux seulement subsistent aujourd'hui. Des plans anciens, notamment du 18e siècle, montrent qu'il possédait également trois tours fortifiées, du côté de la rive droite. D'après Dieudonné Rey, seules les huit premières arches franchissaient le lit ordinaire de la rivière. Il formait un dos d'âne prononcé avec une rampe assez faible depuis la rive droite jusqu'à la troisième arche pour s'abaisser ensuite graduellement, avec une pente plus prononcée, jusqu'à l'autre berge. Les trois tours fortifiées reposaient sur les trois premières piles et c'est dans la deuxième qu'était contenu le moulin. Aujourd'hui, l'ouvrage ne comporte plus que deux piles et deux arches en plein cintre. Les deux piles immergées sont protégées par des avant-becs triangulaires portant des refuges et corne de vache, mais ne présentent en aval qu'un talon rectangulaire à peine saillant pour la première et très débordant pour la seconde qui porte le moulin. Il est élevé en pierre de taille, de tuf et de grès, pour les piles et les voûtes, et couvert d'un tablier en moellons de calcaire.

  • Murs
    • calcaire
    • tuf
    • grès
    • pierre de taille
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • État de conservation
    vestiges

Présentation succincte

  • NOTSUC Bien qu'il ne conserve plus que deux arches, ce pont, un des plus vieux du Rouergue, est probablement antérieur à 1156, date à laquelle il est mentionné pour la première fois.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Galés (Françoise), "Millau au Moyen-Age, la tour du beffroi", Itinéraire du patrimoine, n° 314, 2006, p. 65.£Bousquet (Jacques), La première charte de privilèges de Millau (1187) est-elle la plus ancienne ?, "Libertés locales et vie municipale en Rouergue
  • NOTB_S AM Millau, "Mémorial des privilèges", f° 49, n° 473.
  • APPA décret
  • APRO oeuvre sélectionnée
  • ARCHEO IVC12145_SPMILLAU
  • AVIS accessible au grand public
  • CCOM IA12100871 ; IA12101293
  • CHARP Millau
  • CHARPP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Sites de protection
    parc naturel régional
  • Protections
    classé MH, 1934/01/23
  • Précisions sur la protection

    les deux arches et les piles subsistantes classées par décret du 23 janvier 1934£arcade ; pile

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Ville de Millau
(c) Inventaire général Région Occitanie