Dossier d’œuvre architecture IA12100626 | Réalisé par
  • inventaire topographique
lavoir de l'Ayrolle
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Millau
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Millau faubourg
  • Commune Millau
  • Adresse boulevard de l' Ayrolle
  • Cadastre 2002 AP 86
  • Dénominations
    lavoir
  • Appellations
    lavoir de l'Ayrolle

AMM, Millau, BB18, 1748-1759 : "Délibérations du conseil communal. Projet de construction du lavoir de Layrole proposé par l'intendant. Le plan et le devis en furent faits par le sieur Ramond, ingénieur ordinaire du Roi."

La construction du lavoir débute en avril 1749, à la suite d'un arrêt du conseil du Roi daté de février de la même année. Les consuls et le juge bailli de la ville, Jean-François de Bonald, se voient ainsi confier, suite à la proposition de l'intendant Charles Lescalopier, la réalisation de cet équipement destiné à embellir la ville et à lui procurer toutes les commodités.

L’ingénieur ordinaire du roi, le sieur Ramond en propose le plan. Il est projeté en bordure du nouveau boulevard qui remplace les fortifications (enceinte et fossé) qui protègent la ville depuis le Moyen Age. A ces fins, les fortifications promises à démolition doivent servir comme matériaux de construction. Si les pierres provenant de cette démolition sont certainement employées dans le fourrage, les pierres de taille de grès qui le composent sont extraites de la carrière de "Graujal", hors de la ville.

Charpenté, le lavoir est couvert de tuiles jusqu'à ce que la toiture "qui menace ruine prochaine" en 1772 ne soit abattue en 1773.

Pendant la Révolution, en 1794 (3 pluviose An II), les inscriptions à la gloire du roi qui ornent alors l'entablement sont martelées, sans que d'autres dommages soient constatés.

En 1866, l’architecte de la Ville M. Sahuc présente un devis et une coupe d’une grille et d’un portail en fer destinés à en délimiter l’accès.

Le portail sera supprimé et la grille remplacée par celle qui protégeait le monument commémoratif de la guerre de 1870-71 élevé par Denys Puech, déplacé de la place du Mandarous au Parc de la Victoire, après la première guerre mondiale.

En 1891, la municipalité décide de faire couvrir un tiers du lavoir, « sa partie cintrée…/… celle qui est presqu’exclusivement occupée par les lavandières, dans laquelle surgit la prise d’alimentation, d’une galerie circulaire, haute d’environ 3 mètres, composée d’une couverture en tôle galvanisée et ondulée, avec lambrequin en tôle ajourée, le tout supporté par des colonnes en fonte …». Les travaux sont réceptionnés en 1894.

Puis, petit à petit, le réseau d'eau potable alimente les maisons et le lavoir est délaissé. Il est classé au titre des monuments historiques en janvier 1931, en même temps que le Pont Vieux.

Il faut attendre 1952 pour que la Ville décide de remplacer l'édicule métallique par une construction en charpente de bois couverte de tuiles. Dans le même temps, elle envisage également la réfection de l'égout de desserte du lavoir et la transformation des bassins latéraux. Il est toujours subdivisés en trois parties, la partie cintrée encadrée par les deux bassins droits, ces deux derniers étant actuellement engazonnés.

Le lavoir est situé en bordure du boulevard de l'Ayrolle, à l'extérieur de la ville ancienne délimitée par des fortifications dont les boulevards qui la ceinturent sont les vestiges.

De forme oblongue, d'ordonnance classique, il est bâti en pierres de taille de grès ocre, et est ouvert sur le boulevard par trois portiques en plein cintre surmontés de balustrades et d'un fronton. De vastes dimensions, il atteint 6,76m de hauteur, 11m de large et presque 13m de long.

Les côtés et l'arrière, de forme semi-circulaire, reproduisent cette même composition, comptant neuf grandes arcades en plein cintre.

Le bassin en U se développe à l'aplomb des arcades et laisse un espace intérieur de 4m de large desservi par l'arcade axiale ouverte sur le boulevard.

Sur ce dernier, les trois arcades sont ornées, pour l'axiale, d'une guirlande feuillagée dont la clef représente une figure féminine, tandis que les clefs des arcades latérales montrent des têtes d’indiens aux coiffes de plumes (comparables à celles qui ornent le plafond de l’escalier de l’Hôtel de Pégayrolles). Un entablement couronne l'ensemble. Une inscription, probablement à la gloire du roi y figurait, accompagnée d'une date illisible. Au-dessus, le fronton cintré accueillait les armoiries royales, comme le suggèrent les hachures ondulantes qui représentent l'émail azur en héraldique, et les trois fleurs de lys martelées.

Le lavoir était à l’origine couvert d’une toiture, dont seuls témoignent les encrages des poutres ménagés sous les arases.

Le bassin en forme de U occupe l'intérieur du monument. Il est scindé en trois parties depuis 1953 et se compose de deux bassins oblongs séparés de la partie semi-circulaire par un muret de briques. Les deux bassins latéraux sont aujourd'hui enherbés. La partie centrale conserve son système d'adduction d'eau relié au canal. Il était alimenté par le ruisseau de Vézoubies, qui, canalisé, passe par l'hôtel de Sambucy de Sorgue élevé plus haut sur le boulevard.

Aujourd'hui, seule la partie semi-circulaire du bassin est protégée des intempéries par un édicule bas charpenté et couvert de tuiles qui dénature la lecture de l'ensemble monumental.

  • Murs
    • grès pierre de taille
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Plans
    plan régulier en U
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal, sujet profane, personnage profane
    • armoiries symbole monarchique,
  • Précision représentations

    Les armoiries du roi figuraient sur le fronton cintré qui surmonte l'entablement. Les clefs des deux arcades latérales face au boulevard sont ornées de têtes d'indiens portant des coiffes surmontées de plumes tandis que la clef de l'arcade axiale est ornée d'une figure humaine prise dans un décor de feuillages qui se prolonge sur le tiers supérieur de l'arc.

    Sur les deux piliers d'entrée sont sculptés deux crocodiles.

  • Mesures
    • h : 6,7 m
    • l : 18 m
    • la : 4,3 m

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Galés (Françoise), "Millau sous l'Ancien Régime", Parcours du patrimoine, n° 334, 2008, p. 66-68. Galés (Françoise), "Le lavoir de l'Ayrolle à Millau", Patrimoni, n°97, mars-avril 2022, pp. 10-12
  • NOTB_S arrêté
  • APPA 0706112 ; 6332999
  • APRO 44.0959712476566, 3.07634340805425
  • ARCHEO oeuvre sélectionnée
  • AVIS IVC12145_SPMILLAU
  • CCOM accessible au grand public
  • CHARP Millau
  • CHARPP 20220315_R_01
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER
  • VALID
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP

Présentation succincte

  • NOTSUC D'ordonnance classique, ce lavoir, érigé en 1749, est composé, sur le boulevard, de trois grandes arcades en plein cintre surmontées d'une balustrade et d'un fronton cintré qui portait les armoiries royales.
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    parc naturel régional
  • Protections
    classé MH, 1931/03/03
  • Précisions sur la protection

    lavoir classé par arrêté du 03 mars 1931£lavoir

  • Référence MH

Documents figurés

  • Millau il y a 100 ans en cartes postales" éditions Patrimoine médias, 2011.Carte postale.

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Ville de Millau
(c) Inventaire général Région Occitanie