Dossier d’œuvre architecture IA12100610 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison médiévale
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Millau
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Millau centre
  • Commune Millau
  • Adresse 12 rue de la Capelle
  • Cadastre 1830 D 862  ; 2002 AN 188
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, galerie

Elevée non loin de l'église Notre-Dame, cette maison possède une origine médiévale. Elle est perceptible dans sa distribution comme dans les caractères de la construction. Au-delà du portail d'entrée brisé, l'une de ses salles, en rez-de-chaussée, présente un appareil et un système de voûtement (arc diaphragme brisé) datables du 13e-14e siècle ; deux autres salles conservent aussi les vestiges de deux cheminées avec chacune seulement un piédroit dont ne subsiste qu'un chapiteau et les vestiges de base, datables de la même période. L'étage de l'élévation nord, sur la cour, accessible depuis le palier, était éclairé de grandes baies couvertes d'arcs segmentaires qui suggèrent que l'on exerçait là une fonction commerciale, rappelant qu'à cet endroit probablement avaient exercé deux tanneurs-cordonniers, Huc Olivier, un riche bourgesois du début du 14e siècle, et Jehan Meyrueis, consuls boursier dans les années 1540. La demeure a été modifiée au 18e siècle comme le suggèrent certaines des portes de communication internes sans toutefois modifier en profondeur l'ensemble. C'est très certainement aux 19e-20e siècles que l'on a modifié l'élévation ouest sur cour en l'avançant, supprimant la galerie d'origine, tandis que l'on comblait également les deux grandes arcades segmentaires de l'élévation opposée, à l'étage, les réduisant à des portes. C'est ensuite dans le courant du milieu du 20e siècle que le 1er étage de l'aile nord a été modifié, par l'adjonction (ou l'élargissement ?) d'une fenêtre prenant plus largement le jour sur la cour. Les grandes arcades segmentaires du rez-de-chaussée furent alors quasiment toutes réduites ou élargies en fonction des nouveaux besoins : elle fut réduite sur l'aile sud, transformée en cave, élargie dans l'aile est, vers la 2e cour, afin de permettre le passage des voitures.

La maison est implantée dans un quartier central de la ville, à proximité de la place Foch et de l'église Notre-Dame, au-dessus de l'enceinte qui ceinturait la ville jusqu'au 18e siècle. A l'extrémité d'une impasse de la rue de la Capelle, un des principal axe de communication de la ville depuis le Moyen Age, un portail en arc brisé dessert un porche voûté. Il ouvre sur la première cour intérieure. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, des pièces de service s'ordonnent autour de la cour. L'une d'elles au sud (A), en pierre de taille régulièrement assisées, est couverte d'une voûte et conserve un arc diaphragme brisé. Elle communiquait probablement avec la parcelle contiguë, à l'ouest (C). Une autre, au nord, également voûtée, possède les vestiges d'une cheminée (chapiteau, vestige de base et tablette pour luminaires) et un puits. L'espace résulte d'une fermeture postérieure de la cour. Logé dans le mur est, le puits est également accessible dans la pièce est (D). Dans la cour, l'escalier situé dans l'axe d'entrée, assure la distribution de l'étage résidentiel (sur deux niveaux) au moyen de galeries. La seconde cour est accessible depuis une troisième cave, à l'est (D), par une porte logée sous l'arc portant l'escalier. De grandes dimensions, cette cave voûtée conserve les vestiges du puits communiquant avec la salle (B). Il est alimenté par une citerne ménagée dans le sous-sol. Au-dessus, l'étage accessible par l'escalier s'ouvre de part et d'autre sur les deux cours. La deuxième cour bordée de bâtiments en U donne accès à la place Claude Peyrot par un grand portail. Au nord, un mur (bâtiment ?) aveugle porte une terrasse reliant les premiers étages des deux constructions, est et ouest, de part et d'autre de la cour. Le bâtiment est, compte deux niveaux planchéiés. Deux souches de cheminées en encorbellement visibles au rez-de-chaussée montrent que l'étage est équipé d'une cheminée. Il n'en subsiste plus que le chapiteau sculpté du piédroit de gauche. A côté, le grand placard couvert d'un arc en plein cintre confirme que nous sommes à l'étage résidentiel.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse mécanique
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
  • Typologies
    Maison médiévale sur cour surmontée d'une galerie.
  • Techniques
    • sculpture

Présentation succincte

  • NOTSUC Une des rares maison médiévale à cour intérieure bordée de galeries accessibles par un escalier en équerre. Elle conserve nombre d'éléments caractéristiques de la résidence mais montre aussi un usage probablement marchand qui font de cet édifice civil un

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Galés (Françoise), La maison médiévale du n° 12 rue de la Capelle à Millau (Aveyron), "Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France", t. LXXII, 2012, p. 163-186. Galés (Françoise), "Millau au Moyen-Age", Patrimoine, Midi-Pyrénées, 2015, p. 11
  • NOTB_S 0706474 ; 6333262
  • APPA 44.0983322105223, 3.08086590217263
  • APRO oeuvre sélectionnée
  • ARCHEO IVC12145_SPMILLAU
  • AVIS accessible au grand public
  • CCOM Millau
  • CHARP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, site archéologique
  • Éléments remarquables
    demeure
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Site archéologique : Patriarche,121450332£ouvert occasionnellement

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Ville de Millau
(c) Inventaire général Région Occitanie