En rapportant la découverte des « images » miraculeuses faite sur le site où serait bientôt élevée la chapelle Notre-Dame, lauteur des Annales de Villefranche, Etienne Cabrol (1654-1742), évoque la « tradition » selon laquelle on y trouva treize statues de pierre représentant la Vierge et les apôtres, qui seraient à lorigine du nom du lieu. (La chronologie donnée par E. Cabrol prêtant à confusion, nous en proposons une interprétation logique.) Les fidèles y viennent en nombre et leurs offrandes conduisent les consuls valide bâtir, après enquête diligentée en avril 1509 et autorisation de lévêque, une chapelle dont la première pierre est posée le 24 août 1509 : les travaux sont confiés au maçon Huc Neulat, dit Gaujot. Après avoir cassé la bénédiction faite par labbé de Loc-Dieu, lévêque bénit la chapelle dédiée à Notre-Dame le 1er juin 1510 (Cabrol, 1860, t. I, p. 538-541). Il semble que les travaux se poursuivent encore en 1514, puisque les revenus des offrandes y sont encore affectés ; en 1516, la construction dune tribune est confiée à Huc Parrial, dit Germay, et en 1523, le syndic du chapitre de la collégiale commande à un sculpteur de refaire « un bras neuf » à la statue (?) de saint Claude et une épée à celle de sainte Catherine (Cabrol, 1860, t. I, p. 553, 560, 583). Les vitres « peintes » de la chapelle sont brisées par la grêle en 1545 (Cabrol, 1860, t. p. 625).£Après le saccage par les protestants en 1561, la chapelle est en grand danger dêtre ruinée en 1585, en raison du mauvais état de la couverture, à la réparation de laquelle les consuls acceptent de participer ; en 1597, cest au tour de la cloche qui avait été enlevée par les protestants dêtre remise en place par le charpentier Jean Vidal (Cabrol, 1860, t. II, p. 80, 83, 151).£Pour se placer sous la protection de la Vierge lors de lépidémie de peste de 1628, la communauté de Villefranche fait le vu le 31 mai, entre autres, dagrandir la chapelle de Notre-Dame des Treize-Pierres et dy ajouter deux chapelles dédiées lune à saint Roch, lautre à saint Joseph ; les contrat sont passés avec les charpentiers Guillaume Plainecassagne, Pierre Marmiesse, Jean Testas et Pierre Plainecassagne, et les maçons Jean Magrin et Jean Atguié les 31 mai et 6 juin : les arcs et les encadrements des baies seront en pierre de Mauriac (Cabrol, 1860, t. II, p. 269, 270, 271-272). Les travaux sont commencés en 1629, contrat ayant été passé le 19 janvier avec le maçon Antoine Giberges pour « faire et parfaire » le grand portail de léglise ; le 10 juillet, un nouveau contrat précise les travaux à réaliser et y ajoute la démolition de la tribune et sa reconstruction ; le 16 août le Saint-Sacrement est exposé pour la première fois dans léglise (Cabrol, 1860, t. II, p. 276-278). Les travaux sont achevés en 1630 et les nouveaux autels bénis le 11 août (Cabrol, 1860, t. II, p. 281-282). Le 16 août 1631, un nouveau bail à prix fait est passé avec Antoine Giberges pour « paver de neuf et à niveau » en pierre de Mauriac lensemble de léglise (Cabrol, 1860, t. II, p. 293).£Des prêtres de la congrégation de Sainte-Marie de la Visitation sont installés dans léglise Notre-Dame des Treize-Pierres en 1637, et le chanoine Raymond Bonal, à lorigine de leur installation, passe contrat avec les maçons Jean Atguié, dit Laroche, et Segons le 12 juin 1638, pour construire un logement au-dessus de la nef et démolir le clocher pour le refaire à un endroit plus commode : le logement est finalement construit sur un terrain joignant léglise, donné à la communauté (Cabrol, 1860, t. II, p. 314, 326). Léglise est cédée en 1647 à la congrégation de Sainte-Marie pour y établir le séminaire de Basse-Marche du diocèse, dont la création est confirmée par lévêque lannée suivante (Cabrol, 1860, t. II, p. 370, 371). Selon lEtat de la France (1727), le pèlerinage est « assez fréquenté » au début du 18e siècle.£La chapelle est vendue comme bien national en 1793. Vers 1838, léglise est en mauvais état : « la charpente sécroule, les voûtes saffaissent » (L. Guidondet, 1837-1838) ; vers 1864, elle est dite en ruines, et sert alors de grange (Dictionnaire des communes , 1864). Les clercs de Saint-Viateur, une congrégation denseignants approuvée par le pape en 1838, sy installent en 1867.£Lintérieur a été entièrement peint par Nicolas Greschny en 1951-1952.£L'édifice conserve des parties attribuables aux travaux du début du 16e siècle et le portail commandé en 1629 à Antoine Giberges.
Dossier d’œuvre architecture IA12003613
| Réalisé par
- opération ponctuelle
chapelle puis église paroissiale Notre-Dame des Treize-Pierres
Œuvre étudiée
Auteur
-
Evrard ChristopheEvrard ChristopheCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Copyright
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Aveyron - Villefranche-de-Rouergue
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Commune
Villefranche-de-Rouergue
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Adresse
chemin Raymond Bonal
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Cadastre
1823 N2 520, 521, 522, 523, 524 ;
2017
AH
342
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Dénominationschapelle, église paroissiale
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VocablesNotre-Dame
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AppellationsNotre-Dame des Treize-Pierres
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Période(s)
- Principale : 1er quart 16e siècle
- Principale : 2e quart 17e siècle
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Auteur(s)
-
Auteur :
Neulat Huc dit Gaujotmaçon attribution par sourceNeulat Huc dit GaujotCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Parrial Huc, dit Germaymaçon (incertitude)Parrial Huc, dit GermayCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : charpentier
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Auteur :
Plainecassagne GuillaumecharpentierPlainecassagne GuillaumeCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
-
Auteur :
Marmiesse PierrecharpentierMarmiesse PierreCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : charpentier
-
Auteur :
Plainecassagne PierrecharpentierPlainecassagne PierreCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : maçon
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Auteur :
Atguié Jean dit La RochemaçonAtguié Jean dit La RocheCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Giberges AntoinemaçonGiberges AntoineCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : maçon
-
Auteur :
L'abside et la première travée de la nef formant croisée de transept ainsi que la chapelle sud sont couvertes de voûtes d'ogives, la chapelle nord d'une voûte d'arêtes et la nef d'une voûte en berceau.
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Murs
- pierre
- enduit
- moellon
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Plansplan en croix latine
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Étages1 vaisseau
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Couvrements
- voûte en berceau plein-cintre
- voûte d'ogives
- voûte d'arêtes
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe polygonale
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Techniques
- peinture
- sculpture
-
Représentations
- vie de la Vierge
- ordre dorique
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Précision représentations
La peinture monumentale illustre principalement la Vie de la Vierge. Le portail comporte des pilastres et un entablement doriques. Les culots des voûtes d'ogives sont sculptés de décors végétaux.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G État de la France, dans lequel on voit tout ce qui regarde le Gouvernement ecclésiastique, le Militaire…, t. II, Londres, T. Wood et S. Palmer, 1727, p. 281.£Guirondet (L.), Monuments religieux de Villefranche, dans Mémoires de la Société des Sciences, Le
- NOTB_S 0622059 ; 6362768
- APPA 44.3596009345687, 2.02204806775867
- APRO oeuvre sélectionnée
- ARCHEO IVC12300_PAHBASTIDES
- AVIS accessible au grand public
- CCOM IA12000047
- CHARP Villefranche-de-Rouergue
- CHARPP 20220315_R_01
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Statut de la propriétépropriété d'une association cultuelle
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Date(s) d'enquête :
2017;
Date(s) de rédaction :
2017
(c) Inventaire général Région Occitanie