Un Pons Gibil donne aux consuls, en mai 1285, une vigne pour servir à l'oeuvre du pont sur l'Aveyron (Cabrol, t. I, p. 141). Le pont est sans doute en construction en 1298, quand Philippe le Bel autorise les consuls à contraindre les habitants de la Bastide-l'Evêque à contribuer à sa construction (t. I, p. 152), et il semble qu'il soit achevé avant 1306, date à laquelle une maison est dite située ""prez le pont"" (t. I, p. 159). En 1316, le commandeur de l'ordre de Malte donne à la Ville un terrain situé au-delà du pont, ayant appartenu à l'ordre du Temple, ""afin d'en faire un lieu public pour servir de récréation à ses habitants, et y aller faire leurs danses de réjouissance"" (p. 174). E. Cabrol fait pourtant état d'un prix-fait pour construire le pont sur l'Aveyron pour 200 écus, qu'il dit être daté de 1321 (t. I, p. 182) et mentionne encore des mémoires qui le disent avoir été bâti aux environs de 1331 (t. I, p. 198).£Les Annales d'E. Cabrol (t. II, p. 725) mentionnent pour l'année 1722 ""les murailles et les tours sur tout celles du pont d'Aveyron"" qui ont besoin d'être réparées ou démolies, et il est précisé pour l'année suivante (t. II, p. 737) que ""l'on raza entièrement les deux tours ruinées des couverts, qui estoient entre les trois arcades du pont d'Avayron, et [que] l'on commença de réparer ce pont le 23 aoust, au lieu du pont levis qu'il y avoit cy-devant attaché avec de grosses chaisnes de fer, on ferma cette ouverture avec une voûte de pierre"" ; le travail interrompu par la crue de la rivière est achevé en 1724 : ""les deux tours des arcades du pont d'Avayron"" sont démolies ainsi que les ""arcades de pierre de taille qui les supportoient"" et l'une des piles est réparée pour la somme de 4500 livres (t. II, p. 744-745).