• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
bourg : bourg castral
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Dénominations
    bourg
  • Précision dénomination
    bourg castral

Pour le Moyen Age, nous empruntons l'essentiel de ses conclusions à P. Stephant (1998). Le site de « Petrocia » pris par Pépin aux partisans de Waïfre en 767 pourrait correspondre à Peyrusse-le-Roc mais l'identification n'en reste pas moins incertaine et n'est jusqu'à présent vérifiée par aucun indice archéologique. De fait les premières mentions sûres ne sont pas antérieures à 1095, date d'une bulle d'Urbain II où figure un seigneur de Peyrusse parmi les ""défenseurs"" de l'abbaye de Figeac qui semble bien avoir possédé à Peyrusse un prieuré et le château, qu'elle donne en fief à Guy de Montfort 1214 (H.G.L., 1737). Le castrum lui-même n'apparaît dans les textes qu'en 1214, puis en 1226 et en 1228-1229 avec le Traité de Paris qui prévoit la destruction les fortifications de trente villes et châteaux : celles de Peyrusse ne sont sans doute pas détruites puisque le roi tient une garnison dans le castrum, dont le seigneur reste cependant le comte de Toulouse (P. Stephant, 1998, p. 70-72, 76). Raymond VII crée le consulat et fait de Peyrusse le siège d’un baylie (consuls et bayle comtal sont mentionnés pour la première fois en 1243 : P. Stephant, 1998, p. 77, 104), qui est affermée pour 960 livres tournois en 1257 (p. 78). En 1341, Peyrusse est le siège de l’une des seize baylies du Rouergue et son unique paroisse compte 700 feux (Molinier, p. 455, p. 463), quand Conques en compte 730, Villefranche 780, Najac 800…£Le château du roi n’est expressément mentionné, près de la place des Treize-Vents, qu’en 1311, mais il s’agit sans doute déjà du même édifice lorsque des travaux sont réalisés à l’« aula domini regis » et à la prison en 1293-1294 (P. Stephant, 1998, p. 90-92, 101). La chapelle comtale, dédiée à Sainte Catherine, est mentionnée dès 1268, chapelle que le compoix de 1668 situe dans le château du roi. En revanche, le lieu de Treize-Vents est mentionné en 1260 sans aucune allusion au nouveau château. Il faudrait donc attribuer sa construction, entre 1260 et 1268, à l’administration d’Alphonse de Poitiers.£Il est possible de donner les grandes lignes des origines et du développement du bourg. Au pied du Roc del Thaluc où est établi le premier château, et dont les pentes les moins abruptes portent les traces de quelques constructions, s’installe un premier noyau d’habitat qui, vers 1300, s’étend de la porte de la Barbacane au sud à l’hôpital au nord, avec un faubourg au bord de l’Audiernes. Au milieu du 13e siècle, quelques maisons au moins sont bâties à proximité du lieu de Treize-Vents, sur le plateau, où la construction du château du roi dans les dernières décennies du siècle renforce l’extension du bourg vers le sud. Le site du castrum de la vallée est ensuite progressivement délaissé jusqu’à son abandon presque complet que signe le transfert de l’église paroissiale en 1680.£Les très rares repères chronologiques fournis par les textes ne doivent pas faire illusion : P. Stephant, en essayant de synthétiser sur une carte les données diverses dont il disposait, a souligné bien des incertitudes, qu’il s’agisse de l’implantation du premier « castrum », du développement des quartiers sud ou de la mise en place des enceintes et des portes. Le bourg est sans doute à son apogée à la fin du 13e siècle, mais son déclin est-il dû à la guerre de Cent ans ou à l’attraction de Villeneuve et de Villefranche ? Rappelons encore que Peyrusse aurait été brûlé par les protestants en 1564 (P. Stephant, 1998, p. 100). C’est principalement de fouilles archéologiques que pourraient venir les réponses.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle , (incertitude)
    • Principale : 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : 13e siècle
    • Principale : 14e siècle

Si le bourg médiéval s’est établi au bord du ruisseau de l’Audiernes, un peu en amont de la vallée de la Diège, le village actuel n’occupe plus que le haut du versant sud de la vallée du ruisseau, jusqu’au rebord du plateau où le château du roi puis l’église construite sur un partie de ses bâtiments, en bordure de la place des Treize-Vents, ont regroupé l’habitat aujourd’hui réduit à quelque soixante-dix maisons. Vers le nord-ouest et jusqu’à la porte de la Barbacane, de rares bâtiments subsistent au milieu de vestiges encombrés de déblais, là où le plan cadastral de 1811 figure encore un bâti relativement dense, de part et d’autre de la rue principale. P. Stephant (1998, site 33) a tenté d’en analyser une partie correspondant à la gache de l’Engastie, sans parvenir à déterminer des phases d’occupation suffisamment significatives.£Au-delà de la porte de la Barbacane, aucune trace d’habitat n’apparaît plus sur la pente aujourd’hui boisée, pas même les quelques maisons et le moulin du bord de l’Audiernes, encore portés sur le plan cadastral de 1811. Les seuls édifices conservés, partiellement ruinés, sont des édifices qui avaient une fonction publique : l’église Notre-Dame de Laval, et la tour qui servait de beffroi, la tour qui aurait un temps accueilli la synagogue, et l’hôpital. Sur l’aiguille granitique du Roc del Talhuc se dressent encore les deux tours du « château inférieur ».£Du château du roi subsiste principalement une tour devenue le clocher de l'église de 1680, et quelques murs ont sans doute appartenu à son enceinte . Le compoix de 1668 décrit un château ""vulgairement appelé le Castel del Rey, qui était muraillé de toute part et est de présent en ruine, ne paraissent que les masures avec une tour carré à demi ruinée au bas de laquelle sont les prisons. Lequel château avec les patus en dépendant sont en contenance de [blanc] à la mesure de Peyrusse [suivent les confronts], et dans le château était une chapelle dédiée en l'honneur de Sainte-Catherine qui est à la collation de sadite majesté..."" (P. Stephant, site 27).

  • Murs
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Histoire générale de Languedoc (H.G.L.), t. III, Paris, Jacques Vincent, 1737, p. 265.£Gaujal (M.-A.-F. baron de), Etudes historiques sur le Rouergue, vol. I, Paris, Impr. P. Dupont, 1858, p. 366-368.£Gleyrose (Paul), Petrucia-Peyrusse, histoire politique
  • NOTB_S 0631199 ; 6378064/0631258 ; 6378168/0631508 ; 6378183/0631617 ; 6378097/0631738 ; 6377946/0631858 ; 6377661/0631688 ; 6377595/0631199 ; 6378064
  • APPA 44.4982460453586, 2.13462842578629/44.4991916519747, 2.13535380795296/44.499350261824, 2.13849457253786/44.4985883490806, 2.13987943189914/44.4972421435103, 2.14141706714945/44.4946818867581, 2.14297138495001/44.4940755584161, 2.14083757199316/44.49824604
  • APRO oeuvre sélectionnée
  • ARCHEO IVR73_SCPMIDIPYR
  • AVIS accessible au grand public
  • CCOM Peyrusse-le-Roc
  • CHARP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    site archéologique
  • Sites de protection
    site inscrit
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016