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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron
  • Commune Sévérac d'Aveyron
  • Lieu-dit La Calsade
  • Cadastre 1998 YM 104  ; 2023 YM 104
  • Précisions commune fusionnée après inventaire  ; anciennement commune de Sévérac-le-Château

Le moulin de la Calsade est un des plus vieux de Séverac-le-Château. Il est mentionné dès 1285 lors d'un différent opposant Guy de Séverac au prieur du village. En 1695, il est fait mention d'un nommé Jean Ricard, meunier du moulin de Calsade relevant de la propriété des Villaret. La propriété et le moulin sont donnés en dot à Rose de Villaret qui épouse Guillaume de Durand en 1679.

Entre 1790 et 1792, Guillaume-Denis de Durand améliora les installations et notamment le réseau amenant l'eau à partir de l'Aveyron. Il crée de grands bassins réservoirs, un vaste étang profond de deux mètres avec une digue et l'aménagement d'une cascade.

Au milieu du 19e siècle, le moulin menaçait ruine. Il est alors entièrement reconstruit et agrandi par Charles-Guillaume de Durand. Les travaux sont achevés en 1852 comme en atteste la date porté sur la clef de voûte du portail sud-est de l'édifice

En 1889, le moulin est équipé de 4 roues à cuiller et possède une huilerie, le tout animé par une chute de 7 mètres. Le perfectionnement se poursuit et en 1897, il possède 7 roudets moteurs, dont 4 actionnent des meules, un crible et deux blutoirs. Sa capacité de traitement devint alors si importante qu'elle eut des conséquences sur l'alimentation en eau des moulins situés en aval. Ainsi un procès collectif intenté par les propriétaires de ces moulins s'engagea de 1897 à 1910.

Le moulin est modernisé et converti en minoterie en 1930 date à laquelle il est actionné par une génératrice électrique. Le moulin est raccordé au réseau électrique le 21 avril 1944 et cesse son activité le 1er mai 1967.

En 1982, une modification du tracé de la RN 9 interrompit le canal d'alimentation en eau jusqu'à l'étang qui fut lui même réduit d'un itiers.

Le moulin est racheté dans les années 1990 par son propriétaire actuel qui entreprend des travaux de dévasage et de curage des canaux, refait la cheminée principale et consolide divers éléments.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
  • Dates
    • 1852, porte la date

Le moulin de la Calsade se trouve en contrebas des ruines du monastère de Lorette au milieu d'une propriété constituée d'une maison de maître et d'une ferme prenant appui sur le bâtiment du moulin lui-même.

Le moulin de la Calsade est alimenté par un réseau d'hydrographique à partir del' Ave1rnn formé d'un étang, d'une cascade et d'un canal amenant l'eau dans deux réservoirs de huit mètres de profondeur dont l'un est maçonné en pierre. La régulation du cours est faite par deux planches que le meunier maniait selon ses activités.

Un petit canal-déversoir à gauche des bassins alimentait deux lavoirs et rejoignait le cours de l'Aveyron. L'eau après avoir alimenté le moulin passe par un canal de fuite que l'on peut voir devant la façade ouest du moulin et s'écoule sous un pont qu'emprunte une voie communale avant de se jeter dans l'Aveyron.

Le moulin offre un plan rectangulaire à un étage auquel s'adosse dans la partie sud-est une construction en appentis abritant le poulailler et le pigeonnier du meunier.

Sous la voûte se trouve la salle hydraulique qui mesure 6,85 m sur 8,21 m, accessible par un escalier de six marches taillé entre le mur gauche du canal de fuite et le bâtiment lui-même. Cet espace abritait autrefois 7 roues hydrauliques horizontales ou "roudets", dont 4, placés au fond, servaient à la mouture des grains. A la sortie de la voûte, se trouvait le roudet entraînant le monte-charge, dont il ne reste que le moyeu et l'axe. Les tuyaux d'admission et d'échappement de la turbine Dumont (Pont-de-Saint-Uze, Drôme) sont placés sur le côté sud (au fond à droite).

Le rez-de-chaussée sur la façade ouest comporte deux portails, deux petites portes et trois fenêtres en plein cintre. Le sol est pavé de dalles de pierre et l'espace est séparé en deux salles, la première dite «cuisinasse» avec une cheminée monumentale est réservée à la cuisine du cochon. Dans la seconde est logé tout un ensemble de machines permettant le traitement du grain : une paire de meules et deux appareils à cylindres Teisset-Rose-Brault, le turbine Dumont, les empochoirs réservés à l'ensachage près des fenêtres, le reste de la pièce était réservée au stockage, pesage et chargement. Un grand escalier de bois fixé au mur mène à l'étage où se trouve le logis du meunier.

L'étage présente sept fenêtres rectangulaires. Au-dessus la toiture est interrompue par trois lucarrnes éclairant les combles. Au sud, prend place le logement du meunier avec 3 pièces : cuisine (avec une meule encastrée comme fond de cheminée) et deux chambres. L'espace restant est dévolu à la meunerie et possède toutes sortes de trémies et le treuil du monte-sacs. Près de l'angle nord-est, une porte à double battant permet d 'accéder aux bassins de retenue (réservoirs d'eau du moulin). Un escalier tournant permet d'accéder au deuxième étage sous les toits où l'on trouve d'une part 3 pièces de rangement et un espace occupé par quatre machines de meunerie : un trieur Teisset-Rose~Brault et deux b[uteries, dont une Pralong (Le Puy, Haute-Loire), le dernier élément étant une cellule à poussière .deux tamis, un trieur et une cellule à poussière. A proximité, un escalier droit mène au deuxième et dernier étage.

Ce moulin a conservé l'ensemble de son mécanisme servant à moudre le grain et l'huile. Il s'agit du roudet de 1,51 mètre comportant vingt cuillers servant à moudre grossièrement la farine réservée à l'alimentation des anirnaux.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    schiste en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution : escalier droit en charpente
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours en charpente
    • escalier de distribution
    • escalier intérieur
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    baie, cheminée

Les dispositifs de fermeture des baies (gonds, serrures, volets) du 2e étage de la maison de la parcelle 826 sont conservés, ce qui est assez rare. La grande cheminée de l'étage de la maison de la parcelle 825 possède un manteau en bois, gravé de décors en dents de scie, porté par des corbeaux et des piédroits en pierre. Il est assez rare de conserver des manteaux en bois alors que leur usage était fréquent.£fermé au public

Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 2023