Dossier d’œuvre architecture IA12002929 | Réalisé par ;
Chabbert Roland (Rédacteur)
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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  • opération ponctuelle
ensemble de deux maisons
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Decazeville
  • Commune Livinhac-le-Haut
  • Lieu-dit la Roque Bouillac
  • Adresse rue Camille Manheric
  • Cadastre 1840 C2 703, 704 ; 2015 C 825, 826

L'essentiel des données proviennent de l'étude de M. E. Desmoulins, DRAC Midi-Pyrénées.£Les recherches dans les archives notariales n'ont à ce jour pas permis de remonter au-delà du 17e siècle. Ce sont les éléments architecturaux qui permettent de dater la construction de ces maisons de la seconde moitié du 15e siècle (cf. Gilles Séraphin - Journées d'étude de la Société archéologique du midi de la France 2013). La présence d'un étal, aménagement datable du 17e siècle prouve qu'à une époque elle a eu une vocation commerciale.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 15e siècle
    • Secondaire : 17e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Dates
    • datation par travaux historiques

Les façades antérieures sont placées sur le mur pignon. Elles sont couvertes par un même toit en tuile canal (toit à longs pans avec une croupe sur la façade avant). Un escalier droit en pierre, noté comme "passade" sur les minutes du cadastre du 18e siècle, est placé entre les deux maisons. Il distribue à la fois l'étage et permet de rejoindre le chemin haut. Ce chemin permettait d'accéder aux terrasses et aux petites dépendances (pigeonnier, séchoir) se trouvant au-dessus des habitations. Les murs en pierre des terrasses accessibles par de minuscules escaliers sont aujourd'hui envahis par la végétation. Ces terrasses étaient autrefois cultivées de jardin et de vigne.

Les façades sont construites en moellon de schiste, les encadrements des baies sont en grès clair. L'étage sur la rue est en pan-de-bois, hourdé de petits meollons de schiste.£Maison1, parcelle 826. Pour compenser la dénivellation du terrain, les deux premiers niveaux sont des étages de soubassement ; le troisième niveau ouvre de plain-pied à l'arrière et se trouve au second étage du côté de la rue. La façade postérieure et la terrasse arrière avec les ruines de dépendances sont envahies par la végétation. La façade est, en partie envahie par la végétation, est peu visible.

Le premier étage de soubassement, ouvrant de plain-pied sur la rue, est percé d'une porte en arc brisé et d'un jour. Cet étage est divisé en une remise avec cellier à l'avant et une cave voutée. La roche affleure au fond de la cave.

Le deuxième étage de soubassement est accessible par un plan incliné passant devant la maison de la parcelle 825 qui mène à l'escalier couvert. Cet étage est divisé en deux pièces par une cloison en pans-de-bois. La salle avant, orientée au sud et prenant le jour sur la rue, a reçu un décor peint original. On y accède par une porte pourvue d'un étal, datable du 17e siècle ou du 18e siècle. La présence de trous barriers de 2 mètres de profondeur atteste de l'existence d'une porte dès l'origine. Cette pièce est éclairée par une croisée avec encadrements et appui saillant moulurés et d'une petite fenêtre en accolade à l'intrados trilobé.

La pièce est planchéiée. les deux baies sont équipées de coussièges moulurées. Elles ont aussi conservé certains dispositifs de leur fermeture (gonds, serrures, volets). Sur le mur est, le placard mural conserve ses portes avec pentures décalées. Il est équipé de rainures. Les baies, le placard mural et les niches sont soulignées par un faux appareil gris-bleu sur fond blanc.

Le mur nord en pans-de-bois est percé d'une porte qui n'est pas d'origine. Cette salle au décors exceptionnel était séparée du reste de la maison. La salle arrière est accessible par deux portes , une sur la façade ouest ouvrant au pied de l'escalier et une à l'est ouvrant sur l'ancien androne. Elle est seulement éclairée à l'est par un jour se trouvant au-dessus d'un évier disparu. Des latrines, éclairées par un petit jour, sont aménagées dans l'épaisseur du mur est, au niveau du mur de cloison; l'encadrement en grès de la porte présente une feuillure. On note la présence de deux niches dans le mur nord et ouest. Le niveau de sol n'est pas visible car il est encombré de tas de pierres et de gravas.

Le troisième niveau est en encorbellement au-dessus de la rue; le pan-de-bois est hourdé de petits meollons de schiste (enduit moderne en façade). Les solives formant encorbellement sont à deux ressauts sur les façades ouest et sud alors que les angles présentent trois ressauts (corbeaux en grès à l'est et en pierre et bois à l'ouest). Ce niveau est accessible par une porte placée sur le pallier en haut de l'escalier couvert. Ses piédroits en quart de rond s'achève par des congés en pointe curviligne datable de la 2e moitié du 16e siècle ou de la première moitié du 17e. Ce niveau se compose de deux pièces séparées par une cloison en pans-de-bois en partie supprimée. La pièce sur rue était chauffée par une grande cheminée en pierre. Dans le mur sud en pan-de-bois, la grande croisée a été transformée en fenêtre à petits carreaux alors que la petite croisée a été murée. Deux éviers sont aménagés dans le mur est, les eaux usées se déversant dans l'androne. Le premier encadré par deux niches voûtées (une a été transformée en fenêtre), est placé sous une niche avec poutre en bois. Le deuxième est placé sous un arc en pierre. Ce dernier a été remplacé par un évier moderne en faïence, mais on distingue encore sous les carreaux des tablettes en pierre. Adossé contre le mur nord, un escalier en bois mène au grenier qui règne sur les deux maisons et le passage.

Maison 2, parcelle 825. Cette maison se compose d'un étage de soubassement servant de pièce de stockage, percé d'une porte en arc brisé chanfreiné et d'un jour. Le plancher entre les deux niveaux a disparu mais les poutres sont en place. Le mur sud a été doublé à l'intérieur du rez-de-chaussée, par des parpaings en béton. A l'étage, la façade antérieure est en pan-de-bois; le hourdis de brique, petits moellons et terre est en partie détruit. Des planches en bois ferment le niveau de combles.

Le premier étage est accessible par une porte piétonne à encadrement chanfreiné située sur la façade est, en haut de l'escalier couvert; elle conserve son vantail en planches de bois jointives fixées par des clous forgés. Le grenier est accessible par une porte sur la façade postérieure ouvrant sur une escalier de meunier.

La grande cheminée de l'étage possède un manteau en bois, gravé de décors en dents de scie, porté par des corbeaux et des piédroits en pierre. Sur le mur ouest, à côté de la cheminée, se trouve une niche logeant une pierre d'évier , surmontée de deux tablettes repose seau et d'un petit jour ; au-dessus du linteau en bois, est percée une petite baie carrée. Le mur ouest est percé d'une grande croisée à meneau et traverse en pierre. Cette baie conserve un volet en bois à décor en plis de serviette avec son verrou. Le mur sur rue, en pan-de-bois est percée d'une fenêtre à petits carreaux.

La chambre, placée au-dessus du passage, conserve les piédroits et les jouées, en pierre finement moulurés d'une cheminée, le manteau a disparu, il était peut-être en bois. Des latrines sont placées dans un placard avec feuillure, à gauche de la cheminée; le banc en pierre trouée occupe toute la largeur.£Le mur sud en pan-de-bois est percée d'une demi-croisée et d'un jour. Cette chambre, de taille modeste, était une pièce confortable et raffinée avec sa grande cheminée et ses latrines.

  • Murs
    • schiste
    • grès
    • pan de bois
  • Toits
    tuile
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution : escalier droit
    • escalier de distribution : escalier droit, en charpente
    • escalier intérieur
    • échelle en charpente
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    Une des salles a reçu un décor peint où se mêlent des motifs végétaux et ornementaux.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    baie, cheminée
  • Référence MH

Les dispositifs de fermeture des baies (gonds, serrures, volets) du 2e étage de la maison de la parcelle 826 sont conservés, ce qui est assez rare. La grande cheminée de l'étage de la maison de la parcelle 825 possède un manteau en bois, gravé de décors en dents de scie, porté par des corbeaux et des piédroits en pierre. Il est assez rare de conserver des manteaux en bois alors que leur usage était fréquent.£fermé au public

Bibliographie

  • Desmoulins (Marie-Emmanuelle), Dossier de protection au titre des Monuments Historiques, DRAC Midi-Pyrénées, juillet 2015

  • Joy (Diane), Livinhac-le-haut (12 La Roque- Bouillac. Maison du 15e siècle. Fiche de présentation (document dactylographié)

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Centre Ouest Aveyron
Chabbert Roland
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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