Dossier d’œuvre architecture IA12002727 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
château de Réquista
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) PETR Centre Ouest Aveyron
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Aveyron et Tarn
  • Commune Le Bas-Ségala
  • Lieu-dit Réquista
  • Cadastre 2016 B 218
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    ensemble agricole, jardin

Le 11 février 1637, Jean de Patras a fait reconnaissance à l'évêque de Rodez du mas de Réquista où il y avait un corps de logis avec deux tours, maisons, granges, étables, basses-cours, fermes... lequel appartenait auparavant à Jean Viven. C'était probablement sur les vestiges de ces anciennes maisons ou étables qu'étaient inscrites plusieurs dates du 16e siècle, disparues lors d'une restauration mais vues par Léon d'Ardenne de Tizac à la fin du 19e siècle (témoignage écrit, archives familiales).

Jean de Patras aurait acheté avant 1630 ce petit corps de domaine, déjà bien établi, qui lui a servi d'emplacement pour le château qu'il a fait bâtir à partir de 1632. En 1637, il n'avait que deux tours, dont l'une était certainement celle du nord, plus haute, à l'intérieur de laquelle se déroule l'hélice de l'escalier. Il devait s'agir du bâtiment primitif avec deux tours coiffées à la polonaise et établies en diagonale: l'une contre l'angle sud-est l'autre contre l'angle nord-ouest. L'année 1630 se lit au pied du blason à la porte percée dans la tour d'escalier, elle marque certainement l'ouverture dans cette tour et l'agrandissement vers l'ouest de la première construction.

Jean de Patras avait presque achevé la construction, puis Jean Dardenne l'a agrandi. La porte d'entrée primitive a du être murée et le mur pignon ouest est devenu mur de refend. C'est à ce moment là que la tour d'escalier a du prendre sa position médiane et qu'une troisième tour ronde, non flanquante, a été établie sur l'angle sud-ouest.

Ce château est entré dans la famille de Jean Dardenne de Tizac lors de son mariage avec Marie de Patras en 1654. Elle avait deux soeurs, l'une mariée avec N. Mazières, déjà dotée, l'autre, Hélix, qui ne s'est pas mariée. Après la mort de Marie en 1666, Hélix a demeuré à Réquista auprès de son père et de son beau-frère, Jean Dardenne, aux enfants duquel elle a servi de deuxième mère. Elle leur a ensuite transmis sa fortune, comme en témoigne son testament du 25 juillet 1693 (archives familiales).

Une aile en équerre, accolée vers le nord doit dater de la seconde moitié du 17e siècle, son existence est mentionnée dans un inventaire de 1733 (archives du château).£En 1840, le château avait besoin de rénovation puisque rien n'avait été fait depuis le 17e siècle. Un texte des archives familiales décrit l'agencement des pièces à ce moment là:

- rez-de-chaussée: cuisine au levant, salon de compagnie à l'ouest et salon à manger au centre;

- premier étage: une immense pièce au levant dite "la salle" où se trouvaient deux beaux lits brodés à la main très avariés et une grande chambre à l'ouest.

L'aile basse, qui formait un angle droit en arrière de la tour, contenait trois autres chambres à coucher. Cette aile a été démolie en 1880 et reconstruite avec rez-de-chaussée et deux étages. Une quatrième tour crénelée a été adjointe par Albert Dardenne de Tizac, elle a été supprimée en 1958. Au 19e siècle, les travaux ont porté sur : les trois portes-vitrées du rez-de-chaussée, l'obturation de la fenêtre du mur pignon est, l'ajout de la fenêtre du mur pignon nord, en 1844, les fenêtres à croisés ont été remplacées par des fenêtres rectangulaires avec contrevent à jalousies, les pièces trop grandes ont été subdivisées.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1630, porte la date
    • 1685, daté par travaux historiques
    • 1690, daté par travaux historiques
    • 1760, daté par travaux historiques

Le château de Réquista est établi sur une petite croupe orientée d'est en ouest, qui domine de part et d'autres un vallonnement important.

Le corps du bâtiment en équerre est composé de trois tours. La façade méridionale se compose d'un corps de bâtiment rectangulaire flanqué de deux tours, un escalier monumental en pierre se déploie entre les deux tours sur la longueur de la façade. Il y a deux étages carrés et un étage de comble, la façade est harmonieuse avec trois travées régulières. Les ouvertures du rez-de-chaussée sont des portes-fenêtres à volets avec châssis de tympan en éventail ; trois ouvertures rectangulaires à volets sont au premier étage, alors que les combles possèdent trois lucarnes pendantes à deux pans. Ces ouvertures sont ordonnées verticalement mais non horizontalement, où l'espacement est plus important à l'ouest, correspondant à la présence du mur de refend intérieur et à la construction primitive.£Les murs en pierre montrent un appareillage irrégulier et des joints creux en ciment.

Les deux tours qui encadrent cette façade sont symétriques ; celle située au sud possède encore son enduit, elle est percée de trois demi-travées alignées verticalement dont l'encadrement en grès rose apparait. La tour ouest, bien que plus tardive est similaire, les demi-croisées sont remplacés par des ouvertures rectangulaires entourées de bandeaux, une bouche à feu en grès rose est visible au rez-de-chaussée, ainsi qu'une porte à coussinet. La tour nord, légèrement plus haute que les deux qui constituent la façade, se compose d'une porte remaniée au 19e siècle avec un linteau sur coussinets, surmonté d'un jour rectangulaire. Cette tour est ajourée d'une meurtrière à hauteur du 1er niveau côté nord; au-dessus l'encadrement en grès rose d'une fenêtre aujourd'hui murée est distinguable. Dans sa partie supérieure, orientées vers le sud, deux ouvertures viennent éclairer l'escalier : une demie-croisée et une petite ouverture carrée. Les couvertures des trois tours sont identiques et caractéristiques avec un dôme impérial sans arête aux ardoises taillées en écaille, comme le reste de la toiture.£Sur la façade occidentale, les deux corps de bâtiment sont nettement visibles. Le mur pignon est recouvert d'un enduit qui laisse apparaitre les pierres d'angle en granit rose ainsi que l'encadrement d'une ouverture rectangulaire. Ce mur, à l'origine aveugle, a été percé au 19e siècle d'une fenêtre au premier étage. Le bâtiment accolé est celui qui a subi le plus de remaniement à travers les siècles bien qu'aujourd'hui il se rapproche de sa forme d'origine. De plan rectangulaire, il se compose de trois travées horizontales et régulières.

Un étage de soubassement mène à des caves par une ouverture sous la terrasse. Cette dernière est restée présente suite à la démolition en 2004 d'un appendice, carré et crénelé, du 19e siècle servant de sas (encore visible sur le plan de 1977). A ce moment là, la porte fenêtre de l'étage a été rétablie en fenêtre et l'arcade en anse de panier a été doublée d'une porte fenêtre rectangulaire à l'extérieur afin de conserver l'harmonie de la façade. Le rez-de-chaussée est ajouré par cette porte fenêtre rectangulaire à droite, symétrique à celle de gauche à l'encadrement en grès rose. Au centre de la façade, un arc en plein cintre a été ré-ouvert en 2004. A l'étage, les trois fenêtres, aux linteaux cintrés, sont alignées. L'appareillage est visible en partie sous l'enduit.

La face nord de ce bâtiment est le mur pignon où se situe au centre un portail à l'arc surbaissé, à l'étage deux petites ouvertures rectangulaires et au-dessus, au niveau des combles une ouverture plus grande.

La façade est se compose de deux étages carrés, remaniée au 19e siècle dans un style renaissance. Le rez-de-chaussée compte deux portes avec un linteau sur coussinets, surmonté d'un jour rectangulaire, identique à la porte de la tour nord. Les fenêtres sont munis de meneaux et de traverses. Il ne reste aucune trace de l'ouverture en plein cintre ni des lucarnes de la construction primitive telle qu'elle apparait sur un dessin du 19e siècle. Ce corps de bâtiment avait été surélevé d'un étage supplémentaire et agrémenté d'une quatrième en tour en 1880 et détruit au 20e siècle.

Ce corps de bâtiment est perpendiculaire avec le premier. Contre la tour nord a été rajouté au 19e siècle un appendice crénelé au rez-de-chaussée. Cette façade n'a pas de composition symétrique, avec une porte fenêtre, deux ouvertures rectangulaires à l'étage et une lucarne pendante, similaire à celles de la façade sud. Le mur pignon est enduit, il est aveugle, aucune trace de l'ouverture primitive ne transparait. Cette fenêtre à croisés a disparu au 19e siècle, les croquis conservés dans les archives du château, représentent le mur pignon avec cette ouverture, puis sans à partir de 1880.

On pénètre à l'intérieur par la porte de la tour nord, l'entrée donne sur un escalier en pierre, en hélice, à rampe tournante qui dessert les deux corps de bâtiments. L'aile nord se compose de deux pièces, la première possède une cheminée. Les jambages en pierre sont pris dans la maçonnerie, les corbeaux et le manteau sont en bois, simples, sans moulure. Le sol de cette pièce est constitué de dalles de grande taille, en pierre, irrégulières et d'origine ; seul les joins ont été rajoutés. Le mur nord ouest est ajouré par une porte fenêtre à l'extérieur et par un arc en anse de panier à l'intérieur, les claveaux sont en grès rose et ils reposent sur deux coussinets. La pièce à côté constitue la cuisine actuelle et est ajourée par l'arc en plein cintre constituant la partie médiane de la façade sud ouest.

La porte de la tour offre également une ouverture dans le bâtiment sud, la pièce à l'ouest est de plan carré, avec un parquet au sol, un plafond à la française orné de rinceaux et d'éléments géométriques peints. Une cheminée en stuc prend place au centre du mur pignon. Deux colonnes ioniques adossées, aux futs cannelés, composent les jambages, la fine tablette est en marbre noir. La hôte possède un décors fin et soigné : deux pilastres ioniques, les futs ornés de motifs végétaux de raisins et de feuilles de vigne, les chapiteaux sont composés de volutes et d'oves ornées, agrémentés d'une étoile au centre de chaque volutes et de trois étoiles au niveau de l'astragale. Ces pilastres soutiennent une corniche où se déploie un rinceau. A l'intérieur de cette composition, deux autres pilastres, plus petits viennent créer un effet de perspective, les futs sont ornés de motifs végétaux répétitifs, surmontés de chapiteaux ioniques ; ils soutiennent un tympan au centre duquel se déploient deux cornes d'abondance regorgeant de fruits variés et d'éléments végétaux.

La pièce située au sud est également munis d'un plafond à la française et d'une cheminée sur le mur pignon, aujourd'hui prise dans la maçonnerie dont seuls les contre-cours en pierres de taille apparaissent. Une niche de petite taille, en accolade, est située dans le mur nord, une autre dans le mur est. Dans l'angle apparait l'ouverture qui mène à la tour sud, à l'encadrement de grès rose.

A l'étage, un couloir dessert les chambres, il est munis de parquet et de plafonds à la française. Dans ls chambres, les cheminées du 19e siècle sont bien conservées : l'une au manteau en bois orné d'éléments végétaux, l'autre plus simple et semblant inachevée, le dessin du blason familial se perçoit au centre du linteau.

Le terre plain du parc se termine au sud par une muraille en pierres sèches bâtie contre terrier entre deux tours isolées, symétriques, voutées en coupole, rondes, coiffées en poivrière avec une lucarne à trois pans, dont l'une contient une chapelle autorisée (datations sur linteaux 1685 et 1690). La chapelle, située au sud, renferme un décors de stuc composé d'une plaque au-dessus de la porte. Le cadre est chantourné et mouluré. Aucune signature n'est présente sur ce bas-relief, cependant une date est gravée dans la partie inférieure : 1760. Ce décors se poursuit par un retable orienté vers l'est

Vers l'est, une futaie de hêtres mélangées de résineux et de tilleuls, entièrement close, constitue, avec son vivier, le prolongement du parc.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
    • petit appareil
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • coupole sans trompe
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit rhomboïdal
  • Escaliers
    • escalier intérieur
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Représentations
    • saint Joseph
  • Précision représentations

    Le décors de stuc au-dessus de la porte de la chapelle sud représente le songe de saint Joseph (Matthieu, 1, 18-21) : au premier plan apparaissent les outils du charpentier dans un panier (pince, équerre, scie), à droite Joseph endormi, nimbé, à gauche un paysage composé d'architecture et d'arbres; dans la partie supérieure, un ange, les ailes déployées occupe une grande partie de la composition.£Ce décors se poursuit par un retable orienté vers l'est, composé d'un médaillon dans lequel apparaissent cinq personnages en pied, dont un central de taille supérieure. Au-dessus de la corniche, dans une forme trilobée, apparait un personnage en buste

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1978/09/07
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures (cad. B 218) : inscription par arrêté du 7 septembre 1978£tour ; élévation ; toiture

  • Référence MH

fermé au public

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  • Notice historique sur la famillegraphique

    château de Réquista
  • graphique

    UDAP 12
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) PETR Centre Ouest Aveyron
(c) Inventaire général Région Occitanie