Dossier d’œuvre architecture IA12002683 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
château du Bosc
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) PETR Centre Ouest Aveyron
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Naucelle
  • Commune Camjac
  • Lieu-dit le Bosc
  • Cadastre 2015 AT 145
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable à chevaux, chapelle

Le Bosc était une baronnie féodale de l'ancien Rouergue. Il est fait mention de Bérenger du Bosc qui vivait dans ces murs en 1180. Gerbert du Bosc qui intervient dans un accord passé entre le comte de Toulouse et l'abbé d'Aurillac. La maison du Bosc aurait contribué à la donation de l'abbaye de Bonnecombe. Alde Brenguière, dame du Bosc, a rendu hommage en 1392 au comte de Rodez pour sa forteresse du Bosc et ses dépendances. Elle épousa Jean de Maleville dont les descendants ont possédé le Bosc jusqu'à Jean II qui épousa Antoinette de Turlong, fille du seigneur de ce nom et de Catherine de Gourdon Genouillac (sour de Galiot de Genouillac, grand maître de l'artillerie de France, château d'Assier dans le Lot). Leur fille, Marguerite de Maleville, épousa Jean d'Imbert. Ils étaient barons puis comtes du Bosc, barons de Miramont, de Centrès, Seigneurs de Tayac, de Maury, de Camjac, de Savin en Rouergue, barons de Roquefères et de Roquecezières en Albigeois. La plupart ont reçu des hautes charges militaires. Le château fut rebâti au début du 16e siècle (1521, date portée sur la cheminée de la grande salle avec les armes des Imbert) et repris au 19e siècle.

Le Bosc a été pillé en 1592 par les protestants. Au milieu du 17e siècle, Jacques de la Framondie, seigneur de Bertholène, y résidait. Puis, en 1651, les Imbert ont acheté la part des Faramond. Le château a été attaqué le 14 février 1790.£Au 19e siècle, il est passé aux Tapié de Céleyran. Leurs alliances avec les Toulouse-Lautrec expliquent les séjours que le peintre y fit pendant son enfance.

Le château offre trois ailes élevées sur trois étages disposées en équerre et cantonnées au sud ouest de tours rondes possédant des bouches à feu. La cour est fermée à l'est par les bâtiments des communs qui complètent harmonieusement la composition. Les élévations principales sont ordonnancées et animées d'une série de percements réalisés sobrement au 19e siècle. La pierre de taille est réservée aux encadrements de baie et chaînes d'angle. Le reste de la maçonnerie est en moellons de schiste dont l'enduit a disparu. Les fossés ont été comblés à la même époque. Un portail couronné d'un crénelage factice fait le lien entre le château et les communs et donne accès à la cour d'honneur.£Au premier étage, l'encadrement d'une ancienne porte, aujourd'hui murée est visible laissant supposer qu'il y avait une continuité avec un autre corps d'édifice. Elle confirme l'hypothèse selon laquelle, le portail aurait remplacé l'ancien donjon.£L'accès au logis se fait à l'ouest, par un porche double, en pierre de taille moulurée qui ouvre également sur une cave. Les jambages sont ornés d'un quart de rond et les claveaux d'une doucine rehaussée d'une gorge. Ces baies d'entrée donnent sur un porche voûté d'arêtes, puis sur l'escalier à rampes droites qui mène aux étages. On compte 3 caves au rez-de-chaussée. La cave 1, que le propriétaire indique comme une ancienne bergerie, a été transformée en salle d'exposition. Son accès primitif se faisait par le porche double puisque l'on observe encore les vestiges d'une porte murée à l'intérieur. L'encadrement, en pierre de taille, est orné d'un simple chanfrein arrondi et d'un arc en plein cintre. Son accès actuel est récent, il a été percé dans le mur, près de l'angle de la cour. Le sol de cette pièce rectangulaire semble avoir été surélevé. Elle est voûtée en berceau jusqu'au sol, percée de meurtrières sur le mur ouest, Elle se termine au sud par deux petites ouvertures chanfreinées à ébrasement profond et au nord par le cadre d'une porte réemployé aujourd'hui en vitrine. Les traces des gonds et des ferrures sont visibles. Au sud-ouest de la pièce, dans l'angle, est visible le départ de la tour. Les pièces du rez-de-chaussée sont voûtées en berceau et ne communiquent pas entre elles. Près du portail d'entrée, côté sud, dans une pièce appelée l'orangerie, largement transformée au 19e siècle et au plus tard, des croquis réalisés au fusain par Toulouse-Lautrec se trouvent dans l'ébrasement de la porte-fenêtre. Ils ont été creusés dans l'enduit qui recouvre l'ensemble des maçonneries de la pièce.£L'accès aux étages du logis se fait par un escalier à retour construit en maçonnerie. Chaque volée en pierre de taille est droite et séparée de l'autre par un épais mur d'échiffre, les paliers des étages sont organisés côté cour. Au premier étage, le palier est voûté d'arêtes, le pilier central est en pierre de taille, deux fenêtres de petite taille et à large ébrasement l'éclairent. Ce palier dessert à droite une bibliothèque aménagée au 19e siècle, desservie par un couloir à arcades; à gauche se trouve la grande salle à manger. Une ouverture rectangulaire permet d'accéder à la tour d'angle. Le linteau suit la forme de l'ébrasement, il est dominé par une clef en relief en forme d'une demi-boule. L'intérieur de la tour est voûtée en berceau. Des placards dissimulent les profonds ébrasements donnant sur les bouches à feu.£La disposition des pièces est identique au deuxième étage, avec la grande salle, décorée d'une suite de tapisseries de Felletin datant du 17e siècle réalisées d'après des cartons de Lebrun reprenant le thème des guerres d'Alexandre. Une cheminée monumentale de pierre datée de 1521 par une inscription, décorée aux armes de la famille Imbert du Bosc occupe le mur sud. Les piédroits sont composés de deux colonnes adossées de style dorique, les fûts sont composés de cannelures rondes à listels pour la partie supérieure, une bague marque la transition à la moitié, la partie inférieure des fûts ayant des rudentures rondes. L'entablement, lisse et bombé, est surmonté d'une corniche proéminente. La hotte de la cheminée est ornementée d'éléments sculptés. Une poutre du plancher vient dissimuler le fronton orné, interrogeant sur l'emplacement de la cheminée dans la construction d'origine.£Cette pièce donne, d'une part sur un petit oratoire voûté d'ogives ménagé dans la tour ronde, et d'autre part, dans le grand salon tapissé de verdures d'Aubusson datées de 1740. ces deux pièces présentent des plafonds à la française. Au nord, au même étage, se trouve la chambre d'enfant du peintre Toulouse-Lautrec avec ses jouets et ses ornements de la fin du 19e siècle (dont deux glaces décorées par le peintre Sauvage) et une salle aménagée en musée familial.

  • Murs
    • schiste
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    rez-de-chaussée, 3 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit rhomboïdal
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • État de conservation
    inégal suivant les parties
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • personnage profane
    • femme
    • soldat
    • lion
    • ordre dorique
  • Précision représentations

    La hotte de la cheminée est ornementée d'éléments sculptés en bas relief. Deux plaques rectangulaires situées aux deux extrémités représentent des personnages en pied et de face : à gauche, il s'agit d'une femme, vêtue très simplement d'une robe longue sans aucun ornement, les mains sur la taille, les cheveux tirés en arrière et munis d'une coiffe qui pourrait être un bandeau ou un chaperon ; à droite, un homme fait écho, il tient une hallebarde et un couteau ou une épée à la ceinture, il est vêtu d'une cuirasse à plastron busqué dont on perçoit l'arête dans son milieu vertical, de hauts de chausse à bandes, d'une braguette proéminente, d'un casque à panache. Ces vêtements et attributs guerriers semblent caractéristiques de la première moitié du 16e siècle.£Au centre de la hotte, un fronton orné se compose de quatre parties : un élément central, carré représentant les armes de la famille Imbert du Bosc : trois étoiles d'or et un bélier d'argent dans un cartouche à cuir découpé. Au-dessus, un casque à bacinet de profil avec son panache surplombe le cartouche, il s'apparente à un armet de forme simple, sans décor, avec un vantail mobile ; le traitement des plumes est identique à celui de l'homme à gauche. A droite, une inscription est gravée dans la pierre : 1521. De part et d'autre de ce carré central, deux triangles font office d'écoinçons, fermés par deux volutes rentrantes, deux lions rampants sont représentés, ils font office de support à l'armoirie.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G GAUJAL (Marc-Antoine), "Etudes historiques sur le Rouergue", 1858, tome IV, page 359; NOEL (Raymond), "Dictionnaire des châteaux de l'Aveyron", éditions Subervie, Rodez, 1971, tome I
  • NOTB_S Archives Départementales de l'Aveyron 22.0.42-VII du 11-10-1910; C 1349, E 1840, E 1962, J 441-445, 3 E 15334. UDAP 12 : dossier de protection avec plans.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
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  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID non validée
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 04092023_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    cheminée
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1991/10/14
  • Précisions sur la protection

    Château ; façades et toitures des communs bordant la cour d' honneur ; terrasse avec puits et fontaine ; chapelle (cad. AT 145) : inscription par arrêté du 14 octobre 1991

  • Référence MH

Inscription 09 06 1971 (arrêté) non annulée ; Souvenirs de Toulouse Lautrec qui y vécut pendant son enfance

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  • plan

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    UDAP 12
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) PETR Centre Ouest Aveyron
(c) Inventaire général Région Occitanie