• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron
  • Commune Villeneuve
  • Adresse place des Conques
  • Cadastre 1829 H2 488  ; 2015 H 185
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

L’édifice résulte des modifications successives d’une maison initiale à laquelle appartiennent les ouvertures du rez-de-chaussée ouvrant sous le couvert : une porte et deux arcades qui pourraient dater du 13e siècle. Un corps de bâtiment oblong a ensuite été construit vers le sud, assis sur un niveau de couverts sur la place. Le tracé des arcades du couvert ainsi que leur mise en œuvre incitent à dater ce corps de bâtiment du 14e ou 15e siècle. La maison initiale a, peut-être au moment de l’édification du volume sud, été divisée en deux par un refend nord-sud, venu obturer l’arcade est du rez-de-chaussée. Il a séparé en deux corps de bâtiment (B et C) le volume originel. Le corps de bâtiment ouest (C) ne comporte plus qu’un seul niveau, tandis que le bâtiment est (B) compte deux étages et les ouvertures de la façade élevée sur le mur de refend (demi croisées et fenêtres aux encadrements chanfreinés et à appuis saillants) ne paraissent pas être antérieures au 15e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)

L’édifice est formé de trois corps de bâtiment affrontant la place des Conques au sud et une cour au nord ; il est longé par une androne à l’est. Le corps de bâtiment sud (A) forme un plan en L avec le corps de bâtiment oriental (B) ; une construction d’un seul niveau prend également place au nord (C) derrière l’aile sud.£Le bâtiment qui occupe le nord de la cour de l’actuelle parcelle 185 est étudié indépendamment. Le grand nombre de baies percées dans sa façade sud, vers la cour, indique que celle-ci devait être partagée entre les occupants de l’édifice vers la place et ceux du bâtiment vers l’intérieur de l’îlot, ou être divisée en deux. Les différents corps de bâtiments ont peut-être formé un seul édifice autour de la cour, mais aucun élément ne l’indique à ce stade de l’étude.£Le corps de bâtiment sud (A) est élevé sur un rez-de-chaussée ouvert par des arcades, plafonné, formant un espace de « couverts » le long de la place des Conques et dans l’axe de la rue Pavée. Il a été adossé à une construction antérieure d’axe nord-sud (corps de bâtiments B et C). Il est individualisé comme un corps oblong, d’axe est-ouest, présentant un gouttereau sur la place, au sud.£Les arcades du couvert ont un tracé brisé surbaissé ; les arcs sont constitués de claveaux peu épais et traversants. Ils retombent sur des piliers à impostes profilées d’un bandeau et d’un quart de rond. La modénature du pilier composé ouest est d’un profil plus ferme que les autres, peut-être reprises. Ce pilier, autrefois libre, se trouve engoncé à l’ouest dans une maçonnerie qui a remplacé le vide de l’arcade est, détruite, de la maison voisine (parcelle 186, IA12002128). Son plan en T se compose d’une face vers la place, d’une face recevant la retombée de l’arcade à l’est ainsi que d’un dosseret pour une arcade qui enjambait le couvert au nord (détruite ; seule son amorce subsiste). Les arêtes des piliers sont chanfreinées, s’achevant en congés triangulaires.£Au dessus des arcades et à l’étage, la façade est construite en pierres de taille parfaitement dressées ; certains blocs portent des marques lapidaires soignées (V, A, L…). Les faces des blocs ont été dressées au taillant brettelé. Les assises, de hauteur variable, sont régulières sur les deux tiers de la façade mais pas dans le tiers est, où, cependant, les blocs sont parfaitement taillés pour que tous les angles s’ajustent. Les assises de l’appareil du parement du deuxième étage sont beaucoup plus basses et sous l’avant-toit débordant les dernières sont formées de moellon équarri. Le sommet du premier étage, au-delà duquel le gabarit des blocs change nettement, est également marqué par la présence de trous de logements de poutres qui correspondent peut-être à un premier niveau de couverture, avant une surélévation. La mise en œuvre du parement et les marques lapidaire du premier étage sont sans équivalent dans Villeneuve.£Les emplacements des deux fenêtres de l’état initial de l’étage se distinguent en négatif dans l’appareil, à l’aplomb des piliers du rez-de-chaussée et prenant appui sur un cordon, profilé d’un bandeau et d’un biseau. Les fenêtres modernes, étroites, ont été ménagées dans un bouchage venu réduire l’emprise des fenêtres antérieures. La forme des fenêtres médiévales reste à déterminer : la base des piédroits d’origine conservés laisse deviner un cavet arrêté par un congé (aucun n’est entièrement visible). Il n’y a aucune trace d’imposte moulurée sur le nu du mur. Les pierres d’allège indiquent la présence de coussièges. Au-dessus de la fenêtre centrale et de la fenêtre est, une très fine assise (vestiges) surmontée d’une autre également peu haute semblent rattraper les lits des assises environnantes au-dessus de linteaux droits. La hauteur de sept assises de la fenêtre, ainsi que des traces qui pourraient correspondre à l’accroche de traverses dans les blocs de la quatrième assise à partir de l’appui, invitent à restituer des fenêtres à croisée. Prenaient-elles la place de fenêtres antérieures ? Il est malaisé de l’affirmer sans un examen plus poussé. La maison de la parcelle 197 offre quelques points de comparaison qui permettent d’imaginer ce à quoi pouvaient ressembler ces fenêtres. Sur cette maison, le profil du cordon régnant est le même, le parement est également en grand appareil, bien que d’une facture différente, et les claveaux des arcades du rez-de-chaussée sont également peu profonds. Les fenêtres initiales sont couvertes de linteaux délardés en trilobes et leurs piédroits comptent quatre assises de hauteur ; pourvues d’impostes moulurées sur la façade latérale, ces fenêtres n’en avaient pas en façade principale. Des fenêtres de ce type étaient peut-être celles de l’état initial de la façade sur la place.£Le cordon régnant se retourne sur près de la moitié du mur pignon est. Les assises de moellons occupent la partie haute du mur, au-dessus de l’étage, comme en façade, mais également sur toute la hauteur, la partie arrière, vers le nord. De plus, une rupture de niveau du larmier qui court sur ce mur coïncide avec la différence de mise en œuvre du parement : tandis qu’il forme cordon d’appui de la fenêtre du premier étage dans l’appareil régulier, le larmier souligne le sommet du premier étage dans la partie en moellons. Les différences de mise en œuvre et de hauteur du larmier semblent distinguer la partie apparente et dégagée de ce pignon de sa partie dissimulée par la maison située à l’est. La fenêtre du premier étage sur ce mur pignon est, de plus, rejetée vers le sud, dans la partie dégagée. Au second étage, la fenêtre aux piédroits chanfreinés à congés coupés, avec un appui saillant (bandeau et biseau), est située vers l’arrière du bâtiment tandis que seul le jour rectangulaire de l’étage de comble est au centre du pignon.£Le corps barlong, d’axe nord-sud (B), qui occupe l’espace entre le couvert et la cour est bordé à l’est par une andronne et présente des pignons au nord et au sud. Les ouvertures de l’élévation ouest sont visibles au-dessus du corps de bâtiment bas (C) : au premier étage deux demi-croisées (la traverse de celle du sud a disparu) et au second étage deux petites baies quadrangulaires aux piédroits chanfreinés et à appuis saillants (bandeau et biseau).£Le corps de bâtiment d’un seul niveau qui prend place au nord derrière les couverts (C) conserve, en façade du rez-de-chaussée sous le couvert, plusieurs baies : d’ouest en est, une porte couverte d’un arc plein-cintre et deux arcades couvertes d’arcs brisés segmentaires. Le tracé du couvrement de la porte, murée, amène à envisager la possibilité d’une porte retournée dont apparaîtrait ici l’arrière-voussure. L’arête des arcades est creusée par une gorge ; leur stéréotomie est précise et elles sont séparées par un trumeau étroit. Le support droit de l’arcade orientale, murée, a été détruit par l’aménagement d’un grand percement en plein cintre, à l’époque moderne ou contemporaine.£Le mur qui sépare les deux corps de bâtiments nord (B et C), est un mur de refend percé en rez-de-chaussée de deux arcades couvertes d’arcs brisés (maçonneries masquées par un enduit épais). Il forme en élévation la façade occidentale du corps de bâtiment est (B).

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à deux pans

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G 0623035 ; 6371418
  • NOTB_S 44.4375683978007, 2.03296390594155
  • APPA oeuvre sélectionnée
  • APRO IVR73_SCPMIDIPYR
  • ARCHEO accessible au grand public
  • AVIS IA12002128
  • CCOM Villeneuve
  • CHARP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2015